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Les voeux de Soumeylou Boubeye MAIGA, Premier ministre, Chef du Gouvernement

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Mes cher(e)s compatriotes, mes cher(e)s ami(e)s,

La célébration de la Fête de l’Aïd El Kebir qui commémore la soumission du Prophete Ibrahim (PSL) à Dieu, m’offre l’heureuse occasion de souhaiter une bonne et joyeuse fête à tous les musulmans du Mali et d’ailleurs.

Que ce jour de sacrifice retribue nos bonnes oeuvres aupres d’Allah Soubhana watallah, expie nos péchés et intercede pour nos défunts.

Qu’Allah Soubhana watallah renforce notre foi et notre determination à bâtir un Mali stable et en paix dans un monde d’humanisme au service de la Oumah islamique et de tous nos contemporains.

Aïd Al Adha Mubarak!

Soumeylou Boubeye MAIGA,
Premier ministre, Chef du Gouvernement,
président de l’ASMA- CPF

Daouda Bakary KONE

Grand Dossier: L’administration Trump et l’Iran, c’est un secret de polichinelle

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Comme le président Reagan, le président Trump paraît anti-iranien. Mais peut-être en apparences seulement. Si le premier avait noué une alliance secrète avec l’imam Khomeiny, le second pourrait agir de même avec le parti de l’ancien président Ahmadinejad, déjà ce n’est plus un secret de polichinelle. C’est la thèse hétérodoxe de Thierry Meyssan.

Mike Pompeo a annoncé, le 16 août 2018, la création d’un « Groupe d’action pour l’Iran » (Iran Action Group) chargé de coordonner la politique des États-Unis après leur retrait de l’accord 5+1 sur le nucléaire (JCPoA) [1].

Cette annonce intervient alors que le président Trump a de son côté décidé de surseoir sine die la mise en œuvre de son plan pour le Moyen-Orient (the deal of the century). Or, rien ne pourra changer en Palestine sans le soutien de l’Iran.

En outre, les autorités iraniennes ont rejeté l’offre de rencontre au sommet du président Trump.

Rappelons par ailleurs que le Traité JCPoA de Barack Obama n’est pas uniquement conçu pour s’assurer que l’Iran ne fabrique pas de bombe atomique. Ceci n’est qu’un prétexte. Son véritable but est d’empêcher ce pays de disposer de scientifiques de haut niveau et de concevoir des techniques de pointe [2]. Il a d’ailleurs contraint l’Iran à fermer plusieurs facultés.

Pour l’opposition démocrate US, l’administration Trump reprendrait la politique de changement de régime des néo-conservateurs, ainsi que le prouverait le choix de la date d’annonce : le 65ème anniversaire du coup d’État anglo-US contre le Premier ministre iranien Mohammad Mosaddegh. Toutefois, si l’« opération Ajax » de 1953 a bien inspiré les néo-conservateurs, elle est antérieure à leur mouvement et n’a aucun rapport avec eux. En outre, les néo-conservateurs ont certes servi le Parti républicain, mais également le Parti démocrate.

Lors de sa campagne électorale et de ses premiers jours à la Maison-Blanche, Donald Trump n’avait pas cessé de stigmatiser la pensée globaliste des néo-conservateurs et de jurer que jamais plus les États-Unis ne chercheraient à changer par la force des régimes dans des pays étrangers. Le secrétariat d’État affirme quant à lui que la coïncidence des dates est purement fortuite.

On appelle « néo-conservateurs » un groupe d’intellectuels trotskistes (donc opposés au concept d’État-nation), militants de Social Democrats USA, qui se rapprocha de la CIA et du MI6 pour lutter contre l’Union soviétique. Ils furent associés au pouvoir par Ronald Reagan, puis suivirent toutes les alternances politiques états-uniennes, restant au pouvoir avec Bush père, Clinton, Bush fils et Obama. Ils conservent aujourd’hui le contrôle d’une agence de Renseignement commune des « Cinq yeux » (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, UK, USA), la National Endowment for Democracy (NED) [3]. Partisans de la « révolution mondiale », ils ont popularisé l’idée de « démocratiser » des régimes par des « révolutions colorées », voire directement par des guerres.

En 2006, ils créèrent un Groupe pour la Politique et les Opérations en Iran et en Syrie (Iran Syria Policy and Operations Group) au sein de l’administration Bush Jr. Il fut dirigé par Elizabeth Cheney, la fille du vice-président Dick Cheney. Au départ, il fut hébergé au secrétariat de la Défense, puis transféré dans les locaux du vice-président. Il comprenait cinq sections.
– Le transfert d’armes vers l’Iran et la Syrie depuis Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman ;
– Le soutien aux trotskistes et alliés, en Iran (les Moujahideens du Peuple) et en Syrie (Riad al-Türk, Georges Sabra et Michel Kilo) ;
– La surveillance des réseaux bancaires iraniens et syriens ;
– L’infiltration des groupes pro-iraniens et pro-syriens au « Moyen-Orient élargi » ;
– La pénétration des médias de la région pour y distiller la propagande US.

En 2007, ce groupe fut officiellement dissous. En réalité, il fut absorbé par une structure encore plus secrète chargée de la stratégie pour la démocratie globale (Global Democracy Strategy). Celle-ci, sous l’autorité du néo-conservateur Elliott Abrams (celui de l’« affaire Iran-Contras ») et de James Jeffrey, étendit ce type de travail à d’autres régions du monde.

C’est ce Groupe qui supervisa la planification de la guerre contre la Syrie.

La presse US, qui est violemment anti-Trump, avait présenté Elliott Abrams comme le premier possible secrétaire d’État de l’administration Trump, lorsque le nouveau président le reçut longuement à la Maison-Blanche. Il n’en fut évidemment rien.

Ce qui rend pourtant crédible l’accusation portée contre l’administration Trump de vouloir ressusciter cette stratégie, c’est que l’ambassadeur James Jeffrey, vient d’être nommé représentant spécial pour la Syrie.

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Le représentant spécial pour la Syrie, James Jeffrey, prête serment devant Mike Pompeo
Jeffrey est un « diplomate » de carrière. Il mit en place l’application des accords de Dayton, en Bosnie-Herzégovine. Il était en poste au Koweït lors de l’invasion iraquienne. En 2004, il supervisa sous les ordres de John Negroponte la transition entre l’Autorité provisoire de la Coalition en Iraq (qui était une société privée [4]) et le gouvernement iraquien post-Saddam Hussein. Puis il rejoignit le cabinet de Condoleezza Rice à Washington et participa au Groupe pour la Politique et les Opérations en Iran et en Syrie. Il fut l’un des théoriciens du redéploiement militaire US en Iraq (the surge) mis en œuvre par le général Petraeus. Il fut aussi adjoint du conseiller national de sécurité, Stephen Hadley, lors de la guerre en Géorgie, puis ambassadeur de Bush Jr en Turquie et d’Obama en Iraq.

Si l’on y regarde de plus près, toute sa carrière depuis la dissolution de l’URSS tourne autour de l’Iran, mais pas nécessairement contre lui. Par exemple, lors de la guerre de Bosnie-Herzegovine, l’Iran se battit, sous les ordres du Pentagone, aux côtés de l’Arabie saoudite. Par contre, en Iraq, Jeffrey s’opposa à l’influence de Téhéran. Mais lorsque la Géorgie attaqua l’Ossétie du Sud et l’Abkhasie, il ne défendit pas le président Saakachvili sachant qu’il venait de louer à Israël deux aéroports pour attaquer l’Iran.

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Brian Hook
Mike Pompeo a nommé Brian Hook à la tête du Groupe d’action pour l’Iran. C’est un interventionniste qui fut assistant de Condoleezza Rice, chargé des organisations internationales. Il était jusqu’à présent chargé d’élaborer les stratégies du département d’État.

Selon Pompeo, l’objectif de ce nouveau groupe n’est pas de changer le régime, mais de contraindre l’Iran à changer de politique. Cette stratégie intervient alors que la République islamique traverse une crise économique et politique majeure. Tandis que le clergé (doublement représenté par le cheik président et par l’ayatollah Guide de la Révolution) s’accroche au pouvoir, des manifestations secouent le pays contre lui. Contrairement à la vision que l’on en a en Occident, la révolution de l’ayatollah Khomeiny n’était pas cléricale, mais anti-impérialiste. Les protestations peuvent donc soit déboucher sur un changement de régime, soit sur la continuation de la Révolution khomeiniste, mais sans le clergé. C’est cette seconde option qui est représentée par l’ancien président Ahmadinejad (placé aujourd’hui en résidence surveillée) et son ancien vice-président Baghaie (emprisonné pour 15 ans et tenu au secret).

Le 21 mai dernier, Mike Pompeo présentait devant la Fondation Héritage [5] ses 12 objectifs pour l’Iran [6]. Au premier abord, il s’agissait d’une longue liste d’exigences impossibles à satisfaire. Cependant, en y regardant de plus près, les points 1 à 3 relatifs au nucléaire vont moins loin que le JCPoA. Le point 4 sur les missiles balistiques est inacceptable. Les points 5 à 12 visent à convaincre l’Iran à renoncer à exporter sa révolution par les armes.

Le 15 août, c’est-à-dire la veille de l’annonce de Pompeo, le Guide de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, a reconnu s’être trompé en autorisant l’équipe de cheik Hassan Rohani à négocier l’accord JCPoA avec l’administration Obama [7]. Il faut savoir que le Guide avait autorisé ces négociations avant l’élection de Rohani et que celle-ci —ainsi que l’éviction du mouvement d’Ahmadinejad— avait fait partie des pourparlers.

Mahmoud Ahmadinejad, qui établit une distinction entre les politiques des présidents Obama et Trump, avait écrit au nouveau président juste après son élection [8]. Il y montrait qu’il partageait l’analyse de Donald Trump face au système global d’Obama-Clinton et ses dures conséquences à la fois sur le reste du monde et sur les citoyens états-uniens.

Lorsque les manifestations débutèrent, en décembre 2017, le gouvernement Rohani accusa Ahmadinejad d’en être responsable. En mars 2018, l’ancien président consomma sa rupture avec le Guide de la Révolution en révélant que son bureau avait détourné 80 milliards de rials de fondations caritatives et religieuses [9]. Deux semaines avant l’annonce de Pompeo, bien qu’en résidence surveillée, il appela à la démission du président Rohani [10].

Tout laisse donc à penser que si l’administration Obama soutenait Rohani, celle de Trump soutient le parti d’Ahmadinejad. De même que jadis le président Carter et son conseiller Brzeziński lançaient l’« opération Eagle Claw » contre la Révolution, tandis que le président Reagan soutenait l’imam Khomeiny (October surprise).

En d’autres termes, la Maison-Blanche pourrait se contenter d’un retour au pouvoir du parti d’Ahmadinejad, à la condition qu’il puisse s’engager à ce que l’exportation de la Révolution se poursuive uniquement par le débat d’idées.

Thierry Meyssan

Reseauvoltaire.org

DÉCLARATION DE SOUMAÏLA CISSÉAPRÈS LES RÉSULTATS DU SECOND TOUR DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU MALI DU 12 AOÛT 2O18

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Mes chers compatriotes,
Je voudrais, tout d’abord, vous remercier très sincèrement pour le vote massif que vous m’avez accordé au premier et au second tours de l’élection présidentielle 2018.
La diaspora malienne, par son engagement sans réserve à nous accompagner dans notre quête de justice électorale et de sauvegarde de notre démocratie, nous a donné des résultats remarquables.
Je tiens donc particulièrement, à vous féliciter et à vous remercier.
Mes chers compatriotes,
Je réaffirme encore, ici, devant notre peuple et à la face du monde, que, si on exclut les résultats issus des bourrages d’urnes avérés dans de nombreux bureaux de vote des zones de l’Office du Niger et de la CMDT, ainsi que les résultats tout simplement fantaisistes dans de très nombreuses localités du Nord du pays, je sors vainqueur de l’élection présidentielle avec 51,75% des voix contre 48,25% à notre adversaire.
Ceci est incontestable et vérifiable à partir des procès-verbaux signés de toutes les parties.
Mes chers compatriotes,
Votre courage, votre dignité, votre volonté et votre détermination font honneur à l’histoire et aux valeurs cardinales de notre peuple.
Malgré tous les obstacles, vous n’avez ni cédé, ni renoncé à vos espoirs d’un vrai et profond changement.
Vous avez refusé la corruption, le népotisme, le favoritisme : en un mot, la mal- gouvernance de ces 5 dernières années.
C’est pourquoi, mes chers compatriotes, la lutte continue.
Oui, la lutte va continuer, et soyez confiants !
Ensemble et debout, nous allons résister, nous allons nous opposer. Ensemble, nous allons gagner.
Mes chers compatriotes ;
Depuis le début de ce processus électoral, je n’ai cessé d’alerter sur les risques évidents d’une fraude généralisée et systématique de nature à fausser les règles de la compétition électorale, et de m’inquiéter du très grand risque d’une crise post électorale.
Oui…, car, je savais que cette fraude se préparait.
C’est pourquoi j’avais anticipé en demandant par écrit depuis le mois de mars aux Nations Unies, à l’Union Africaine et la CDEAO une certification internationale comme en Côte d’Ivoire.
Je n’ai pas été entendu, je n’ai jamais eu de réponse. Cruel constat !
Aujourd’hui, nous ne pouvons, en aucune façon, passer sous silence l’utilisation abusive des moyens de l’Etat et des médias publics pendant la campagne , ni l’achat massif des votes le jour du scrutin , ni le bourrage systématique des urnes, sans parler des régions où il n’y a pas eu aucun vote, attribuant frauduleusement ainsi à notre adversaire des centaines de milliers de voix fictives.
Vous comprenez donc aisément que les résultats proclamés par le Ministère de l’Administration territoriale ne reflètent en rien la réalité des urnes.
Je maintiens et je peux le prouver que j’ai remporté cette élection avec 51,75% des voix !
Savez-vous que sur les 23 041 bureaux annoncés seuls 22 675 sont dans le ficher mit en ligne.
Savez-vous que dans plus de 1 000 bureaux on a voté en moins de 2,5 minutes avec 79% des voix pour IBK.
Savez-vous que 340 bureaux ont un taux de participation de 100% avec 88% des voix pour pour IBK.
Les anomalies sont nombreuses et nombres de résultats annoncés ne correspondent pas au dépouillement réel.
La crédibilité du scrutin reste toujours sujette à caution.
Mes chers compatriotes,
Ce régime n’a pas seulement triché, il a également activé une véritable police politique qui a décimé notre équipe de communication.
Séquestration de personnes et de biens, torture et tentative d’enlèvement pour démoraliser nos troupes, et surtout, pour les empêcher de poursuivre la centralisation des résultats. Car ce régime, devenu autocratique, savait qu’il avait perdu.
Ces faits sont inqualifiables. Le Mali plonge dans l’arbitraire, et, face à l’arbitraire, la résistance est de droit.
Oui, face à l’arbitraire, la résistance est le droit !
Mes chers compatriotes ;
L’achat de conscience et la fraude sont devenus le cancer de la démocratie malienne.
C’est pourquoi, la lutte pour la restauration de la démocratie doit être notre plus noble combat, celui de tous les partis politiques, celui des associations et toutes les organisations de la société civile, par-delà toutes les éventuelles divergences !
En effet, je suis plus que jamais convaincu que, seule la restauration de la démocratie pourrait rendre notre système politique viable, tant pour les acteurs politiques, associatifs qu’économiques.
Mes chers compatriotes,
Dans un passé récent, en tant que républicain et démocrate, j’ai donné toute la mesure de mon profond attachement à la paix sociale et à la cohésion nationale.
Dans le contexte actuel de notre pays, marqué par des dérives autoritaires, la négation du suffrage des Maliens, vous comprendrez aisément, que je ne peux, en aucune manière, fermer les yeux sur les fraudes et irrégularités massives qui ont caractérisé les présentes élections présidentielles.
Je ne trahirai donc pas la confiance que la majorité des votants ont placée en moi pour restaurer l’espoir dans notre pays.
C’est la raison pour laquelle, je rejette catégoriquement et sans équivoque, les résultats proclamés par le Ministère de l’Administration territoriale.
Je refuse et dénonce ces résultats. Ils ne sont que : supercherie, mascarade, parodie et mensonges.
Ils ne sont que le fruit pourri d’une fraude honteuse.
Pour cela, j’utiliserai toutes les voies de recours que m’offre la Constitution de notre pays, la législation malienne et les textes internationaux, ainsi que tous les moyens politiques en ma possession pour faire respecter le vote des Maliennes et des Maliens.
J’en appelle donc, à la mobilisation de tous les acteurs politiques et à tous les Maliens et Maliennes épris de paix et de justice, pour rendre cela possible.
Non, Mesdames et Messieurs les observateurs internationaux, l’assassinat d’un jeune de 30 ans, président d’un bureau de vote, n’est pas « UNE ANOMALIE DE PROCÉDURE » mais, bel et bien, un acte crapuleux qui est révélateur de l’insécurité qui entache, en bien d’endroits, la sincérité du vote.
J’en appelle donc à la communauté internationale et aux chefs d’État de la sous région pour qu’ils interviennent en urgence afin de mettre un terme à ce hold-up électoral.
Le retour de la paix au Mali est en jeu. Oui, le retour de la paix au Mali est le prochain enjeu de la stabilité de la région.
Mes chers compatriotes,
Je suis certain que votre amour pour la patrie, votre engagement pour le Mali, votre dévouement pour le Maliba de nos dignes ancêtres, vous rassemblera, nous rassemblera tous, unis et solidaires, pour défendre votre liberté et votre vote !
Un rassemblement pacifique et sans violence, comme nous l’avons fait en défendant notre CONSTITUTION. Il n’y a pas pire violence que la FRAUDE.
Le peuple malien ne peut pas, ne doit pas se laisser voler sa victoire. Une victoire chèrement acquise !
Le peuple malien a l’honneur chevillé au cœur ! Le peuple malien a toujours eu, et, aura toujours la dignité et la justice en son esprit.
Notre peuple a toujours su, dans le passé, se dresser vaillamment face à un pouvoir autoritaire, il saura encore une fois, relever fièrement le défi de la vérité.
A vous, Jeunes du Mali qui manifestez, de par le monde, à Bamako et dans les différentes villes du pays, je réaffirme que ce combat est d’abord le vôtre, puisqu’il s’agit du choix de votre avenir, du respect de vos droits les plus élémentaires.
En agissant ainsi, vous refusez, courageusement, que votre destin soit enfoui dans les sables du Sahara ou englouti dans les flots de la Méditerranée.
En agissant ainsi, vous refusez la pauvreté et la misère comme une fatalité, Par votre vote, vous avez décidé d’assumer votre avenir, car il vous appartient !
Dans ce combat, je suis, et je resterai toujours, à vos côtés !
Dans ce combat, je ne trahirai jamais, au grand jamais, votre confiance !
Oui, dans ce combat, je suis prêt à tout sacrifice pour voir la concrétisation de vos espoirs !
Chers Compatriotes ;
Ensemble, et debout, nous relèverons le défi d’un Mali fier, d’un Mali digne, crédible et respecté, d’un Mali de bonne gouvernance.
Et d’un Mali…enfin en paix. Je m’y engage et je vous le promets !
Car, l’arbre de la fraude et ses feuilles de corruption ne peuvent cacher longtemps la forêt de l’espoir et du changement.
Vive le Mali éternel, fier et debout
Vive la République et vive la Démocratie.
Je vous remercie.

Daouda Bakary KONE

L’interview du célèbre politologue sénégalais Babacar Justin NDIAYE sur l’élection présidentielle du Mali, interview accordée au Groupe Futur Médias (IGFM) du Sénégal

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«Il était illusoire d’envisager un scrutin impeccable au Mali» IGFM-Le déroulement de l’élection présidentielle au Mali peut être considéré comme une performance voisine du miracle. Selon le politologue Babacar Justin Ndiaye, il était illusoire d’envisager un scrutin impeccable dans un pays aussi esquinté que le Mali. Rien à voir cependant avec le Sénégal.

Comment analysez-vous le déroulement de l’élection présidentielle au Mali ?

Au vu du faisceau très épais de défis qui coincent le Mali, le déroulement assez heurté mais abouti du scrutin peut être apprécié comme une performance voisine du miracle. Bien entendu, une pluie de critiques s’est abattue sur le ministère de l’Administration territoriale, sur la Cour Constitutionnelle, sur la Délégation Générale aux Elections – coiffée par le fameux Général Sangaré – et sur la CENI, pourtant mixte et paritaire dans sa composition. Dans le détail, on a pointé les bourrages d’urnes, la descente musclée de la Sécurité d’Etat, sur ordre du Général Moussa Diawara, au QG de l’opposant Soumaïla Cissé etc. Bref, tout un magma de magouilles et d’entorses à la Loi électorale qui ont installé un climat de suspicion. Malheureusement, ces ratés étaient prévisibles et normalement prévus par les protagonistes de la vie politique malienne. Dans un Mali si grandement esquinté, il est illusoire d’envisager une élection aussi impeccable qu’au Botswana ou au Danemark. Par ailleurs, les consignes n’ont pas été ouvertement données, mais habilement voire secrètement orientées vers IBK, pour le second tour. Cheick Modibo Diarra a une inclinaison pour IBK, conformément au choix de son beau-père, l’ex-Président Moussa Traoré ; tandis que le milliardaire Aliou Boubacar Diallo a privilégié les calculs, dès que son ambition a sombré au premier tour. Comme tout homme d’affaires, il redoute l’épée de Damoclès fiscal au-dessus de sa tête. L’impôt étant une arme de destruction massive entre les mains d’un Président réélu et revanchard. De leurs côtés, les électeurs maliens, bien avisés et imprégnés des réalités, ont lucidement interprété la neutralité de façade des « faiseurs de roi » et massivement voté en faveur d’IBK. D’où son score semi-fleuve de 67,17%.

Les résultats donnent IBK vainqueur, mais le camp de Soumaïla Cissé conteste. Sur quoi cela pourrait déboucher ?

Comme en 2013, Soumaïla Cissé conteste les résultats. Donc refuse sa défaite. Cette fois-ci, l’ancien Président de la Commission de l’UEMOA conteste avec plus de vigueur, de virulence et de vivacité. Depuis quelques heures, Soumaïla Cissé a lancé à Bamako, les caravanes contre la fraude. Ce sont des foules en colère et en balade dans la capitale et prochainement dans les régions. En vérité, Soumaïla Cissé a, dès l’amorce du second tour, joué sur deux tableaux : la participation et la déstabilisation. Sur le tableau de la participation, il a engrangé un succès relatif, car son score a arithmétiquement évolué le 12 août comparativement au 29 juillet. Au chapitre du bras de fer, le leader de l’URD possède-t-il les moyens et les leviers d’une action d’envergure contre le gouvernement d’IBK ? Le rapport de forces post-électoral est globalement favorable à IBK. D’autant plus que les salons et les chancelleries de Bamako bruissent de tractations entre le candidat malheureux Aliou Diallo et l’Exécutif, dans la perspective d’un gouvernement d’union nationale plus apte à résoudre les sérieux problèmes du Mali. Une démarche que piloterait le Premier ministre Soumeyla Boubèye Maïga, désireux d’être reconduit après la cérémonie d’investiture du 4 Septembre.

Ne risque-t-on pas de voir le Mali sombrer dans le chaos, avec une exacerbation de la violence ?

Le Mali frôle déjà l’abîme. Tellement il est éprouvé et ébranlé dans ses fondations territoriales, institutionnelles et communautaires. Si l’on y ajoute l’Accord d’Alger, qui est si mauvais qu’on le surnomme « le Linceul d’Alger », on obtient le tableau complet de toutes les inquiétudes et de toutes les incertitudes, à très moyen terme. Soumaïla Cissé est sûrement un patriote très conscient de la conjoncture de son pays. Pour répondre à la question, je signalerai que les leviers d’une déstabilisation sont endogènes et exogènes. Certaines interférences extérieures et occultes peuvent négativement opérer dans un contexte post-électoral déjà explosif. Or, le Mali est grandement inondé d’armées étrangères et de convoitises étrangères.

Est-ce que le même scénario pourrait se produire au Sénégal ?

Les différences plurielles répondent à votre question. Le Mali est en guerre. La partie non contrôlée ou mal contrôlée de son territoire est plus vide et plus vaste que le reste du pays. Une dizaine d’armées étrangères sont présentes sur le sol malien, soit sous le drapeau de BARKHANE, soit sous la bannière de la MINUSMA. Soit en marge des deux, comme les unités mauritaniennes et tchadiennes qui grouillent dans le G5 Sahel. Rien à voir avec le Sénégal, qui a la maitrise de son espace. Dans la plus petite sous-préfecture du Sénégal, les scrutins sont organisés en présence de l’administration, des partis et de la presse. D’un point de vue strictement politique, la comparaison tient difficilement la route, car le Sénégal a une tradition de consignes claires et nettes. Au deuxième tour, les partis ne logent jamais les deux candidats à la même enseigne. D’habitude, Ils trucident électoralement le Président sortant et candidat à sa propre succession. Le syndrome malien reste malien par rapport au Sénégal.

ADAMA DIENG

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Source: Malijet

Maroc: Mohamed Benchaâboun, nouveau ministre des Finances.

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Jusque-là PDG de la Banque Centrale Populaire (BCP), Mohamed Benchaâboun a été nommé ministre des Finances du Maroc.

Ancien directeur de l’Agence nationale de réglementation des télécoms (ANRT), Mohamed Benchaâboun sera resté environ dix ans à la tête de la BCP qu’il a transformé en une institution africaine et internationale. Son coup d’éclat aura été d’avoir su convaincre l’homme d’affaires ivoirien Koné Dossongui de céder le contrôle du réseau Banque Atlantique à la Holding ABI, créée à cet effet par la BCP.
Autre coup d’éclat, l’incursion remarquée du groupe dans le secteur de l’assurance au Maroc et sa déportation à Maurice, loin de sa zone de confort, pour capter le business entre l’Asie (l’Inde surtout) et l’Afrique.
Thecnocrate pur jus, le diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris succède ainsi à Mohamed Boussaid du parti RNI et devra finaliser le projet de la Loi de Finances 2019.

Daoud Bakry KONE

Gabon : Bras de fer entre Total Gabon et ses anciens cadres

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Engluée depuis plusieurs mois dans une série de conflits à caractère sociaux et un bras de fer qui l’oppose à ses anciens cadres dont la procédure de départ à la retraite sonne comme une « symphonie inachevée », la compagnie pétrolière Total Gabon, n’a pas répondu aux convocations du Tribunal de Grande instance de Port-Gentil et notamment la dernière datée du 13 août pour une ultime conciliation.
La plainte déposée par des anciens cadres mécontents de Total Gabon concerne le non versement Intégral de leurs droits à la suite d’un plan de départs volontaires à la retraite.
Contrairement au Plan d’Adaptation des Compétences et d’Optimisation des Effectifs (PACOE) 2016 mené en parfaite concertation avec les partenaires sociaux , le plan de départ à la retraite établi sur la base du volontariat pour des collaborateurs âgés de 55 ans et plus avait été élargi, en concertation avec les instances du personnel , à tous les employés qui le souhaitaient. Cependant, stipule la lettre adressée au ministre de tutelle, certains collaborateurs de plus de 55 ans ont choisi de rester au sein de l’entreprise alors que d’autres de moins de 50 ans ont quitté l’entreprise.
Il est toutefois utile de souligner que s’agissant de la plainte relative aux congés payés non pris en compte au moment du départ définitif de la société pétrolière, les anciens agents supposent qu’elle renvoie aux modalités de détermination de la période ayant servi de base au calcul de l’incitation au départ.
Outre leurs droits légaux, les collaborateurs ayant accepté le PACOE ont obtenu une incitation.
Antoine Lawson

Source: croissanceafrique.com

La nouvelle politique africaine de l’Allemagne, face à l’enjeu migratoire

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L’an passé, l’Allemagne a soufflé à la France le statut de premier fournisseur européen de l’Afrique : octroi d’allégements fiscaux aux entreprises allemandes qui investissent en Afrique, annonce d’un plan Marshall prévoyant des aides en faveur de pays qualifiés de «champions des réformes», promesses de soutien financier aux Etats du Maghreb et du Sahel acceptant l’installation sur leurs territoires de centres d’accueil de migrants secourus en mer… Outre la quête de nouveaux marchés et la sécurisation de ses approvisionnements en matières premières, l’engagement de l’Allemagne en Afrique est plus que jamais guidé par une volonté de tarir les flux migratoires à la source.
L’Allemagne poursuit son offensive de charme en Afrique. La dernière «déclaration d’amour » en date a été faite par la quatrième puissance économique mondiale à ce continent le 9 juillet dernier, lorsque le ministre allemand ministre de la Coopération économique et du développement, Gerd Müller, a annoncé que son pays allait utiliser des fonds publics pour soutenir les entreprises qui investissent en Afrique.
«L’objectif est de relancer un dispositif des années 1980 permettant aux entreprises d’amortir les pertes sur les investissements réalisés en Afrique afin de modérer les risques initiaux» , a expliqué le ministre dans un entretien accordé au quotidien Handelsblatt. «Je vais également faire pression pour que des dispositions soient prises en faveur des investissements africains afin d’obtenir un traitement fiscal plus favorable» , a-t-il ajouté.
«Je vais également faire pression pour que des dispositions soient prises en faveur des investissements africains afin d’obtenir un traitement fiscal plus favorable».
Ces mesures visent, selon lui, à inciter les entreprises allemandes à accroître leurs investissements sur le continent africain «sans trop tirer la couverture vers elles». Elles s’inscrivent dans le droit fil du «plan Marshall pour l’Afrique» et de l’initiative «Compact with Africa » lancés en 2017 par l’Allemagne, qui assurait alors la présidence du G20.
Le plan Marshall pour l’Afrique, en référence au Plan Marshall des Etats-Unis consacré à la reconstruction de l’Europe après la seconde Guerre mondiale, entend participer à la mise en œuvre des objectifs de l’agenda 2063, un programme de transformation économique conçu par l’Union Africaine (UA). Ce plan préconise une coopération gagnant-gagnant pour l’Afrique et les pays européens dans les domaines de l’investissement, l’industrie, l’éducation, l’agriculture, le commerce, la construction d’infrastructures et l’énergie. Il prévoit notamment l’augmentation des investissements européens générateurs d’emplois sur le continent, l’éradication des flux financiers illicites au départ de l’Afrique, la lutte contre l’évasion fiscale des multinationales et le soutien au développement des chaînes de valeur agricoles dans les pays africains.
Le Plan Marshall pour l’Afrique, que certains dirigeants africains ont rebaptisé «Plan Merkel pour l’Afrique», du nom de la chancelière allemande Angela Merkel, offre par ailleurs une enveloppe de 300 millions d’euros d’aide supplémentaire à trois pays du continent considérés comme des «champions des réformes» : la Côte d’Ivoire, le Ghana et la Tunisie.
Une enveloppe de 300 millions d’euros d’aide supplémentaire à trois pays du continent considérés comme des «champions des réformes»: la Côte d’Ivoire, le Ghana et la Tunisie.
Annoncé en mars 2017, l’initiative «Compact with Africa» est, quant à elle, un programme qui vise à accroître les investissements privés et à améliorer les infrastructures sur le continent. Dans le cadre de ce plan auquel se sont associés les pays du G20, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque africaine de développement (BAD), les Etats africains s’engagent à mettre en œuvre des réformes qui augmenteraient leur attractivité pour les investisseurs, tandis que leurs partenaires internationaux aideront à trouver des solutions aux problèmes économiques et offriront une expertise technique pour accompagner les investisseurs dans la région.
Cinq pays bénéficieront de cette initiative dans une première étape: la Tunisie, le Maroc, le Rwanda, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Dans cette optique, la Banque mondiale s’est engagée à mettre en place une fenêtre pour l’investissement privé en Afrique (Private sector window, PSW). Cet outil est complémentaire à l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), une institution membre du groupe de la Banque mondiale qui accorde des garanties aux entreprises opérant en Afrique.
Rattraper le retard par rapport aux autres puissances
La nouvelle offensive économique de Berlin en Afrique ne s’inscrit pas dans une démarche altruiste et philanthropique. Le premier exportateur européen cherche à rattraper son retard en matière de coopération économique avec l’Afrique par rapport à la Chine, aux Etats Unis, à la France, à la Grande Bretagne, et même à certains pays émergents comme l’Inde, le Brésil et la Corée du Sud. D’autant plus que le continent affiche un taux de croissance de 5 % par an depuis une quinzaine d’année et que sa classe moyenne représente désormais un marché de plus de 300 millions de consommateurs potentiels.
«La tournée effectuée par la chancelière allemande en Afrique, en octobre 2016, a permis aux délégations qui l’accompagnaient de constater, d’une part, le retard qu’accuse leur pays en Afrique, en matière d’investissements, et d’autre part, de remarquer l’expansion des investissements et échanges économiques de certaines puissances comme la Chine, l’Inde, la France ou encore la Grande Bretagne avec le continent», estime l’économiste tchadien Doudjidingao Antoine.
«La tournée effectuée par la chancelière allemande en Afrique, en octobre 2016, a permis aux délégations qui l’accompagnaient de constater, d’une part, le retard qu’accuse leur pays en Afrique.»
Historiquement, l’Afrique n’a jamais été dans les petits papiers des décideurs politiques et des acteurs économiques allemands, longtemps tournés vers les Etats-Unis et l’Asie. Ce n’est qu’en 2005 que l’ancien président fédéral allemand, Horst Köhler, a lancé une initiative baptisée «Partenariat avec l’Afrique» . Cette initiative a favorisé une coopération accrue entre le deuxième exportateur mondial et l’Afrique, notamment dans les domaines du commerce, de l’énergie, de la culture et de la santé.
Mais la république fédérale ne s’est particulièrement intéressée, jusqu’en 2016, qu’à une poignée de grandes économies africaines. Sur les 10 milliards de dollars d’investissements allemands en Afrique, chaque année, 89% se concentraient dans trois pays: l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie.
Sur les 10 milliards de dollars d’investissements allemands en Afrique, chaque année, 89% se concentraient dans trois pays: l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie.
Au cours des deux dernières années, la présence allemande en Afrique s’est cependant étendue au-delà de ces grandes économies. A preuve : l’Association des chambres de l’industrie et du commerce allemandes (DIHK) a ouvert de nouvelles antennes dans cinq pays africains, dont la Tanzanie et le Kenya. Selon cette association, 1025 entreprises allemandes, dont les géants du DAX (principal indice boursier allemand, Ndlr) comme Siemens, BASF, Bayer et BMW, opèrent en Afrique.
Le retour sur investissement de ce tropisme a été rapide: Berlin a ravi en 2017 à la France le statut de premier fournisseur européen de l’Afrique, selon une étude de l’assureur-crédit Coface. Et après un bond de 35% en 2016, les échanges commerciaux germano-africains ont enregistré une hausse de 12% l’an passé, pour s’établir à 46 milliards d’euros.
Le retour sur investissement de ce tropisme a été rapide: Berlin a ravi en 2017 à la France le statut de premier fournisseur européen de l’Afrique, selon une étude de l’assureur-crédit Coface.
Signe de l’intérêt croissant qu’accorde l’Allemagne à l’Afrique, Berlin a organisé en mars 2017 le premier forum Allemagne-Afrique en vue de pousser davantage ses pions sur le continent. «Les entreprises allemandes commencent à lorgner l’Afrique et voient un grand potentiel dans les classes moyennes émergentes africaines qui n’ont pas besoin d’une troisième Porsche, mais de biens et de services comme le logement adapté aux besoins de l’Afrique», constate Saschsa Meyer, dirigeant du cabinet de consulting allemand African Development Solutions (Adesol).
Le géant industriel Siemens estime, en effet, qu’un «point de basculement» démographique devrait se produire en 2035 en Afrique, lorsque plus de la moitié de la population vivra dans les villes, ce qui se traduira par une explosion de la demande pour l’énergie, l’eau, le transport et les soins de santé. «La hausse de la consommation en Afrique va créer plus de demande pour les produits locaux, suscitant un cycle de renforcement de la croissance interne» , prédit Sabine Dall’Omo, la directrice de Siemens pour l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est.
Maintenir chez eux les damnés de la Terre
Au-delà de la quête de nouveaux marchés pour sa florissante industrie et la sécurisation de ses approvisionnements en matières premières, la vraie nouveauté du renforcement de l’engagement allemand en Afrique réside dans la question migratoire. Berlin ne cache pas d’ailleurs que l’objectif du Plan Marshall pour l’Afrique et de l’initiative Compact with Africa est avant tout de contenir les flux migratoires en maintenant les damnés de la Terre chez eux.
«S’il y a trop de désespoir en Afrique, alors évidemment des jeunes vont se dire qu’ils vont aller chercher une nouvelle vie ailleurs. Mais si nous travaillons ensemble pour aider vos pays, nous créerons plus de sécurité pour nous même et pourrons mettre un terme au trafic illégal d’êtres humains» , avait souligné la chancelière allemande lors de la présentation du Plan Marshall pour l’Afrique.
En tournée à l’automne 2016 au Mali et au Niger, pays de transit pour nombre de migrants, et en Éthiopie, où siège l’Union africaine, la Chancelière avait déjà déclaré que «le bien-être de l’Afrique est dans l’intérêt de l’Allemagne» .
L’enjeu migratoire est au cœur du débat politique en Allemagne, à telle enseigne que l’intégration de la gestion des flux migratoires dans la nouvelle politique africaine a été l’une des pierres angulaires des négociations entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates lors de la récente formation d’une coalition gouvernementale. Le continent a été cité 28 fois sur des questions liées à la sécurité et à l’immigration dans le traité de coalition de 177 pages conclu entre l’Union démocrate chrétienne (CDU/CSU) et le Parti social-démocrate (SPD) !
La nouvelle politique africaine a été l’une des pierres angulaires des négociations entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates lors de la récente formation d’une coalition gouvernementale.
L’intégration de l’enjeu migratoire dans la politique africaine de Berlin a été décidée après une vague d’agressions sexuelles collectives, de vols et de braquages survenue le soir du Nouvel An 2015 à Cologne, dont les auteurs étaient, selon la police, des hommes originaires d’Afrique du Nord. Les suspects étaient principalement des demandeurs d’asile ou des immigrés en situation illégale.
En décembre 2016, un Tunisien débouté du droit d’asile, et qui devait donc théoriquement être expulsé, a perpétré une attaque terroriste au camion-bélier au marché de Noël de la Breitscheidplatz, à Berlin, faisant 12 morts. L’expulsion d’Anis Amri, auteur de l’attentat revendiqué par l’Etat islamique, a été retardée parce que les autorités tunisiennes ne voulaient pas le reconnaître comme un ressortissant. Suite à cet épisode, Angela Merkel a pris son bâton de pèlerin – et son chéquier – pour se rendre en Egypte, en Tunisie, où elle conclu avec ses hôtes des accords facilitant l’identification et l’expulsion des demandeurs d’asile déboutés.
Alors que des élections régionales sont prévues en octobre, Berlin cherche désormais à conclure avec les pays d’Afrique du Nord et du Sahel des accords similaires à celui qu’elle a signé en 2016 avec la Turquie, en vertu duquel Ankara a accepté le retour sur son territoire des migrants arrivés en Grèce, en contrepartie d’une aide financière de 6 milliards d’euros.
Alors que des élections régionales sont prévues en octobre, Berlin cherche désormais à conclure avec les pays d’Afrique du Nord et du Sahel des accords similaires à celui qu’elle a signé en 2016 avec la Turquie.
Malgré les promesses d’aides conséquentes miroitées aux pays qui accepteraient l’installation sur leurs territoires de «plateformes régionales de débarquement» destinées à accueillir les migrants secourus en mer, seul le Niger a jusqu’ici accepté de jouer le rôle «sous-traitant» africain de la politique migratoire de l’Europe en échange d’un montant sans commune mesure avec celui versé à Ankara.
Agenceecofin.com

Marché des Titres Publics : Quand le Sénégal et la Côte d’Ivoire retiennent toujours le marché

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Au cours du mois de mai 2018, le volume des ressources levées sur le marché financier régional a baissé de 24,2 milliards de FCFA par rapport au mois précédent, pour s’établir à 159,0 milliards de FCFA.
La Note mensuelle de conjoncture économique –Mai 2018 publié par la BCEAO qui révèle cet état de fait souligne qu’en variation annuelle, le montant des titres publics souscrits s’est contracté de 115,1 milliards par rapport à son niveau de mai 2017.
A en croire la même source, cette situation s’explique par le non-recours de la Côte d’Ivoire et du Sénégal au marché financier régional depuis leurs émissions d’euro-obligations en mars 2018.
Selon elle, le taux de couverture des émissions est néanmoins ressorti, en moyenne, à 139,3% en mai 2018 contre 108,2% un an auparavant. Les bons du Trésor ont représenté 79,7% des émissions.
Sur le compartiment des bons du Trésor, relève la BCEAO , les taux ont été globalement constants en glissement mensuel.
Avant d’ajouter que le taux d’intérêt moyen pondéré est ressorti à 6,2% en mai 2018 comme le mois précédent.
En revanche, poursuit la même source, il a évolué à la hausse par rapport à mai 2017 où il est ressorti à 5,5%.
La BCEAO fait savoir que pour les émissions obligataires, le taux de rendement moyen s’est situé à 7,3% au cours de la période sous revue, contre 7,4% en avril 2018 et 7,3% un an auparavant.
Sur les marchés internationaux des capitaux, note la même source, aucun Etat membre de l’Union n’est intervenu au cours du mois de mai 2018, après les émissions d’euro-obligations par la Côte d’Ivoire et le Sénégal en mars 2018.

Mariama Diallo

Le Président guinéen accueille Tony Elumelu, les entrepreneurs de TEF et s’engage à soutenir l’entreprenariat et le secteur privé en Guinée

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Le Président de Guinée, Son Excellence Prof. Alpha Condé, a accueilli le Président du Groupe UBA et Promoteur de la Fondation Tony Elumelu (TEF), Tony O. Elumelu, et les bénéficiaires guinéens de l’édition 2018 du programme de l’entreprenariat de la Fondation Tony Elumelu au palais de la présidence.
Son Excellence Prof. Alpha Condé, accompagné du Gouverneur de la Banque Centrale de Guinée, Dr. Lounceny Nabé, a reçu le Promoteur de la Fondation Tony Elumelu, saluant l’investissement de M. Elumelu dans le secteur privé et les entrepreneurs africains à travers le continent.
Tony Elumelu a officiellement présenté les entrepreneurs guinéens de TEF au Président Condé, réaffirmant sa conviction que l’entrepreneuriat constitue le principal moteur de la transformation de l’Afrique.
M. Elumelu a déclaré : «Le secteur agricole guinéen a un grand potentiel pour créer des emplois dans le pays. Sept des treize bénéficiaires guinéens du programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu sont des entrepreneurs agricoles».
Conformément à sa philosophie économique d’Africapitalisme, qui propose une approche basée sur le secteur privé pour parvenir à un développement durable en Afrique, M. Elumelu s’est engagé à explorer de nouvelles opportunités d’investissement dans le secteur privé guinéen.
Il a remercié Son Excellence Prof. Alpha Condé d’avoir accueilli les entrepreneurs de TEF, saluant l’intérêt du Président pour la jeunesse du pays et l’impact ultime du programme de TEF sur la Guinée, et le Président Condé a partagé le plan ambitieux de son gouvernement pour attirer davantage d’investissements dans le secteur agricole afin de créer des opportunités d’emploi en Guinée en dehors du secteur minier.
À propos de TEF et de son programme d’entreprenariat :
La Fondation Tony Elumelu (TEF) a été créée en 2010 par Tony O. Elumelu, entrepreneur, investisseur et philanthrope passionné par le développement économique de l’Afrique. C’est la plus grande philanthropie en Afrique dédiée à l’entreprenariat et aux entrepreneurs à travers le continent.
Inspirée par la philosophie économique de l’Africapitalisme de Tony Elumelu et sa vision consistant à institutionnaliser la chance et à démocratiser les opportunités pour une nouvelle génération d’entrepreneurs africains, la Fondation Tony Elumelu a mis en œuvre l’un des programmes d’entrepreneuriat les plus ambitieux au monde.
Le programme d’entreprenariat de la Fondation Tony Elumelu est son programme phare qui consiste en un engagement de 100 millions de dollars sur 10 ans pour identifier, former, encadrer et financer 10 000 entrepreneurs africains pour un développement économique durable de l’Afrique. Son objectif est d’investir dans des entreprises qui créeront au moins 1 000 000 de nouveaux emplois et généreront annuellement au moins 10 milliards de dollars de revenus supplémentaires en Afrique. Au cours de sa 4ème année, le programme d’entreprenariat de TEF a permis à 4 460 entrepreneurs de réaliser un investissement total de 20 millions de dollars, dont 4 000 directement financés par la Fondation, tandis que les 460 restants l’ont été par les partenaires de la Fondation.

Daoud

Résultats Emission Bons du trésor du Mali : Le montant global des soumissions s’élève 45 384 millions de FCFA

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L’émission par adjudication de Bons Assimilables du Trésor à un an pour un montant de 25 milliards de la Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique du Mali, a permis au trésor malien d’encaisser dans ses livres la somme de 27,5 milliards de Francs Cfa a annoncé l’agence régionale ouest africaine de planification de la dette Umoa-Titres dans un communiqué.
Le montant global des soumissions s’élève 45 384 millions de FCFA dont 1190 en ONC, soit un taux de couverture du montant mis en adjudications par les soumissions de 181,54%. En définitive, l’Etat du Mali a retenu la somme de 27 500 millions de FCFA dont 1190 en ONC, soit un taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions retenues de 110%.
Le taux d’intérêt marginal et le taux moyen pondéré s’élèvent respectivement à 6,1501% et 6,0406%. Le taux d’absorption est de 60,59%.
La présente émission de Bons Assimilables du Trésor dans tous les pays membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) vise à mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales en vue d’assurer la couverture des besoins de financement du budget, gestion 2018.
Oumar Nourou