(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des droits des Femmes, les commissaires de la Commission Nationale des droits de l’Homme ont organisé, jeudi 14 mars 2024, une conférence de presse animée par Djingarey Ibrahim Maïga, chargée de mission au Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en présence de Me Aissata Founè Tembely, vice-présidente de l’institution…
La Journée Internationale des droits de femmes, et non la Journée Internationale des Femmes. La conférencière a insisté sur cet aspect afin d’éditer les populations sur la dénomination de la journée. Selon la chargée de mission du département en charge de la promotion de la femme, quand on parle de la journée des femmes, c’est là où il y a trop de folklore, et les femmes ne pensent qu’à la récréation.
Mme Djingarey explique qu’il est important de savoir que c’est la Journée Internationale des droits des femmes. Avec l’ajout du concept << droits des femmes >>, c’est là où la célébration va avoir tout son sens, car au lieu d’une célébration folklorique, ça doit rassembler les femmes autour des droits des femmes.
<< Pour ce faire, nous allons voir quels sont les droits que nous avons pu acquérir. Quels sont ceux qui restent ? Quelles sont les stratégies que nous allons mettre en place pour arriver à atteindre les objectifs en tant que femme ou fille dans un pays? Et vraiment quelles sont les perspectives >>, a-t-elle ajouté. Par conséquent, il est important de connaître la vraie dénomination de cet évènement, notamment << Journée Internationale des droits des femmes >>.
Revenant sur les thèmes retenus cette année, Mme Djingarey a rappelé qu’au niveau international, il a été demandé d’investir dans les femmes et d’accélérer un le rythme parce que c’est important. << Cela faisait des années. Depuis 1977 que les Nations Unies ont déclaré cette journée et depuis 1994, le Mali a commencé à célébrer la Journée Internationale des droits des femmes.
Dans ses précisions, le Mali a pris comme thème la représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions nominatives publiques.
Au sujet de la loi 052, elle a insisté sur le fait que les gens pensent que c’est la loi des femmes. Pour elle, ce n’est pas la loi des femmes. << On a dit loi de promotion du genre pour l’un ou l’autre sexe. Donc si à 30 % d’hommes il doit y avoir obligatoirement 70% de femmes. Si à 70% de femmes, il doit y avoir obligatoirement 30% d’hommes, mais on a pensé que c’est seulement 30% pour les femmes >>, a-t-elle précisé.
Sur la question de compétence relative à cette loi, elle pense quelque part, qu’ils ont mis un frein voire une barrière pour permettre aux femmes d’accéder à des prises de décisions.
Pourquoi nous avons pris la représentativité? Parce que tout simplement la représentation ce n’est que le nombre. Pour elle, quand on dit représentativité, on va rentrer dans la qualité.
Quelles sont vraiment les femmes qui peuvent apporter les changements pour les droits des femmes? C’est-à-dire quand on prend le nombre, on doit aussi savoir que dans ce nombre, on doit avoir des femmes capables de transformer le monde en un monde meilleur pour les droits des femmes, pour les besoins stratégiques des femmes.
<< C’est la raison pour laquelle cette année, nous avons pris la représentativité à travers la loi 052. Nous avons la représentation, cependant nous passons à la représentativité >>,
Drissa KEITA