(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement et ses partenaires s’apprêtent à relancer les activités de la Mine d’or de Kalana dans le Wassoulou. Cette mine d’or est la a première mine d’or industrielle de l’histoire de ce pays dirigée le Général Assi Goïta.
« La construction de la mine devrait démarrer 6 mois après la signature de l’accord. Quant à la mise en service de Kalana, elle est attendue dans les 18 mois, selon les termes du protocole d’accord », déclaré Abdoul Aziz, directeur de la Société des Mines d’or de Kalana SA (Somika SA). Ainsi, ce dernier est censé faire passer la mine d’or Kalana, ainsi que deux autres petites mines d’or (Faboula et Bagama), sous le régime du code minier de 2023.
La relance des activités de cette mine d’or reste l’objectif principal du du gouvernement dirigé par le Général Assimi Goïta. Cette information a été annoncé par l’ORTM, la chaine d’Etat du Mali, au cours d’une cérémonie de la signature d’un protocole d’accord qui a eu lieu entre les dirigeants maliens et le propriétaire actuel de la mine d’or Kalana, Endeavour Mining. « Somika a une durée de vie de 10 ans et nous comptons avoir à peu près 135 milliards FCFA (238 millions de dollars) de chiffre d’affaires par an », a déclaré le ministre malien des Finances, Alousséni Sanou. Le dirigeant a ajouté que les mines d’or Bagama et Faboula ont chacune une durée de vie de cinq ans avec un chiffre d’affaires annuel respectif de 50 milliards et 75 milliards FCFA.
Avec les gisement de Kalana, des études révèlent que la mine pourrait livrer annuellement 150 000 onces d’or en moyenne, sur une durée de vie de 11 ans, sur la base de réserves de 1,8 million d’onces. Cependant, le potentiel du projet est plus important, puisque les ressources minérales mesurées et indiquées (moins fiables en matière d’estimation que les réserves) dépassent 2,3 millions d’onces, soit 66 tonnes d’or environ. Au moment ou nous mettions sous presse aucun détail n’a filtré sur les contours précis des protocoles d’accord n’ont pas été dévoilés. Toutefois, Endeavour Mining n’a pas encore commenté la réouverture prochaine de sa mine d’or Kalana. Des détails sur le financement du projet et les sociétés impliquées dans les travaux ne sont pas disponibles pour le moment, même si l’étude de 2021 a estimé qu’il faudrait 297 millions de dollars à Endeavour pour la construction.
Une chose est sûre, le code minier de 2023 permet au gouvernement malien de prendre jusqu’à 35 % d’intérêts dans les mines (dont 5 % au profit des investisseurs locaux). Il s’agit d’un changement majeur, notamment pour l’actionnariat actuel de Kalana (80 % d’intérêts pour Endeavour et 20 % pour Bamako), auquel d’autres producteurs d’or au Mali ont déjà adhéré depuis quelques mois. Premier producteur d’or en Afrique de l’Ouest, plusieurs sources concordantes ont expliqué à Croissance Afrique que la compagnie n’exploite actuellement aucune mine au Mali. Ses mines d’or au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal ont livré 341 000 onces au premier trimestre 2025.
Notons que la mine d’or Kalana remonte à 1984, et son premier lingot d’or est coulé par la Société de Gestion et d’Exploitation des Mines d’or de Kalana. Avec l’appui technique des Soviétiques, cette société publique produit annuellement 500 kg d’or environ pendant quelques années, avant d’interrompre les activités en 1991.
Pour rappel, la mine de Kalana tombe sous les mains d’Endeavour Mining en juin 2017. Ce jour-là, la société avait déboursé 122 millions de dollars pour racheter la Société Avnel Gold, propriétaire de la mine à l’époque. La Société Avnel avait annoncé quelques mois plus tôt une suspension des activités à Kalana, évoquant l’épuisement d’une partie des réserves de la mine. Endeavour Mining poursuivra les travaux lancés par l’ancien opérateur du site et publiera en 2021 une étude de préfaisabilité pour relancer la production. Jusque là, les activités de cette mine d’or n’avaient été lancé. vivement la relance de ses activités au bénéfice du Mali et sa population.
Daouda Bakary KONE
