Le dimanche 3 avril 2022, Mallam Mele Kyari , le PDG de la société publique nigériane du pétrole (NNPC) a annoncé que la production nationale du combustible s’est effondrée à 1,15 million de barils par jour. Il explique cette chute brutale de la production par une augmentation historique des cas de vandalisme et de vol de pétrole sur les installations de transport dans le delta du Niger.
Selon l’Agence ecofin, Lls chiffres officiels de la production du pays en mars n’ont pas encore été publiés, mais en février, le Nigeria a produit environ 1,4 million de barils d’huile par jour. « A l’heure où nous parlons, nos opérations sont massivement perturbées par les activités de vandales et de criminels le long de nos pipelines dans la région du delta du Niger. Cela a fait chuter notre production à des niveaux historiquement bas […]. Aujourd’hui, nous produisons 1,15 million de barils », explique le responsable.
« C’est la première fois que les actes de vandalisme survenus en dehors des mouvements sociaux dans le delta du Niger affectent autant la production nationale de pétrole. Pour 2022, le gouvernement tablait sur une production moyenne de 1,88 million de barils par jour, pour un prix de référence du baril à 57 dollars. Le 4 avril, la négociation du baril de Brent a été ouverte à 103 dollars, ce qui constitue un important manque à gagner pour les caisses fédérales », rapporte l’Agence ecofin.
Par l’Agence de presse économique explique que Si la situation persiste, le Nigeria pourrait perdre également son statut de premier producteur africain de pétrole, au profit de l’Angola ou de la Libye.
Pour rappel, en février 2022, les deux pays ont respectivement produit 1,158 million de barils par jour et 1,220 million de barils par jour, selon la plateforme Trading Economics.
Moussa Koné