(CROISSANCE AFRIQUE)–Au Mali, les vendeurs des pharmacies par terre ont saturé les rues de nos capitales régionales depuis une décennie. Selon plusieurs observateurs, cette pratique a sans doute un impact négatif sur la population Malienne. Mais, au regard de cette activité que l’on peut qualifier de lucrative dans notre société, se cache des effets négatifs. C’est pourquoi, nous avons tendus nos micros aux vendeurs et utilisateurs de ses médocs issus de la population afin de connaitre leur point de vu.
Les médicaments de la rue communément appelés « yala yala foura » sont de nos jours très prisés par les populations. Cependant ils sont, selon les médecins, extrêmement dangereux pour la santé publique. Pourtant ceux qui les achètent estiment que ces médicaments sont moins chers, disponibles partout et efficaces.
« Je suis contre les ventes des médicaments à bon marché. Parce qu’ils provoquent d’autres maladies encore plus grave que d’anciennes maladies. Ensuite, ils soulagent la douleur, mais ne la guérit pas », dénoncé M. Dembelé.
Pour sa part, Mlle Kodio dira que « c’est un mal nécessaire vu que la vente de ces produits apporte de l’argent à ceux qui la pratiquent. Pourtant, ce travail frauduleux nourrit leur famille et d’une part, l’on peut dire que ces médicaments calme la douleur et engendre des conséquences telles que des maladies graves », dit-elle. Cette dernière pense également que « le fait d’acheter ces médicaments par manque d’argent est un fléau. Le gouvernement doit prendre des mesures idoines afin d’arrêter la vente de ces produits pour diminuer les risques de maladie », a-t-elle affirmé.
« Çà sera une mauvaise décision, si le gouvernement décide de mettre fin à cette pratique qui nourrit son homme. Parce que, moi, par exemple, mon mari ne travaille pas actuellement à cause de sa maladie. Donc je vends ses produits pour prendre soin de ma famille », a-t-elle expliqué, lui aussi, ajoutant qu’elle gagne beaucoup d’argent plus que ce qu’elle dépense.
Et pourtant malgré les vagues de sensibilisations menées par les autorités sanitaires sur la dangerosité des médicaments de la rue, les populations continuent de s’approvisionner régulièrement à la « pharmacie par terre ». Ceux qui payent ces médicaments contrefaits sont convaincus de leur efficacité et de leur accessibilité. Selon eux, c’est la cherté des produits de la pharmacie qui les obligent à payer ses médicaments de la rue.
Notons qu’après tous ces détails, nous pouvons dire que l’exploitation des pharmacies par terre est devenue un mal-nécessaire dans notre société, le Mali.
Jacqueline Blemou ( Stagiaire )