(CROISSANCE AFRIQUE)-L’information a été donnée, mardi 29 avril 2025, au cours d’une séance de plaidoyer organisée par la Coalition des Organisations de la Société Civile pour l’Education pour tous au Mali (COSC-EPT/Mali) dans le cadre de la Semaine mondiale d’actions pour l’éducation. Célébrés à l’instar de la communauté Internationale, les travaux d’ouverture ont été présidés par Mme Sylla Fatoumata H. Cissé. C’était en présence du représentant de ladite coalition, M. Sadia Mangassouba et une vingtaine de participants.
« Au Mali, plus de 70% de citoyens sont des analphabètes : c’est-à-dire, les gens qui n’ont aucune compétence en lecture, en écriture et en calcul en français (langue du travail », ni dans aucune des langues étrangères, mais aussi dans aucune des langues nationales) », ont rapporté les initiateurs de la séance de plaidoyer.
Selon eux, la majorité de masse critique d’analphabètes sont des femmes et vivent surtout en milieu rural où l’accès aux services sociaux de base (SSB) constitue des droits dont l’accessibilité en terme de jouissance reste à repenser.
Le thème central de cette édition est : « l’éducation transformatrice, enjeux et défis pour un développement durable ». Cette séance de plaidoyer fait suite à une conférence de presse tenue, lundi dernier, qui a permis de donner l’occasion aux professionnels de l’information de mieux s’informer sur l’éducation transformatrice, de sa valeur ajoutée.
Inciter les décideurs à promouvoir l’éducation transformatrice dans le système éducatif du Mali. C’est l’un des principaux objectifs de la semaine. Selon le représentant de la Coalition, Sadia Mangassouba, cette séance de plaidoyer vise à cibler de façon primaire les plus hautes autorités de l’éducation en plus des autres décideurs afin qu’ils perçoivent de façon intrinsèque, le concept de l’éducation transformatrice.
En outre, sa valeur ajoutée sur la promotion et la consolidation de la paix, de la cohésion sociale mais surtout pour le façonnement du citoyen plus utile et plus efficace pour lui-même, sa communauté, sa nation et pour le développement.
En effet, elle devrait permettre aux plus hautes autorités du pays de s’engager à repenser le programme éducatif à travers l’intégration de l’éducation transformatrice dans son système.
Par ailleurs, la directrice nationale de l’éducation non formelle et de l’alphabétisation des langues, Mme Sylla Fatoumata H. Cissé a salué l’initiative de la coalition. Elle n’a pas non plus omis d’apprécier l’engagement des acteurs de ce regroupement dans le secteur de l’éducation.
Le rôle de la société civile, dira-t-elle, est de veiller à la réalisation des engagements de l’Etat. Elle a rassuré la disponibilité du département en charge de la question et de réitérer son accompagnement. Saisissant l’occasion, la directrice nationale a annoncé que la loi portant officialisation des langues nationales vient d’être adoptée au Conseil National de Transition (CNT).
La Semaine mondiale d’action pour l’éducation de 2025 (SAME) marquera le moment historique de Dakar, au Sénégal, en 1999, lorsque des mouvements et des organisations de la société civile (OSC) de différents continents ont uni leurs forces pour parler d’une seule voix en faveur de l’éducation pour tous (EPT).
Drissa KEITA