Accueil Blog Page 1803

Le dollar risque de perdre son statut de monnaie de réserve mondiale

0


La suprématie mondiale de la devise américaine touche à sa fin: la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a reconnu que le dollar allait perdre son statut de principale monnaie de réserve dans les années à venir. C’est également l’avis des plus grands investisseurs.

La Banque centrale des USA et les principaux experts financiers sont-ils prêts à signer l’arrêt de mort du dollar?

La situation est pire qu’on ne l’imagine

La monnaie américaine conserve un rôle clé dans le commerce international mais, d’année en année, de plus en plus de facteurs jouant contre le dollar font leur apparition. Très prochainement, sa suprématie mondiale pourrait toucher à sa fin selon un article du blog Liberty Street Economics appartenant à la Banque fédérale de réserve de New York.

A one euro coin is pictured on one US dollar notes

© AFP 2018 PHILIPPE HUGUENA bout de patience, la Russie et l’Iran renoncent au dollarLes effondrements en bourse se produisent avec une régularité qui effraie les investisseurs, et cela affecte les marchés d’autres pays. Après chaque chute, les appels à réformer le système monétaire international et à trouver une alternative au dollar se font de plus en plus entendre.

En particulier, il est suggéré d’utiliser les droits de tirage spéciaux (DTS) — la monnaie virtuelle du Fonds monétaire international (FMI). A l’heure actuelle, les DTS sont destinés aux paiements dans le cadre du FMI, et une quinzaine d’organisations régionales et internationales les utilisent à titre d’unité de compte lors de la détermination des prix et des tarifs.

L’idée de créer une nouvelle monnaie mondiale basée sur les DTS a été avancée par la Chine en 2009 déjà. A mesure que l’économie mondiale se rétablissait après la crise financière, cette proposition a perdu de sa pertinence, puis, avec le début des guerres commerciales, la situation a brusquement changé.

Les experts continuent de débattre pour savoir si cet instrument monétaire est à même de constituer un véritable substitut au dollar, et pendant ce temps les banques centrales de différents pays entreprennent des démarches qui ferment de facto la porte à la monnaie américaine: elles réduisent la part du dollar dans les réserves internationales.

US-Dollar (Symbolbild)

CC0 / PIXABAY/QIMONOAdieu dollar? L’Inde opterait pour sa devise nationale pour acheter du pétrole iranienAinsi, fin juin 2018, la Banque de Russie avait divisé par plus de deux la part du dollar dans ses réserves de change, de 46% à 22%. Un cinquième de ses réserves, environ 100 milliards de dollars, a été converti en euros et en yuans.

La Chine, l’Inde et la Turquie appliquent la même politique, et l’UE a annoncé vouloir restreindre l’usage de la devise américaine dans les transactions.

Les analystes sont convaincus que les banques centrales, qui détiennent actuellement une grande partie de leurs réserves en dollars, se débarrasseront de plus en plus activement de la monnaie américaine. Au deuxième trimestre de l’année dernière, la part de l’euro dans les réserves mondiales avait augmenté jusqu’à 20-26% — un record depuis le quatrième trimestre 2014. Ce qui promet de sérieux problèmes aux États-Unis.

«Le statut actuel du dollar en tant que principale monnaie de réserve permet d’isoler l’économie américaine des troubles extérieurs. La perte de son rôle dominant sur les marchés mondiaux apporterait des conséquences négatives, avant tout pour son émetteur, c’est-à-dire les USA», explique la vice-présidente de la Banque fédérale de réserve de New York Linda Goldberg.

Des années de baisse, ou un effondrement brutal

A première vue, le dollar n’est pas particulièrement menacé aujourd’hui. Comme l’a rappelé l’expert financier Ulf Lindahl, patron de la société A.G. Bisset Associates spécialisée dans l’étude des marchés monétaires, le dollar a même battu un record historique en atteignant son plus haut niveau depuis trente ans par rapport aux autres monnaies principales.

Dollar

© SPUTNIK . VLADIMIR SERGEEVLa part du dollar diminue mondialement, selon le directeur de la Bourse de MoscouToutefois, poursuit l’économiste, cette situation va bientôt changer: le dollar entre dans une longue période descendante. Selon ses estimations, d’ici cinq ans la monnaie américaine perdra 40% par rapport à l’euro.

D’après les analystes de la banque américaine JP Morgan Chase, cette baisse commencera fin 2019 et le dollar sera incapable de renverser la tendance.

«Au final, on doit s’attendre à une chute du dollar pendant plusieurs années. Au second trimestre 2019, nous assisterons à un affaiblissement de la monnaie américaine», ont indiqué les analystes de JP Morgan en décembre dernier.

D’après certains experts, il n’est pas question d’une baisse en douceur.

Ainsi, Ray Dalio, fondateur du plus grand hedge fund au monde, Bridgewater Associates, est persuadé qu’à un moment donné le dollar s’effondrera tout simplement sous le poids du «triple déficit» de l’économie américaine: le déficit budgétaire, la balance commerciale et le compte des opérations courantes.

Ce triple déficit dissuadera les acheteurs étrangers d’investir dans les obligations américaines, ce qui provoquera une montée en flèche de leur rendement et un effondrement du dollar d’au moins 30%. Dans ce cas, la devise américaine perdra inévitablement — et très rapidement — son statut de monnaie de réserve mondiale.

Daouda Bakary Koné

Source : Croissanceafrique.com

Marché financier : Le Mali s’illustre dans l’adoption des réformes et des bonnes pratiques en termes de matière d’émission de titres publics

0


Au cours de l’année 2018, le Mali a levé 393 milliards de FCfa sur le marché par adjudication et 146 milliards de FCfa par syndication. La révélation a été faite ce mardi par Adrien Diouf, directeur de l’Agence Umoa Titres. Ce qui fait un total de 539 milliards de FCfa.
«Sur l’année 2018, l’Etat du Mali a pu lever 393 milliards sur le marché par adjudication et 146 milliards par syndication. Une bonne performance permise par les investisseurs, qui affirment de manière quotidienne leur confiance en l’Etat du Mali ». L’information est donnée par Adrien Diouf, directeur de l’Agence Umoa Titres. Il s’exprimait lors de la cérémonie de lancement du calendrier d’émission de titres publics 2019. «Il faut dire que depuis plusieurs années, le Mali est devenu un intervenant régulier sur le marché des titres publics.
Ainsi , au-delà des volumes qui sont mobilisés, le Mali est devenu le deuxième émetteur de la zone UMOA mais il s’illustre surtout particulièrement dans l’adoption des réformes et des bonnes pratiques en termes de matière d’émission de titres publics », a déclaré M. Diouf en présence du ministre malien de l’Economie et des Finances.
Il a rappelé que le pays a été un des premiers à adopter le guide de bonne conduite élaboré avec la Banque mondiale, en collaboration avec le Fmi et l’Agence UMOA titres et les Etats. Mais également à mettre en pratique les termes de politiques d’émission qui ont été ainsi arrêtées : de l’adoption progressive de la structure infini, d’une présence régulière sur le marché mais surtout de la, mise à disposition d’informations de qualité à destination de tous les investisseurs et de créer une relation dynamique avec ces derniers.
Autant de bonnes pratiques qui ont fait à son avis, leur preuve parce que le Mali durant les années 2017 et 2018 a enregistré un taux de souscription supérieure à 100% avec un niveau de rendement relativement stable dans un contexte de marché en ajustement.
«Nous sommes certains que l’année 2019 sera la confirmation de cette option forte qui a été prise par les autorités maliennes et que cela se traduira par une mise disposition encore plus régulière d’information macroéconomiques et budgétaires plus actuelles à destination de ces investisseurs. Mais aussi avec le soutien de ces derniers et sur des Spécialistes en Valeur du Trésor avec un allongement des maturités des titres à structures unifiés et surtout à l’adoption de la gestion active de la trésorerie et de la dette», a-t-il dit. Selon lui, s’agira surtout au quotidien de ne pas prendre de décision en termes d’option de financement, de fiscalité et sur tous les autres sujets, des options qui ralentissent le développement du marché.
«Le développement de notre marché est devenu un impératif, les modes de financement traditionnelles ne peuvent pas à elles seules combler nos besoins de financement du développement. Il est donc plus que jamais crucial de privilégier notre marché obligataire domestiques afin d’en faire une source durable de financement de nos économies. C’est une question de souveraineté, de maitrise et de prise en main de notre propre destin », a ajouté Adrien Diouf.
Omar Traoré

Source : Croissanceafrique.com

Marché des Titres Publics : Le Trésor Public du Mali mobilise 548 milliards FCFA en 2018

0


La révélation a été faite par le ministre de l’Economie et des Finances, qui présidait, ce mardi à Bamako, la cérémonie de lancement du calendrier d’émissions de titres publics au titre de l’année 2019. Aussi, Dr. Boubou Cissé a reconnu les efforts du Trésor Public du Mali pour avoir poursuivi la mise en œuvre de son approche nouvelle et innovante consistant à intervenir sur le marché avec une fréquence plus régulière.
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, l’Etat du Mali, à l’instar des autres pays de la zone, intervient sur le marché financier régional, pour lever des ressources pour le financement de son économie en vue de réaliser les infrastructures nécessaires pour son développement.
C’est, dit-il, dans ce cadre que l’Etat du Mali, à travers la Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique, émet des bons et obligations du Trésor sur le Marché Financier Régional, avec le concours de l’Agence UMOA-Titres et des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI).
En 2018, a rappelé Dr. Boubou Cissé, le Trésor Public du Mali a poursuivi la mise en œuvre de son approche nouvelle et innovante consistant à intervenir sur le marché avec une fréquence plus régulière. « Cette approche a donné des résultats satisfaisants avec un montant mobilisé de 548 milliards FCFA », a-t-il indiqué.
Pour lui, malgré les difficultés du marché financier régional, la plupart des émissions de titres publics de notre pays a été réalisé avec succès, à des coûts acceptables grâce à votre forte implication des investisseurs.
Le Mali a satisfait à l’exercice de la notation
Par ailleurs, il a tenu à souligner que la gestion saine et cohérente des finances publiques a toujours été une de leurs préoccupations constantes.
Aussi, a-t-il ajouté, pour renforcer la crédibilité de notre politique budgétaire et la confiance des investisseurs, notre pays, le Mali s’est lancé dans un processus de notation à l’échelle régionale et internationale.
« Cet exercice de transparence permettra non seulement de maintenir la confiance entre l’Etat et les acteurs du marché financier mais aussi de démontrer la volonté de transparence dont l’Etat du Mali s’est toujours prévalu à l’endroit des investisseurs », a expliqué Dr. Boubou Cissé.
Avant d’annoncer que les résultats de ces deux programmes de notation effectués par Bloomfield Investment au niveau régional et Moody’s Corporation pour la notation internationale seront communiqués dans les prochains jours.
Zangouna Koné

Source : Croissanceafrique.com

le Mali mobilisera 520 Milliards de FCFA.

0

Lancement du calendrier d’émission de titres publics (Bons et Obligations du Trésor) pour l’année 2019

Le Ministre de l’Economie et des Finances, à ses côtés le Ministre de l’Energie et de l’Eau M. Sambou Wague et le Ministre de l’Economie Numérique et de la Communication M. Arouna TOURE, a procédé au lancement du calendrier d’émission de titres publics (Bons et Obligations du Trésor) pour l’année 2019.

« L’Etat du Mali, à l’instar des autres pays de la zone, intervient sur le marché financier régional, pour lever des ressources pour le financement de son économie en vue de réaliser les infrastructures nécessaires pour son développement.  » dira le Ministre de l’Economie et des Finances.

Le Ministre de l’Economie et des Finances a salué l’engagement des investisseurs lors des émissions du trésor public malien durant l’année 2018 qui ont été couronné de succès.

« Malgré les difficultés du marché financier régional, la plupart des émissions de titres publics de notre pays a été réalisé avec succès, à des coûts acceptables grâce à votre forte implication. C’est le lieu pour moi de vous remercier pour votre remarquable participation aux émissions de titres publics de 2018 » a déclaré le Dr. Boubou CISSE, en présence du Directeur de l’Agence UMOA-Titres, les directeurs de Banques et Etablissements Financiers et le Comité des compagnies d’assurances du Mali.

Si en 2018 le Trésor public a mobilisé un montant de 548 milliards FCFA, celui sollicité en 2019 est de 520 milliards FCFA dont 135 milliards de FCFA pour les Bons du Trésor et 385 milliards de FCFA en Obligations du Trésor.

Selon le calendrier :

  • Une émission sera effectuée tous les 15 jours, les mercredis, avec un montant nominal compris entre 15 et 20 milliards de FCFA ;
  • Une obligation sera émise par Appel Public à l’Epargne d’une maturité de 10 ans ;
  • Deux adjurations ciblées seront faites à l’endroit des Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT).

Les émissions de titres publics (Bons et Obligations du Trésor) visent un double objectif:

  • Mobiliser des ressources en vue d’assurer la couverture des besoins ponctuels de trésorerie de l’Etat ;
  • Financer des investissements nécessaires à la croissance et au développement économique.

Par ailleurs, en vue de renforcer la crédibilité de la politique budgétaire au Mali et la confiance des investisseurs, le Ministre a annoncé le processus de notation du Mali auprès des agences de notations internationales

« Cet exercice de transparence permettra non seulement de maintenir la confiance entre l’Etat et les acteurs du marché financier mais aussi de démontrer la volonté de transparence dont l’Etat du Mali s’est toujours prévalu à l’endroit des investisseurs. Les résultats de ces deux programmes de notation effectués par Bloomfield Investment au niveau régional et Moody’s Corporation pour la notation internationale seront communiqués dans les prochains jours » a déclaré le Ministre de l’Economie et des Finances pour terminer.

Daouda Bakary Koné

Source : Maliemergent

La 7 ème édition du FOHABA est prévue pour le 1er au 11 mars prochain au Congo-Brazzaville

0

Les villes de pointe noire et Brazza ville abriteront la septième édition du Forum de l’Habitat, des Banques et Assurances (FOHABA), prévu le 1er au 11 mars prochain

La 7eme édition du Forum de l’Habitat, des Banques et Assurances (FOHABA) aura lieu du 1er au 11 mars prochain à Congo Brazza (Point Noire et Brazza ville). Une opportunité pour les Maliens vivant au Congo Brazza de préparer leur retour au pays en investissant dans l’immobilier. Mais aussi, dans les produits de l’assurance mais aussi l’annonce de 450 logements FOHABA 1 en phase de construction en collaboration avec soutouraso.
L’information a été donnée à la faveur d’une conférence de presse ce jeudi 21 février 2019 à la Direction Générale de l’Agence de Cession Immobilière (ACI) par le principal initiateur du forum, M. Abdoulaye Traoré, non moins PDG de la Société Salvage Bureau en compagnie des responsables de l’ACI. Organisé par la Société Salvage Bureau en partenariat avec l’Agence de Cession Immobilière (ACI), le Forum de l’Habitat, des Banques et Assurances a pour objectif d’informer les Maliens vivant aux Etats-Unis, en Europe et et partout dans le monde sur les possibilités réelles d’investissements au pays notamment dans les domaines de l’immobilier et des produits de l’Assurance. Sixième 7 eme du genre, après celui de 2015, de 2016 et 2018, cette 7 ème édition se propose d’abord de s’informer sur les besoins réels de la diaspora malienne en termes de produits bancaires et immobiliers. Selon le président Abdoulaye TRAORE du FOHABA « Au cours de l’évènement, il y aura une semaine commerciale de vente de produits bancaires et immobiliers » dit-il.

Selon le PDG de la Société Salvage Bureau, M. Abdoulaye Traoré, « l’ACI s’associe à sa société pour permettre aux Maliens où qu’ils se trouvent de se procurer un logement décent. Outre les parcelles nues proposées par l’ACI, les banques proposent, à travers les sociétés immobilières, la construction des logements. Il s’agit entre autres de logements économiques, de moyen et grand standing » a-t-il affirmé. Après la cote d’ivoire, l’ACI et la Société Salvage Bureau entendent se tourner vers les Maliens vivant en Europe et en Afrique centrale. Le Forum de l’Habitat et des Banques sera organisé dans plusieurs pays d’Afrique Notamment au Gabon, Angola dont l’étape de Brazzaville prévue pour le 1er au 11 mars 2019. En attendant, tout a été mis en œuvre pour que ce forum soit un succès. Avant de conclure son intervention, il ajoutera que « je vous annonce également la création de la toute première cité FOHABA 1 sise à Banakoroni sur la route de sikasso. La nouvelle cité FOHABA est octroyée 17 275 850 FCFA soit le paiement de 30 pourcent. Le FOHABA cité espoir à Bamako est composée de 450 logement salvage bureau et Big Apple Financial service en collaboration avec soutouraso » a-t-il conclu.

A cela s’ajoute création et la construction des rues commerciales « magasins », des centres de santés, des mosquées, tous ceux-ci aux noms de la diaspora Malienne.

Notons que la presse que la presse a été informée de la nomination de Mme Diarra Fatou Mariko en qualité de la présidente d’honneur de FOHABA a vie. Pour elle, il s’agit d’une confiance a nulle l’autre pareille. « Le fait de porter cette confiance en ma modeste personne est un grand pas. Je suis très contente de cette nouvelle, cela me permettra à m’impliquer d’avantage pour la bonne marche du salon », dit-elle.

La conférence de presse a été animée en présence de tous les partenaires bancaires à savoir: le représentant de la BMS Sa, de l’OraBank, de la BIMsa et les membres de la CSDM sans oubliées la présence de l’ancien ministre Abdrahamane Sylla. Il faut noter que cette édition se tiendra en présence de deux ministres du gouvernement Malien dont celui des Malien de l’extérieur et l’intégration Africainne SE Yaya Sangaré.

Daouda Bakary Koné

Croissanceafrique.com

Mail: Croissanceafrik@gmail.com

Nigéria : la BADEA accorde un prêt de 65 millions USD à Sterling Bank

0

La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a signé avec la banque nigériane Sterling Bank Plc un accord de prêts d’un montant de 23,4 milliards de nairas, soit environ 65 millions USD. Ce qui constitue la première coopération entre les deux institutions.

La facilité de crédits a été signée par le directeur général de la BADEA, Sidi Ould Tah et Yemi Odubiyi, directeur exécutif et chef des opérations de Sterling Bank Plc.

La première, d’un montant de 15 millions USD, est une ligne de crédit destinée au financement de projets du secteur privé, tandis que la seconde, de 50 millions USD, est une ligne de crédit qui servira à financer des exportations arabes vers les importateurs africains, dans le cadre du programme de financement du commerce extérieur de la BADEA. Cela contribuera à encourager et à promouvoir les échanges commerciaux entre les pays arabes et africains, en plus de définir les marchés africains pour les produits arabes, contribuant ainsi à la croissance des exportations arabes destinées à l’Afrique subsaharienne.

Signataire de l’accord, Sidi Ould Tah, a par ailleurs indiqué que « la coopération renforcera le rôle du secteur privé dans le développement économique et social du Nigéria en contribuant à la mobilisation des secteurs de la production et des services ».

Amaguiré N’doye

Source : Croissanceafrique.com

Tunisie : la BH et l’IFC signent un partenariat en faveur des femmes

0

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, et la banque tunisienne BH (Banque de l’HabitatH) ont signé ce lundi 18 février, une convention de partenariat destinée à la transformation digitale de la banque et à l’accroissement l’inclusion financière des femmes en Tunisie.

L’entente, signée par le directeur général de la BH, Ahmed Rjiba et le représentant résident d’IFC en Tunisie, Georges Joseph Ghorra, est annoncée pour permettre à la BH de bénéficier d’un accompagnement dans la mise en place de produits et services bancaires entièrement dédiés aux femmes, notamment les femmes entrepreneures. Aussi, la BH bénéficiera de la mise en place d’une stratégie digitale pour la banque tunisienne.

Le projet s’inscrit dans le cadre du programme Women Banking Champions d’IFC au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, qui bénéficie des soutiens de la Confédération helvétique et du programme Global Banking on Women d’IFC.

« Ce partenariat est unique en son genre car il marque le lancement du premier projet entièrement dédié aux femmes tunisiennes, et notamment les femmes entrepreneures. Il s’inscrit dans le cadre de l’engagement société de la Banque de l’Habitat et de la stratégie de la SFI en Tunisie pour soutenir l’inclusion financière et créer des opportunités pour les femmes », a déclaré Ahmed Rjiba.

Le Directeur général de la BH a pour sa part indiqué que le programme Banking on Women d’IFC aide les institutions financières locales à développer des produits et des services dédiés aux femmes entrepreneures afin qu’elles aient accès aux financements.

«Plus de 8 500 milliards de Franc CFA levés à la BRVM»

0

Dans cet entretien exclusif avec Financial Afrik, Isidore Niamkey Tanoé, président de l’Association Professionnelle des SGI de l’UEMOA, revient sur les grandes étapes de l’APSGI et donne quelques indicateurs clés d’un marché financier ouest -africain qui joue pleinement son rôle d’instrument de financement de l’économie.

En 20 ans, l’APSGI a joué un rôle essentiel dans l’animation du marché. Quel est l’état des lieux du secteur et quel bilan pouvez-vous faire au bout de ces deux décennies ?

Au démarrage du Marché Financier Régional en 1998, nous avions 13 Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI), aujourd’hui nous sommes 30 membres au sein de l’APSGI. Cette croissance est en rapport direct avec l’augmentation de la taille du Marché Financier Régional. En effet, un des principaux objectifs des Etats de l’UEMOA à la création du Marché Financier Régional était la diversification des sources de financements longs à travers la mobilisation de l’épargne intérieure. Cette diversification est aujourd’hui mise en œuvre car au terme de l’année 2018, plus de 8500 milliards de FCFA ont été levés, dont ¾  par les États à travers les émissions d’obligations et ¼  par les sociétés en titres de capital.

En outre, de 37, le nombre de sociétés cotées est passé à 46 en tenant compte de la dernière introduction, celle d’ORAGROUP qui sera bientôt à la cote. 

LES SGI JOUENT UN RÔLE ESSENTIEL… ELLES CONTRIBUENT LARGEMENT À L’ESSOR DU MARCHÉ FINANCIER RÉGIONAL ET POURSUIVENT LEURS EFFORTS AFIN DE METTRE EN PLACE LES CONDITIONS D’UN MARCHÉ PLUS EFFICIENT ET PLUS ATTRACTIF DANS LES ANNÉES À VENIR. »

Ainsi, le bilan de notre secteur après 20 ans d’activités est nettement positif car les SGI jouent en effet un rôle essentiel par la structuration et l’arrangement de ces levées de fonds et le placement de titres auprès des investisseurs. Elles contribuent largement à l’essor du Marché Financier Régional et poursuivent leurs efforts afin de mettre en place les conditions d’un marché plus efficient et plus attractif dans les années à venir.

Vous avez également mené des réflexions lors de la récente célébration des 20 ans de votre association autour des métiers des SGI. Quelles ont été les principales résolutions ?

Les ateliers d’échanges et de partage d’expérience entre les professionnels seniors et juniors organisés par l’APSGI le 14 décembre dernier à Abidjan s’inscrivent dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs du marché. Ainsi 4 ateliers ont été organisés pour différents corps de métiers : les Négociateurs, le Back Office, le Contrôle Interne, et l’Analyse financière. D’autre part, l’aboutissement des formations organisées par notre Association depuis 2017 permettra la mise en place d’un programme de certification des acteurs du Marché Financier Régional en conformité avec les normes internationales. C’est notre objectif à l’horizon 2020.

En dehors des organisations, les populations s’intéressent-elles au marché boursier ? Que représente cette catégorie de clients dans vos portefeuilles ?  

Nos populations s’intéressent de plus en plus à la bourse, mais faute d’une bonneconnaissance du marché financier, leur participation reste faible. C’est pourquoi l’APSGI mène des actions d’éducation financière et boursière par l’organisation de salons et conférences ouverts au grand public.

L’ABOUTISSEMENT DES FORMATIONS ORGANISÉES PAR NOTRE ASSOCIATION DEPUIS 2017 PERMETTRA LA MISE EN PLACE D’UN PROGRAMME DE CERTIFICATION DES ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER RÉGIONAL EN CONFORMITÉ AVEC LES NORMES INTERNATIONALES. C’EST NOTRE OBJECTIF   À L’HORIZON 2020.

Nous communiquons également au travers de notre site web (www.apsgi.org) et des réseaux sociaux Facebook(https://web.facebook.com/apsgiuemoa/) , LinkedIn(https://www.linkedin.com/company/apsgi/) où nous veillons à vulgariser le jargon et le fonctionnement de la bourse. Par ailleurs l’APSGI a réalisé 2 vidéos disponibles sur Youtube(https://www.youtube.com/channel/UCwflErEAVH6GRz1bOvdgqww/videos) qui expliquent le Marché Financier Régional pour la première, et le fonctionnement de l’investissement en bourse pour la seconde. Nous avons aussi publié un annuaire officiel des SGI de l’UEMOA qui est disponible en PDF (http://www.apsgi.org/admin/upload/documentation/fr/annuaire-apsgi-2018.pdf) sur notre site web. En clair, l’APSGI est mobilisée afin de démocratiser l’investissement en bourse.

La BRVM a enregistré de bonnes performances depuis sa création, sauf ces 3 dernières années où l’on a noté un repli des indices. 2018 aura-t-elle été l’année de la reprise?

De 1998 à 2015, l’indice BRVM Composite qui reflète l’évolution du cours des actions a triplé. De plus, si l’on intègre les dividendes reçus par les investisseurs sur la période, la rentabilité est très importante. 

En effet, un investisseur qui réinvestit les dividendes au fur et à mesure qu’ils sont perçus parvient à maximiser la valeur de son portefeuille. 
Aujourd’hui, le marché est dans un cycle baissier. L’année 2018 aura-t-elle été l’année de la reprise à la BRVM ? On ne saurait le dire. On pourrait mentionner les facteurs les facteurs majeurs ayant contribué à la baisse des cours en 2018.  Primo, la baisse en 2018 a été générale sur les marchés émergents et africains, suite à la remontée des taux des obligations d’Etat américain.

Les Fonds d’investissement ont ainsi abandonné les marchés des actions en faveur des obligations d’état américain. Sur les 17 bourses africaines, 17 ont connu une baisse. Secundo, la modification du Code des assurances, notamment l’article 416. Cette disposition oblige les assureurs qui détiennent des actions à faire des provisions dans les écritures contre toute moins-value supérieure à 5%. La conséquence de cette réforme est que les investisseurs institutionnels que sont les assureurs se sont massivement retirés de la BRVM.

L’INVESTISSEMENT EN BOURSE EST BÉNÉFIQUE LORSQU’IL EST PLANIFIÉ SUR LE LONG TERME…

Tertio, la faible culture boursière des particuliers, qui ont tendance à acheter lorsque les cours grimpent et à vendre lorsqu’il y a une baisse. Contrairement à la règle d’or de l’investissement qui consiste à acheter bas et vendre haut. Ensemble, ces facteurs ont contribué à la baisse en 2018. Nous regardons pour voir si ces facteurs se sont améliorés positivement.    Nous pouvons simplement constater que les actions sont rendues très accessibles par des cours bas qui offriront des rendements élevés de 9%, 10%, voire 11% lors du versement des dividendes en 2019. 

Ce qu’il faut retenir c’est que l’investissement en bourse est bénéfique lorsqu’il est planifié sur le long terme. Il faut attendre la fin de ce cycle et lors de la reprise des cours, les investisseurs pourront réaliser d’importantes plus-values. En fait, la période actuelle est indiquée pour investir.

Pour vous SGI, y-a-t-il une logique économique qui explique l’évolution des indices à la BRVM quand on sait que le contexte est à la croissance dans les pays de la zone UEMOA depuis plusieurs années ?

Les marchés de capitaux fonctionnent normalement par anticipation des performances futures. C’est-à-dire que le prix que les investisseurs payent aujourd’hui pour acquérir des actions d’une société est lié à leurs attentes des performances de la société dans les périodes à venir, et non des performances passées. De plus les résultats de la société en question dépendent aussi partiellement de l’environnement macroéconomique dans lequel elle opère.

« L’ÉVOLUTION DES COURS BOURSIERS SE TROUVE AUJOURD’HUI DÉCONNECTÉE DE L’ÉVOLUTION DE L’ÉCONOMIE D’UNE PART ET DE LA BONNE PERFORMANCE DE LA PLUPART DES SOCIÉTÉS COTÉES D’AUTRE PART. »

En effet, à l’image de la forte croissance économique de la zone UEMOA depuis 2012, la plupart des sociétés cotées ont enregistré de très bons résultats, et les cours des actions ont progressé significativement jusqu’en 2015. Cependant il faut noter que les cours des titres cotés ont baissé ces 3 dernières années, et sur la période la croissance de l’économie a continué.  L’évolution des cours boursiers se trouve donc aujourd’hui déconnectée de l’évolution de l’économie d’une part et de la bonne performance de la plupart des sociétés cotées d’autre part. En d’autres termes, les cours sont baissiers, pendant que les fondamentaux restent solides. Il apparait donc que cette baisse est certainement due aux facteurs exogènes au marché, facteurs qui sont prépondérants.

Les petits porteurs, ceux disposant de juste de quelques dizaines de titres voirmoins, estiment parfois que leurs plus-values sont absorbées par les frais de gestion des SGI. Qu’en est-il

Je suis surpris par cette assertion. En réalité les commissions que perçoivent les SGI sont homologuées par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés  Financiers (CREPMF). Les tarifs applicables sont souvent plafonnés à des niveaux raisonnables. Les acteurs du marché travaillent en collaboration avec les Structures Centrales du marché (BRVM et DC/BR) et le CREPMF afin de réduire davantage les frais de transactions sur notre marché. En outre le nombre de SGI a sensiblement augmenté (30 SGI) et cela favorise la concurrence qui bénéficie aux investisseurs. Cette tendance devrait continuer. Enfin l’introduction de nouveaux dispositifs tels que la bourse en ligne, et de nouveaux instruments financiers, notamment les ETFs contribueront à réduire les coûts du marché.  

Selon vous que faut-il faire pour rendre la bourse plus accessible aux populations et leur permettre surtout d’en tirer profit?  

Plusieurs actions peuvent être entreprises, notamment l’éducation financière, la communication, la diversification des produits financiers disponibles. A ce niveau, des progrès ont été réalisés. La BRVM a rendu le fractionnement des actions cotées obligatoire pour toutes les sociétés cotées. En 2015, le tiers des sociétés cotées avait un cours  compris entre 40 000 FCFA et 170 000 FCFA. Ces cours ne permettaient pas à une grande frange des investisseurs potentiels de l’UEMOA de participer.

LA BOURSE EN LIGNE DEVRAIT AUSSI CONTRIBUER À FACILITER L’ACCÈS AU MARCHÉ POUR LE PLUS GRAND NOMBRE D’INVESTISSEURS POTENTIELS. TOUTEFOIS L’ÉDUCATION FINANCIÈRE RESTE LA PREMIÈRE CLÉ.
 

Par exemple, un titre au cours de 40 000 FCFA par action qui est fractionné par 10. C’est-à-dire 10 actions nouvelles pour 1 action ancienne aura un cours nouveau de 4 000 FCFA par action (soit 40 000/10). Ainsi, la valeur ne change pas, car l’investisseur qui détenait 1 action à 40 000 FCFA avant fractionnement, aura 10 actions à 4000 FCFA chacune qui valent 40 000 FCFA après le fractionnement. Le titre devient plus accessible. La bourse en ligne devrait aussi contribuer à faciliter l’accès au marché pour le plus grand nombre d’investisseurs potentiels. Toutefois l’éducation financière reste la première clé.

La BRVM avait annoncé début 2018, la mise en place de la bourse en ligne. Est-ce une piste de solution?

La bourse en ligne permet à un investisseur ayant une connexion internet de placer son ordre directement à la bourse via le système informatique de la SGI. C’est une avancée sur le Marché Financier Régional qui offre un accès plus aisé et plus de flexibilité aux investisseurs.

Comment entrevoyez-vous le marché en 2019?

Selon les prévisions du FMI et de la Banque Mondiale, la croissance économique des pays de l’UEMOA devrait se poursuivre à un taux similaire à ceux des 6 dernières années. C’est-à-dire un taux qui se situerait entre 6% et 7%. Pour financer cette forte croissance, nos Etats ont souvent recours au marché financier où ils lèvent des fonds afin de compléter leurs ressources internes. Nous SGI sommes prêtes pour les accompagner.

S’agissant du marché des actions, il pourrait connaître une embellie en 2019 si nous considérons que les facteurs négatifs mentionnés plus haut ont atteint leur paroxysme en 2018 de sorte que leur impact est complètement intégré aux cours actuels du marché. En effet les fonds d’investissement sont sortis, les assureurs se sont retirés, les anciens investisseurs ont procédé à des prises de bénéfices, et cela depuis 2016, le résultat de la combinaison de ces facteurs est que les cours sont au niveau de ceux de 2013. Ainsi le PER du marché est à 11, ce qui est un niveau très bas, comparé à 24 en 2015. Le marché est donc très attractif actuellement et pourrait attirer d’autres catégories d’investisseurs…

Source : Finacialafrik.com

La BCEAO dézingue Kako Nubukpo qui veut porter plainte (le verbatim)

0

A Lomé, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a répondu le 19 février 2019 aux “détracteurs” du franc CFA depuis les locaux de sa direction nationale. A commencer par le Togolais Kako Nubukpo, ancien ministre de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, qui se « donne le droit d’attaquer le directeur national de la BCEAO pour diffamation ».


Tout est parti d’une question de Financial Afrikaux responsables de la BCEAO qui étaient face à la presse à Lomé. Elle est ainsi libellée : « dans une tribune publiée en juillet 2017 et intitulée Mon combat sur le franc CFA, Kako Nubukpo disait ceci : ‘ comment leur [nos enfants] expliquer demain que nous avons laissé faire ? Que nous avons nourri les caisses du Trésor Public français ? Tandis que les réserves qu’il nous impose avec notre pleine allégeance pourraient être réinjectées dans nos économies pour construire des écoles, des dispensaires, pour électrifier les zones rurales, construire des infrastructures modernes, dignes du 21e siècle, permettre aux jeunes d’accéder au crédit bancaire et financer des activités génératrices de revenus’Mais la BCEAO soutient que les réserves de change lui appartiennent. Pourquoi ne pas organiser un débat avec ce pourfendeur reconnu comme tel de la monnaie que vous émettez pour situer l’opinion ? ».


‘‘ Populisme ’’

« C’est ça le danger des discours des populistes. Quand il dit qu’on nourrit les caisses l’Etat français. Voyez la taille de la France et de nos pays ; est-ce que vous croyez vraiment que c’est avec ces 5 mois de réserves de change dont on a parlé, que la France a besoin de nous pour se nourrir ? », a répondu Danielle Benoist, la conseillère en communication du gouverneur Koné.

« C’est créer inutilement du ressentiment là où on n’en a pas besoin. On souffre de beaucoup de choses dans nos pays, c’est vrai (…). Au bout d’un moment, peut dire que la monnaie est responsable de tous nos maux. Mais, pourquoi les autres pays qui ont leur propre monnaie ne s’en sortent pas mieux ? Et c’est ça le problème des populistes ; ils activent l’émotionnel. Et une fois que l’émotionnel est activé, le discernement recule. On réagit, on ne réfléchit plus ».

« Le problème, c’est qu’on est en train d’amener le débat dans le domaine du racial, du ressentis envers l’autre. Beaucoup de français sont nos amis. Donc, je ne comprends pas d’où est venu ce réveil de la colonisation (…). Qu’est ce qui nous arrive autant d’années après les indépendances à ramener ce débat ? C’est le populisme qui active ça parce qu’ils savent que c’est un passé qui est récent, qui est encore douloureux. Et en l’activant, on se créé des amis. »

« Aujourd’hui, la BCEAO est un bouc-émissaire. Les populistes nous font passer pour des gens qui n’ont rien compris et qui desservent leur pays. J’aimerais bien qu’on soit aussi bêtes, qu’on soit des asservis volontaires. Mais on est trop nombreux pour l’être tous.

« Le problème qui se pose, c’est que depuis longtemps on veut réagir ; mais il y a ce que appelle le devoir de réserve. Tu ne peux pas tout dire. Les gens nous accusent de ne rien dire, alors que nous ne sommes ni les gouvernements, ni les autorités monétaires. On ne peut pas parler à leur place. Mais les pourfendeurs n’ont pas ce droit de réserves, ils disent tout ce qui bon leur semble et ils passent tout leur temps à travestir tous les faits. (…) Il faut à un moment que les gens qui nous insultent nous respectent. On ne peut pas être si bêtes aussi depuis longtemps ».

« La création de richesse et la monnaie, ça fait deux. L’ambition, on la trouve partout. Mais si on veut dormir et être riche, ce n’est pas possible. Si on veut toujours désigner des faux coupables pour ce qui ne va pas chez nous, ça ne va jamais se construire. Pour soigner son mal, il faut le nommer. C’est trop facile de désigner la France comme la mère de tous nos maux. »

« Kako sait que quand les gens ont faim, tout ce qu’on leur dit, ils avalent. Il sait que quand on leur dit que pendant que vous êtes là, vous avez faim, on nourrit les caisses de l’Etat français, ils croiront. Ça, c’est absolument ignoble de dire parce que c’est créer du ressentiment là où on n’a pas besoin de le mettre. »

« Jusqu’ici ça ne l’arrangeait pas qu’on soit sur le même plateau que lui. Sinon, nous, on en demande [le débat contradictoire]. (…) Il fut un temps, les banquiers centraux étaient persuadés qu’il ne faut même pas qu’ils s’aventurent dans ce débat. Mais avec le temps, on s’est rendu compte que malheureusement l’intox a pris vraiment des proportions qui deviennent alarmantes. Ça devient de la xénophobie parfois.»

« Le discours qu’il véhicule quand on est là et quand on n’est pas là est tellement opposé que je ne comprends pas son obsession sur le franc CFA. »


Aminata Fall Niang, directeur général de l’organisation et des systèmes d’information de la BCEAO : « dépassons la colonisation »

« Nous nous sommes sentis très atteint pas tout ce qui se dit et qui ne tiennent pas, le plus souvent, la route. Ce que nous sommes en train de vous avancer est vérifiable par toute personne mue par une volonté de connaitre la vérité, de connaitre comment on fonctionne, quels sont les mécanismes de gestion de la monnaie de la manière la plus objective qui soit. »

« Monsieur Nubukpo dont vous parlez sait très bien de quoi on parle, c’est un ancien fonctionnaire de la BCEAO. Nous tairons comment il a quitté, ce qui s’est passé, ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est simplement que nous, nous sommes prêts à tout débat technique sur la question. Si on nous amène sur des débats techniques sur la monnaie et comment la faire évoluer, et faire progresser notre zone, nous sommes totalement preneurs. C’est là qu’on l’attend. Sans passion, sans d’autres éléments derrière la tête. De manière professionnelle, qu’il vienne nous dire voilà ce qui pourrait faire progresser le franc CFA et je tiens à ce que la banque centrale débatte avec moi. Si ce faisant, nous ne venons pas, là, on aurait compris. »

« Cette question d’héritage coloniale, c’est vrai et on ne peut pas renier notre histoire. Je pense que c’est à la limite dégradant pour nous-mêmes que de remuer notre histoire. Elle est là, on ne peut pas l’effacer (…). Ce que disent les activistes, c’est que c’est une monnaie héritée de la colonisation. C’est la seule chose de vrai. Mais après cela, non. Dépassons la colonisation. On a passé ce temps depuis longtemps, les accords monétaires ont été révisés ».


Le directeur national de la BCEAO, Kossi Tenou, dénonce une « mauvaise foi »

 « Par rapport à la citation de Kako, on va essayer d’apporter une réponse technique. Mais il faut qu’on garde à l’esprit une chose. Sur le franc CFA, ce que nous essayons de faire, c’est de vous expliquer de façon concrète, le mécanisme. Et nous pensons que vous êtes de bonne foi. Sur le sujet, je pense que si quelqu’un est de mauvaise foi, nous, on ne peut rien. Il faut qu’on soit clair dessus. Monsieur Kako, avec tout le respect que j’ai pour lui, nous avons eu personnellement à échanger avec lui chaque fois qu’il dit, excusez-moi l’expression, des contre-vérités sur le franc CFA. Et à chaque fois, Monsieur Kako dit ‘grand-frère, vous avez raison, je ne savais pas. Je vous remercie’. Mais quand il sort, il répète les mêmes choses. C’est comme quelqu’un qui dit 1 + 1 = 3. Vous l’appelez, vous lui dites que non, ça fait 2, et il vous dit ‘ah, merci. Vraiment. Je ne savais pas’ ; mais il sort, il répète encore que 1 + 1 = 3. Vous appelez ça comment ? C’est la mauvaise foi. Mieux, nous avons échangé avec lui. Le gouverneur de la banque centrale, quand il a pris fonction, l’ayant écouté à plusieurs reprises pensait que c’est quelqu’un de bonne foi mais qui peut-être ne connaissait pas le bon fonctionnement du franc CFA. Le gouverneur l’a appelé. Ils ont discuté. A la fin, il a remercié le gouverneur de lui avoir expliqué les choses. Mais ça n’a pas empêché qu’il sorte et répète les mêmes choses ».

« Il faut que demain, lui il puisse expliquer à ses enfants comment il a pu être de mauvaise foi pendant longtemps. C’est ça la vérité. En réalité, ce sujet est devenu un fonds de commerce pour lui. Il a tellement dit de contre-vérités qu’il ne peut plus revenir en arrière. C’est devenu son fonds de commerce. La monnaie est une chose sérieuse et il faut qu’on comprenne bien le fonctionnement. »

« Que Monsieur Kako dit qu’on peut rapatrier les réserves de changes, nous nous disons que ce n’est pas un économiste. Nous nous disons que c’est des âneries. Ça fait partie du B A BA qu’on enseigne aux étudiants de première année de sciences économiques. On ne crée par de la monnaie comme ça. Elle est créée en contrepartie de quelque chose. Soit des avoirs extérieurs nets, c’est-à-dire des réserves de change, ou des crédits. C’est ça la réalité des choses. Quand quelqu’un dit ça, on se dit mais, il a fait ses études où, et qui ont été ses professeurs. »

« Les réserves de change sont à nous. Toute banque centrale au monde a des banques correspondantes dans des pays avec lesquels on entretient beaucoup plus de relations commerciales. La Banque centrale a son compte d’opération au niveau du trésor (français). On aurait pu ne pas avoir ce compte d’opération là, mais on aurait obligatoirement ouvert un compte ailleurs pour faire nos opérations. »

« Les montants dans ces comptes sont à nous. La France nous offre une garantie. Elle nous dit que si jamais il nous arrive que nous n’ayons plus de réserves de change, elle se porte garante pour nous fournir la quantité désirée de réserves de change. Bien entendu, ce n’est pas gratuit. Mais il n’y aura pas de discontinuité dans les paiements. Le temps qu’on puisse procéder à des ajustements. Gardons à l’esprit que par rapport à cette garantie, la seule condition, la France nous dit qu’il faut déposer 50 % des réserves de change sur ce compte. C’est des écritures. Des dépôts qu’on peut encore retirer. C’est comme une banque qui vous demande de virer 50% de votre salaire sur votre compte et vous obtiendrez du crédit quand vous le désiriez. A tout moment, vous pourrez retirer les 50%. C’est à vous. Seulement qu’il y a un jeu d’écriture. C’est tout ».

« Il ne faut pas que quelqu’un vous raconte des histoires. Kako n’a qu’à aller expliquer à ses propres enfants comment il peut dire des bêtises pendant des années (…). Il y a certains soi-disant intellectuels qui discutent de la monnaie ; mais il va y avoir, si jamais on veut les suivre, un impact considérable sur des milliers de personnes. La monnaie est une chose sérieuse qu’il faut laisser aux spécialistes. »


Réponse écrite de Kako Nubukpo avec qui notre rédaction est entrée en contact tôt ce mercredi

« J’ai appris tout ce que Tenou a dit en ce qui me concerne et je peux vous assurer que c’est entièrement faux. Je ne l’ai jamais rencontré dans son bureau à la BCEAO depuis qu’il a pris fonctions à Lomé. J’ai eu à croiser le gouverneur lors d’événements internationaux mais il ne m’a jamais reçu dans son bureau à Dakar. Je proposerai un débat contradictoire à Tenou et s’il en est d’accord, ce débat sera télévisé et radiodiffusé. Ce débat peut avoir lieu à l’endroit qu’il souhaite. Et même avec le Gouverneur de la Bceao s’il accepte. Je nie donc formellement avoir rencontré le directeur national et le gouverneur de la BCEAO dans leurs bureaux respectifs. Il m’est, en revanche, arrivé de croiser le gouverneur de la Bceao lors des assemblées annuelles du FMI et de la banque mondiale à Washington mais jamais dans un cadre formel. Je me donne le droit d’attaquer le directeur national de la BCEAO pour diffamation suite aux propos qu’il a tenus à mon endroit hier lors de la conférence de presse ».

Omar Traoré

Source : Croissanceafrique.com

La Banque mondiale valide un nouveau cadre de partenariat à 700 millions USD pour le Maroc

0

Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé ce mardi 19 février, un nouveau Cadre de partenariat-pays (CPF) avec le Maroc.

Couvrant la période 2019-2024, le CPF permettra de guider le programme d’assistance financière et technique du Groupe en faveur du Royaume. L’on note dans le communiqué de l’institution internationale qu’en outre, le nouveau cadre « permettra de soutenir le Maroc dans le renforcement de son avantage concurrentiel dans l’économie mondiale tout en promouvant une prospérité partagée au sein de sa population ».

« Le Maroc a enregistré d’importantes avancées économiques et sociales, ce qui a fait grandir les aspirations de la population, en particulier chez les jeunes », souligne Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb.

La Banque a par ailleurs approuvé en faveur du Maroc à un projet de 611,3 millions d’euros (environ 700 millions USD) destiné à accélérer l’adoption des technologies numériques afin d’en faire une source d’emplois, de croissance et de services de meilleure qualité et de se doter d’une base essentielle pour conduire la transformation économique en Afrique du Nord et sur le reste du continent.

Aissatou Traoré

Source : Croissanceafrique.com