Par croissanceafrique
Ecrit par Demba Diabira /un dossier contributeur visant le sahel et la rébellion venue de la Lybie
Après la défaite de la dernière rébellion au Nord du Mali en 1997, sous la Présidence de son excellence Alpha Omar Konaré. Il a su ramener à la table de négociation les Séparatistes. Afin d’enterrer définitivement la hache de guerre en fraternité, l’initiative symbolique de brûler les armes de guerre en harmonie a été prise des deux côtés.
Au détriment de ceux qui voulaient voir le pays scindé, les plus radicaux ont pris la direction de la Libye de Kadhafi, où ils ont trouvé refuge au sein de l’armée loyaliste de ce dernier. Entretenus et mises en condition par le guide de la révolution verte. Ils se sont entraînés, grossi leur rang et sympathisants, mais surtout nourri l’espoir de la reconnaissance du service rendu au guide, qui n’a jamais cessé de leur miroiter un retour glorieux sur les terres de leurs ancêtres en maître.
Quand les Printemps Arabes ont débuté en Tunisie, les Séparatistes ont vu là l’occasion rêvée d’un retour au pays natal en souverain. Là était l’accord entre le guide et les Séparatistes, sauf que le guide en fin politicien redoutait le même scénario dans son propre pays. D’où sa méfiance à soutenir de telles actions, qui pouvait lui revenir en revers de la médaille. Il hésitait énormément a honoré ses promesses, qui gardaient les rebelles maliens dans ses rangs. Réarmement des Rebelles Maliens Le Colonel Kadhafi a entrepris une série d’actions bien planifiée, afin de mettre en exécution son plan diabolique contre le pays frère et ami, qui est le Mali. 2 Oui sous les yeux du président malien laxiste prénommé « Amadou Toumani Touré dit ATT.
La première étape de son plan machiavélique a été de transférer quelques uns des teneurs de la rébellion du Nord – Malien, une fois sur place le colonel se déplaçait lui-même et à chaque fois avec une colonne de convoi non identifiée et ce à l’instar des autorités maliennes. Qui a leurs habitudes toléraient tout du colonel par une confiance aveugle. De visite en visite au Nord du Mali, le colonel et ses complices voyaient leur plan fonctionné à merveille sur le dos de l’état laxiste du Mali.
À chaque fois que les autorités locales prévenaient l’état central, elles se heurtaient à un silence et négligence mural. Le colonel effectua en quelques mois son plus grand transfert d’armement vers les régions Nord du Mali, sous l’œil inquiet des habitants, qui sentaient qu’il se prépare quelques choses de très alarmant. LE FAUX DÉVOT Sous la présidence de Nikolas Sarkozy à la tête de la France à l’époque, des efforts colossaux sont déployés pour renouer avec le régime de Tripoli, des échanges diplomatiques tant stratégique, qu’économique..
Le Colonel voit là l’occasion idéale de son retour sur la scène internationale et surtout parmi les tenants du monde actuel. Hélas les apparences et les objectifs des uns et des autres diffèrent dès le départ, chose que le colonel apprendra à ses dépends. Mais le rapprochement était primordial voire vital du point de vue des Occidentaux, aucun effort ne sera ménagé. Non seulement il s’agit là de stopper le colonel dans sa lancée monétaire prévue pour 2014, mais aussi une passerelle vers l’eldorado « Saharien ». 3 OUVERTURE POLITIQUE Avec les Diplomates français d’un côté, et de l’autre ceux libyens manœuvres sans répit pour concrétiser et matérialiser la nouvelle alliance entre ces deux régimes tant différents dans la forme, que dans le fond. Néanmoins il fallait aller au bout du rouleau compresseur..
L’étau se resserre petit à petit sur le Colonel à son insu, mais il n’y voyait que de la Vie et de l’Espérance. Des Accords politiques furent signés entre les deux hommes. Kadhafi devenait alors la barrière invisible entre Immigrés africains de tout état et le grand Occident, moyennant des milliards d’euros. L’Europe n’avait plus besoin de jouer au méchant policier anti – immigration voire anti – Africains noirs. Comme cela ne suffisait pas, Sarkozy étala son macabre projet à Kadhafi, c’est-à-dire aider les Séparatistes maliens incorporés dans l’armée libyenne à retourner chez eux au nord du Mali, car ce sont des hommes qui au nom des droits de l’homme avaient à ses yeux le droit d’exister, mais aussi en tant minorité droit à leur propre État.
Que seul avec le concours du colonel cela deviendrait possible. Le colonel dit comprendre ce point de vue, d’autant plus que ce sont aussi ses frères du côté de sa propre mère. Mais en échange il attend de Sarkozy, qu’il le propulse au devant de la scène politique internationale, mais aussi à l’aider à lever les sanctions qui pèsent sur son régime et ses diplomates. Que son pays ne soit plus considéré par les occidentaux comme pays dangereux et terroriste. Chose acceptée par le président français a plaidé en sa faveur. Mieux encore qu’a travers leur collaboration, il fera de la Libye, le pays le plus dominant de la sous région.
4 Commença alors une course folle vers l’auto destruction du Colonel.
OUVERTURE ÉCONOMIQUE En outre des alliances politiques, maintenant place aux accords économiques signés entre les deux États. D’un côté les industriels français avec l’appui des diplomates français signent une batterie de contrats commerciaux avec le régime du guide de la révolution verte « Bâtiments modernes, Infrastructures routières, Téléphonie, mais aussi exploitation d’énormes gisements de Pétrole, Gaz » etc.. Sans oublier la facilitation des visas étudiants et d’affaires entre les deux Pays. Kadhafi se rend en France accueilli par les autorités françaises comme l’un des plus grands démocrate de l’histoire, avec tous les honneurs qui vont avec.
Il a eu même droit à l’installation de ses tangues dans les jardins de l’Élysée comme signe d’amitié et de gratitudes par le régime de Sarkozy. Chose qui fût décriée par l’opposition française, mais aussi par gardiens des droits de l’homme. Malgré le désaveu d’une frange de la population, le séjour du guide se passe dans les honneurs et couronné des signatures de contrats bilatéraux. Les chiffres investis par le guide sont estimés à plus d’une cinquantaine de milliards d’euros, notamment dans le domaine de l’armement, aviation et autres.
DÉSILLUSION FRANÇAISE
À peine arrivé à Tripoli, le guide annonçait l’annulation unilatérale de tous les contrats signés entre son régime et la France. Raisons annoncées : Le guide n’aurait pas apprécié les questions insolentes des journalistes français lors de son séjour 5 et surtout a décrié l’hypocrisie française à son égard. Car ses services secrets auraient découverts les manœuvres françaises à Bengazi, qui selon eux tous les diplomates français venus auparavant en Libye n’étaient pas que des commerciaux, mais plutôt la majorité était composée des agents secrets français qui avaient pour mission de déstabiliser le régime du Colonel. Furieux, il menace Sarkozy de dévoiler l’origine des fonds qui l’ont permis de battre sa campagne présidentielle de 2007.
Le recul du colonel était plus que justifié, mais cela était trop tard. La machine destructrice du vent de la liberté avait pris de l’ampleur, surtout que les révolutionnaires avaient été approvisionnés par la France par canaux sous-marins. Et surtout avait eu des garanties solides de soutien de la France et si nécessaire de la communauté internationale.
Le torchon avait brûlé bien avant ces révélations car la France n’avait qu’un seul objectif atteindre le grand Sahara, qui regorge plus de 30% des richesses souterraines mondiale. Kadhafi avec ses révélations et l’annulation des contrats signés auparavant avec la France accélère la procédure de son assassinat majestueusement orchestré par le régime Sarkozy, car il en savait beaucoup. Et d’ailleurs cela n’avait jamais été dans les plans de Sarkozy de le laisser vivant, car il était devenu un témoin qui en savait de trop..
En effet, le Guide Libyen de par son implication profonde dans le complot visant le Mali ne pouvait plus rester en vie aux yeux de ses amis français. Cela lui donnait un moyen de pression inestimable sur la France et l’occident en particulier. Ainsi sa tête est mise à prix, voilà qu’il est en phase de récolter le Prix de sa Trahison du Peuple malien. Chose que les maliens n’ont toujours pas compris..
ACTE II : LES ÉLÉMENTS DU GUIDE.
6 • L’ALLIANCE CONTRE NATURE
Le 20 Octobre 2011, le Colonel tombe assassiné à Syrte dans les conditions que nous savons tous, pleuré par ses homologues lâches de l’Afrique Noire, de la Ligue des Arabes. Mais également regretté par tous les peuples d’Afrique, plus particulièrement par le peuple libyen comme il l’avait prédit.. La suite, nous croyons la savoir mais c’est plus complexe qu’il n’y paraît . Ce qu’on peut dire c’est qu’il était une digue entre l’Occident et le Grand Sahara autour duquel Six Nations : Le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie, l’Algérie et le Burkina par circonstance. Maintenant la France prépare la seconde Phase de sa stratégie d’invasion du Sahara.
Le Colonel tombé, place à l’unification des Corps constituants de son Armée autour d’une vision, une mission, un objectif : « LE SAHEL ». Pour se faire, elle aura besoin des Anciens Indépendantistes Malien du Nord, mais également des Groupes Djihadistes qui étaient autrefois sous le contrôle du « COLONEL KHADAFI ».
Toutefois un problème se pose, car les Indépendantistes Maliens et les Groupes Djihadistes n’ont rien en commun, ni le même but. Mais en fin Stratège le « Bureau de Veille Stratégique Français », propose aux uns, leur Indépendance et aux autres, d’immenses Territoires où s’établir sans grand effort. Voilà que des ennemis qui ne pouvaient se supporter sous le régime du Colonel signe un « PACTE » sous l’égide de la France..
Trois entités que tout sépare, mais unies par des intérêts.. Fin prête, la Horde « ISLAMO-REBELLE » s’abat sur « Le Nord du Mali » au 16 Janvier 2012. En parallèle, d’autres acteurs Politiques et Militaires sont en œuvre pour déstabiliser le Pouvoir Politique Centrale au Sud du 7 Pays pour faciliter l’installation de la Horde venue d’ailleurs, au Nord du Pays.. Nous avons dès lors « DEUX FOYERS DE TENSION » ouverts, l’un au Nord du Pays et le second au Sud dans le cœur même du pouvoir. Le « 18 Janvier 2012 » .
La « Bataille d’AGUELHOC » fait rage et précipite la « Chute du régime d’ATT » dans la nuit du 21 au 22 Mars 2012, par le Capitaine Amadou Haya Sanogo et ses hommes. Une fois le Pouvoir Politique sans commandement, l’armée se retrouve aussi sans véritable commandant et c’est la débandade absolue. De l’autre côté la Horde fait une progression fulgurante sur les Villes du Centre « MOPTI », à seulement quelques kilomètres de la Capitale Politique du Pays..
Un Pouvoir Transitoire est installé, à la tête DJONCOUNDA TRAORÉ, ancien président de l’Assemblée Nationale d’alors. Le piège se referme à présent sur le Mali, un État Souverain qui est défini comme suite : une population permanente, un territoire déterminé, un pouvoir politique avec un gouvernement qui n’est subordonné à aucun autre, chose qui va basculer au détriment de ce peuple millénaire, bâtisseur des premiers grands empires de l’histoire de toute l’Afrique.. À cette même France de dérouler la phase III de sa stratégie d’invasion du Mali.
Ordonna au Président intérimaire du Mali, à lui adresser une requête dûment signée par écrit, dictée par elle-même. Elle envoya ses troupes pour stopper l’avancer d’une Horde de Terroristes islamistes, qu’elle avait elle-même armé et missionné dans le but d’atteindre ses objectifs « Géopolitique et Géostratégique ».
Le Président Intérimaire s’exécuta et la France comme elle l’attendait s’exalta face à l’Aboutissement de sa Stratégie. François Hollande venait d’offrir au Général De Gaulle, sa revanche sur l’État Malien c’est-à-dire : le retour de son armée sur les Terres de son ancienne Colonie. Chassée comme un malpropre le « 20 Janvier 1960 », l’affront est à présent lavé.
8 TRIPLE TRAHISONS EN PHASE DE RÉUSSITE
Après avoir signé un « PACTE TRIPARTITE » à Tripoli, la France vient de trahir ses engagements avec la Horde Djihadiste sous l’égide de « HYAD AG ALY » ; avec son OPÉRATION SERVAL, déclenchée le « 11 JANVIER 2013 – 15 JUILLET 2014 ». L’allié d’hier, devenu ennemi d’aujourd’hui est stupéfait par cette Trahison. Il jura de se venger de ce traître, héros pour les autres. ( PREMIÈRE TRAHISON ). La voilà acclamée par toute la Population Malienne, qui ignore ses véritables intentions pour l’heure.
Elle s’installa confortablement en maître, au Nord du Mali plus précisément à Kidal. Mais il lui faut un allié de taille, bien armé, bien entraîné et en rang renforcé. Mis auparavant en déroute par la Horde Djihadiste, cet allié avait pris refuge dans les Pays Frontaliers du Mali. Dès lors la nécessité de réunir ce groupe armé devenait une priorité pressante. Alors ils sont rappelés par cette même France, censée les combattre pour défendre l’intégrité territoriale d’un Pays Souverain qu’est le Mali.
Aussitôt ils sont emmenés à improviser, s’adapter puis évoluer pour atteindre l’objectif de la France. De Terroristes, ils passent au statut de « Mouvement Politique », avec des revendications politiques et socioéconomiques. Dorénavant le « MNLA » est déclaré légitime et fréquentable par la France, ainsi que par l’ensemble de la « Communauté Internationale ». Ils deviennent alors un partenaire sérieux, avec lequel l’État Malien devra compter dorénavant. De plus, en attendant de trouver un accord avec ce dernier, l’État Malien devra se contenter de camper et de cantonner son armée aux portes de « KIDAL ».
Les Maliens choqués et désabusés n’ont d’autres choix que de laisser « KIDAL » entre les mains de ses nouveaux maîtres, en attendant le bon vouloir de la France, cette Alliée Ambiguë et Traître à la fois. ( SECONDE TRAHISON ). 9 À présent les nouveaux maîtres de « KIDAL » Jubilent en attendant la création de leur nouvel État « AZAWAD », une construction théorique et imaginaire débutent. Ils sont sereins et ambitieux, dans l’attente d’un commun accord. Entreprennent l’élargissement de leurs nouveaux territoires et la mise en place d’une Autorité Politique, Militaire et économique. L’assassinat ciblé des potentiels opposants à leur projet, devient monnaie courante sur tout le territoire supposé « AZAWAD ».
Tout ceci, se déroule sous le regard silencieux et complice de la France. À présent seule la signature d’un Accord en gestation à Alger les sépare de leur Indépendance.. Après des mois de négociation, l’accord tant attendu est finalement signé le « 15 Mai – 20 Juin 2015 » à Bamako. L’aigreur, l’amertume et le désarroi gagnent des nombreux responsables du « MNLA ». Beaucoup quittent le bateau France, certaines langues se délient et dénoncent le double jeu et la Trahison de la France. Ils dirent ouvertement que ce n’était pas ce qu’ils avaient convenu avec la France, quand elle a été les chercher en LIBYE.
Finalement personne n’aura ce qu’elle espérait au début de cette longue aventure avec la France, seule elle semble avoir obtenue ce pourquoi elle était venue chercher. Trois Acteurs Principaux, tous Trahis par cette même Entité Étatique.
( TROISIÈME TRAHISON ). LES DESSOUS GÉOPOLITIQUE ET GÉOSTRATÉGIQUE DU CONFLIT
Pour analyser cette Crise, nous irons de manière scientifique pour décortiquer et prouver de façon irréfutable l’exactitude de notre raisonnement. I, Définir la nature de ce conflit. II, Identifier les acteurs du conflit. 10 III, Déterminer les objectifs du conflit. IV, Mesurer l’ampleur du conflit. V, Anticiper les perspectives du conflit. Pour finir nous allons effectuer une étude comparative de ce conflit, pour mettre à nu les stratégies utilisées, qui ont mené à ce désastre physique, géographique et matériel.. Retenez juste qu’aucun événement en politique n’est le fruit d’un simple hasard. Pour mieux comprendre le raisonnement qui suit, faudrait tout d’abord comprendre ce que c’est la « GÉOPOLITIQUE ET GÉOSTRATÉGIE ».
Pour simplifier les choses pour les lecteurs, sachez que la Géopolitique est une « méthode d’études des effets de la géographie sur les Politiques Internationales et Relations Internationales ». En gros une méthode d’études pour Comprendre, Expliquer et Prédire le Comportement des Politiques Étrangères en relation avec les Variables Géographiques. Quant à la Géostratégie, elle est l’Ensemble des Facteurs Stratégiques en Relation avec les Réalités Géographiques.
Du coup elle est un Outil Majeur dans la Définition des Politiques d’un État, tel que : L’Economie, Défense-Militaire, Diplomatie. Pour exister en tant que « État Souverain et Indépendant » dans le Concert des Nations, il est vital de s’imprégner et de s’approprier de ces deux Vecteurs incontournables de Gouvernance. Ensemble, analysons maintenant la Crise Malienne sous tous ses Contours.
Une Crise est certes un fait politique, mais elle est avant tout un phénomène social qui résulte des conditions dans lesquelles différents régimes politiques successifs produisent, échangent, et définissent leurs priorités. 11 Dans le cas précis du Mali, l’égoïsme politique et social ont tout dominé sans frein, affaibli et détruit sans contrepartie tous nos moyens de défense collective, c’est pourquoi une « RUPTURE SYSTÉMIQUE » s’impose.
DÉFINITION DE LA NATURE DU CONFLIT :
Le conflit Malien est purement d’ordre politique et social, car tout part de la mauvaise gouvernance qui engendre des conditions de vie précaires, une incapacité à garantir la sécurité des populations, à subvenir aux besoins de premières nécessités, mais également une confiscation des biens à travers les Impôts, taxes et autres sans la moindre retour.
IDENTIFICATION DES ACTEURS DU CONFLIT :
Pour rester pragmatique et bref, nous identifions les Acteurs de la Crise Malienne comme suite : D’un côté nous avons la « France et ses Alliés » De l’autre nous avons « l’État Malien ». Nous avons expliqué ce raisonnement un peu plus haut par le cheminement de ce conflit, de la « LIBYE au MALI ». DÉTERMINATION DES OBJECTIFS DU CONFLIT :
Les objectifs de ce conflit sont d’ordre Géopolitique et Géostratégique. Comme définies dans les lignes précédentes, ces deux notions en politique ne laissent rien arriver par hasard. Nous avons là un chef-d’œuvre à la française. Une stratégie déployée à maintes reprises dans différents Pays Africains. Le Mali n’est pas un cas isolé, mais pour mieux comprendre, nous devons revenir un peu en arrière, sous le Régime d’Amadou Toumani Touré. En 2004, ils signent des « Contrats d’exploration du Pétrole Malien » avec « SONATRACH » la Première Multinationale Algérienne dans le domaine du Pétrole et Gaz. Puis un autre « Contrat » avec l’ « ENI » Multinationale Italienne, 12 Puis le dernier « Contrat » avec « BARAKA PETROLUIM » Multinationale « Mauritanienne » elle aussi spécialisée dans l’exploration et l’exploitation Pétrolière.
La Belle et Grande Dame, qu’est la France a été tout simplement oublié et méprisé par le Régime d’ATT. Oui cette même France, qui croit fortement que les « Ressources naturelles de l’Afrique Francophone » lui revient de droit légitime a été humiliée par le Régime ATT. Un affront et une humiliation qu’il faut à tout prix corriger et en faire dorénavant une leçon pour les autres Pays Francophones de la sous-région. Commença ainsi la stratégie machiavélique de déstabilisation et l’affaiblissement du Régime d’ATT. Un Premier Coup d’État a été déjoué en Fin 2008, comme de par hasard l’année où l’Algérie s’apprêtait à débuter l’exploitation du Pétrole Malien. Paniqué, le Général ATT rappelle ses Anciens Fidèles Généraux à la retraite pour sauvegarder son régime.
Mais en vain, Mars 2012 son régime tombe à seulement quelques mois de la fin de son mandat. Stupide Coup d’État, n’est-ce pas ? Détrompez-vous, c’est loin d’être un Caprice de Gamin assoiffé de Pouvoir.. S’il le fallait, même à une journée de la fin de son mandat, le Général ATT devait tombé pour rendre caduque tous ses contrats pétroliers qu’il avait rendu légaux et légitimes. Maintenant il fallait le remplacer par un homme avec le concours duquel, ce coup fut rendu possible. Oui cet homme était le « Véritable Instigateur du Putsch de Mars 2012 ». Nous allons voir par la suite, qu’il rendit possible tous les désirs et volontés de la FRANCE. Au point même a crée l’irréversible, qu’est la division du Pays. Il a permis à la France d’avoir un positionnement stratégique dans le grand SAHEL, qu’elle n’aurait jamais pu imaginé un jour 13 acquérir cette Position, tant sur le Plan Défense-Militaire que sur le Plan Économiques.
Nous pourrions continuer sur toute une vie, sur le caractère Géopolitique et Géostratégique de ce Conflit, on en finira pas. Il faudrait juste noter qu’aujourd’hui, la France est devenue la première Puissance Militaire et économique dans la Zone du Sahel, avec une capacité d’intervention militaire rapide sur toute la Zone. Ce qui met aujourd’hui l’Algérie dans une position vulnérable face à la France.. Je vous laisse méditer sur l’État d’esprit des autorités algériennes face au Mali.. Donc à faire l’inventaire de l’affaire, nous pouvons être certain que ni l’Algérie, ni l’Italie ne resteront spectateurs de ce désastre causé par le Régime IBK.
Si le Mali est incapable de protéger ses propres intérêts sur son propre sol, les Etats sérieux assureront leurs survies sur le plan international en terme de Géopolitique et déploieront tous les facteurs stratégiques pour ne pas laisser le terrain à la seule France et ses multinationales, plus particulièrement « TOTAL ET AREVA », qui sont les véritables instigateurs et partenaires financiers de ce conflit. Pour rappel, toutes les « Guerres sont économiques » et les Etats servent de couvertures à leurs multinationales pour s’accaparer d’énormes marchés à l’international, quitte à provoquer des guerres et causer des milliers voire millions de victimes.
Et ces affrontements d’intérêts, ne se limitent pas à un seul Pays. Ils sont pour la plupart des cas transférés sur d’autres théâtres de guerres où les Acteurs, Entités Étatiques et Économiques sont souvent les mêmes. Dans le cas précis du Mali, nous voyons que la guerre perdue par l’Italie à travers sa multinationale « ENI » continue par procuration en Libye entre la France et l’Italie. L’une soutenant le Gouvernement reconnu par la Communauté Internationale 14 ( Italie, ONU, UE, QATAR ET TURQUIE ) dirigé par « FAYEZ ALSARRAJ » et la seconde ( FRANCE, ÉGYPTE, ARABIE SAOUDITE ET LES ÉMIRATS ARABES UNIS ) soutenant L’armée de Libération Nationale, dirigée par le « MARÉCHAL AFTAR ».
C’est purement cela la Géopolitique et la Géostratégie, juste pour vous illustrer un cas concret à travers le monde. Un exemple où la multinationale « ENI D’ITALIE » cherche par tous les moyens à s’imposer et prendre sa revanche sur la multinationale Française « TOTAL », qui l’a dépossédé de ses gisements au « MALI ».
MESURE DE L’AMPLEUR DU CONFLIT :
Nous n’allons pas être long sur l’étude de l’ampleur du conflit. Comme nous le savons tous, la crise malienne se mesure forcément sur trois aspects : L’ASPECT NATIONAL : Car elle s’étend dorénavant sur l’ensemble du territoire, plus particulièrement au Centre où le foyer de tension est plus intense et plus meurtrier. C’est là où l’évolution devient plus intéressante à étudier, car elle a pris une nouvelle forme qui tend plus vers un Génocide que la forme initiale au Nord du Pays. Encore là, le phénomène n’est pas isolé. Il a une forte similarité avec ce que nous avons jadis constaté dans d’autres Pays Africains.
L’ASPECT SOUS-RÉGIONAL :
En effet, le conflit Malien s’est étendu aux pays voisins et frontaliers tel : Le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Même s’il est nécessaire de souligner qu’il n’évolue pas de la même façon partout, mais le mal est existant et réel dans ces pays.
L’ASPECT INTERNATIONAL :
Le caractère international de ce conflit réside dans l’intérêt et l’implication assez forte de la Communauté Internationale à travers les Pays de l’Union Européenne, de la CEDEAO et de l’ONU. 15 Ils ont joué un rôle conséquent dans la Résolution de ce conflit, malgré tout.
LES PERSPECTIVES DU CONFLIT :
Les éventualités ou espérances que nous pouvons concevoir de ce conflit sont multiples et diffèrent selon les acteurs et les objectifs recherchés. Peu importe, le plus important pour nous Maliens, c’est de sortir de cet état et pouvoir conserver notre Unité Nationale, L’Intégrité de notre Territoire et sauvegarder par-dessus tout notre Souveraineté Nationale. En ce qui concerne le reste des Acteurs, certains auront eu ce qu’ils voulaient, d’autres ce qu’ils méritaient. Ce qui est certain tous ne sortiront pas Indemne de ce conflit.. Pour conclure, nous dirons qu’il aurait été intéressant de ce pencher sur la forme qu’à pris ce conflit au centre du pays et en faire une étude comparative en exposant les Similarités typologiques identitaires, géographiques, étatiques pour découvrir les Stratégies utilisées, les Acteurs dissimulés et l’objectif recherché.
Car à vrai dire, jamais n’a existé et ne pourra exister un « GROUPE TERRORISTE » constitué à base ethnique ou même « GROUPE DJIHADISTE » à Caractère Génocidaire. Ce qui saute à l’œil, c’est la similarité du cas Centre-Mali avec le cas « Rwandais ». D’un côté, deux ethnies qui s’affrontent « HUTU – TUTSIS » VS « DOGON – PEULH » De l’autre, l’une « AGRICULTEURS » L’autre « ÉLEVEURS » Zone de Tension géographiquement Identique. Avec comme Troisième Acteur, une Entité Étatique Étrangère présente comme au Rwanda, la « FRANCE ». Merci de bien vouloir raisonner avec tous ces « ÉLÉMENTS ».
DIABIRA DEMBA,
PRÉSIDENT FONDATEUR DU MJLM.