(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le ministère des Mines du Mali a annoncé la suspension des activités d’orpaillage traditionnel sur l’ensemble du territoire national, une décision qui a suscité de vives réactions parmi les communautés locales dépendantes de cette pratique pour leur subsistance, le mai 2025.
Cette annonce ne se limite pas seulement à une mesure administrative : elle touche profondément le tissu économique et social de nombreuses familles au Mali, où l’orpaillage artisanal est souvent considéré comme un moyen d’échapper à la pauvreté.
Cette décision est conforme à l’Arrêté Interministériel N°2015-1907/MM-MATD-MSPC-MEADD du 1er juillet 2015, qui stipule la suspension des activités d’orpaillage en République du Mali, un texte qui vise à réguler le secteur minier dans un contexte de préoccupations environnementales et de sécurité.
Selon Amadou Keita, Ministre des Mines, cette suspension sera effective du 15 juin au 30 septembre 2025, période durant laquelle le gouvernement mettra en place des mesures pour évaluer les implications de cette décision sur la santé des écosystèmes locaux et sur la sécurité des mineurs.
Dans sa communication, il a également exhorté les autorités administratives des districts miniers, les chefferies coutumières, les organisations de la presse, ainsi que les exploitants locaux à unir leurs efforts pour garantir le strict respect de cette mesure durant la période mentionnée.
En parallèle, le gouvernement prévoit d’organiser des campagnes de sensibilisation pour informer les mineurs des risques sanitaires liés à l’orpaillage non régulé, notamment la contamination par le mercure.
Par ailleurs, le Ministre Keita a souligné son engagement à veiller au respect intégral de cette décision, affirmant que la protection de l’environnement et la sécurité des citoyens demeurent des priorités absolues dans la gestion des ressources minières du pays.
Ainsi, cette suspension pourrait également ouvrir la voie à une réflexion plus large sur la nécessité de systèmes de mine durable, favorisant un futur où l’exploitation des ressources naturelles s’harmonise avec le développement économique et la préservation de l’environnement.
Moussa KONÉ