(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigeria, ExxonMobil a annoncé un investissement de 1,5 milliard USD dans ses actifs en eaux profondes, renforçant ainsi sa présence dans le pays. Ce montant, équivalent à 866 milliards FCFA, est destiné à dynamiser les opérations offshore, notamment sur le champ pétrolier d’Usan, situé à 70 kilomètres au large du delta du Niger dans le bloc OML 138.
L’annonce a été faite lors d’une rencontre entre Shane Harris, directeur général d’ExxonMobil au Nigeria, et Gbenga Komolafe, chef de la Commission nigériane de réglementation du pétrole en amont (NUPRC).Ce déploiement de capitaux est prévu entre le deuxième trimestre 2025 et 2027 et vise principalement à relancer la production sur le champ d’Usan.
Découvert en 2002 et mis en production en 2012, Usan compte actuellement 34 puits connectés à huit collecteurs sous-marins. La décision finale d’investissement (FID) devrait être prise d’ici la fin du troisième trimestre 2025, sous réserve de l’approbation du plan de développement du champ et du soutien des partenaires financiers.
L’investissement annoncé s’inscrit dans un programme plus large, qui inclut également les champs d’Owowo et d’Erha. Cela survient dans un contexte où, début 2024, ExxonMobil avait déjà exprimé son intention d’injecter 10 milliards USD dans ses activités offshore au Nigeria.
Les autorités nigérianes, notamment la NUPRC, saluent cette dynamique, arguant qu’elle contribuera à l’objectif d’atteindre une production nationale de pétrole brut de 2,4 millions de barils par jour dans le cadre du ‘Projet 1 million de barils’.Cependant, il est important de noter que cet engagement se produit dans un contexte de repositionnement stratégique pour ExxonMobil.
Notons qu’en mai 2024, la société attendait encore une approbation réglementaire pour la vente de ses actifs onshore à la société nigériane Seplat Energy, pour un montant de 1,3 milliard USD. Comme d’autres majors, telles que Shell, TotalEnergies et Eni, ExxonMobil a exprimé sa volonté de se retirer des opérations terrestres, en raison des préoccupations liées à l’insécurité, au vandalisme et au vol de brut, afin de se concentrer sur des opérations offshore plus sécurisées.
Pour rappel, ce retrait inclurait 26 blocs onshore, représentant près de 14 milliards de barils de réserves de pétrole et plus de 90 000 milliards de pieds cubes de gaz, selon la NUPRC.
Zangouna KONE