(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Système Interbancaire de Compensation Automatisée dans l’Union (SICA-UEMOA) est un mécanisme financier complexe et essentiel, composé de neuf systèmes de compensation.
Ainsi , chacun de ces systèmes est soigneusement distribué parmi les États membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), représentant un réseau national unique dans chacun des huit pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, et le Togo. En outre, il existe un système de compensation régional destiné à faciliter les transactions inter-pays, renforçant ainsi la cohésion économique au sein de l’union.
Ce système couvre une variété d’instruments de paiement scripturaux, permettant de traiter efficacement des virements jusqu’à un montant maximum de 50 millions de Francs CFA. Si un virement dépasse ce seuil, il est alors pris en charge par le Système de Transfert Automatisé et de Règlement dans l’Union (STAR-UEMOA), assurant un traitement adéquat des transactions de plus grande envergure.

En plus des virements, le SICA-UEMOA gère des services tels que les prélèvements, qui sont essentiels pour les règlements automatiques de factures récurrentes, ainsi que les chèques, un moyen traditionnel qui reste populaire pour les paiements variés. Les effets de commerce, quant à eux, ne sont soumis à aucun plafond, permettant une flexibilité dans les transactions commerciales.
Ainsi, le SICA-UEMOA joue un rôle crucial dans l’efficacité et la fluidité des échanges financiers au sein de l’UEMOA.En 2024, le nombre d’opérations de paiement traitées dans SICA-UEMOA représente 94,54% du volume total des paiements, un chiffre illustrant la prépondérance du système dans la gestion des transactions financières de la région. En outre, les paiements en volumétrie ont connu une croissance significative, passant de 28 339 223 en 2023 à 30 060 421 en 2024, ce qui correspond à une progression remarquable de 6,07% en glissement annuel.
Quant aux valeurs monétaires, elles ont atteint des sommets respectifs de 78 210 milliards de FCFA en 2023 et 80 939 milliards de FCFA en 2024, marquant ainsi une évolution notable de 3,49%. La répartition de ces paiements en valeur selon les catégories d’instruments de paiement met clairement en évidence une dominance des opérations effectuées par chèques, qui représentent 71,77% et sont suivies de près par les virements représentant 20,30% de l’ensemble des transactions.
Notons que les paiements interbancaires effectués au moyen de la lettre de change, du prélèvement et du billet à ordre apparaissent avec des proportions respectives de 4,71%, 2,98% et 0,24%, soulignant la diversité des méthodes de transactions utilisées dans le système.
Abdoulaye KONE