Accueil Blog Page 1891

Déclaration des Candidats à l’élection présidentielle relative aux résultats provisoires du 1er tour

0

Bamako, le 6 août 2018

Depuis l’annonce des résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le jeudi 2 août, nous avons la confirmation que le pouvoir sortant est prêt à tout pour bafouer la volonté du peuple malien et fausser les résultats de cette élection. Nous assistons en fait à une tentative d’un véritable hold-up électoral.
Bourrages d’urnes massifs dans le nord et le centre du pays, cartes d’électeurs indisponibles dans de nombreux bureaux de vote, fichier électoral mis en ligne vicié, trafic de procurations, irrégularités durant l’ensemble du processus de transmission et de compilation des résultats, incohérences flagrantes entre les suffrages exprimés en pourcentage et le nombre de voix attribuées, égarements de procès-verbaux de dépouillement, impossibilité de vérifier le nombre exact de localités dans lesquelles le scrutin ne s’est pas tenu…, la liste est accablante pour le Gouvernement en charge d’organiser ce scrutin. Les résultats provisoires annoncés ne reflètent pas le vote des Maliennes et des Maliens ! Ils ne sont ni sincères ni crédibles. Ce sont des résultats manipulés que nous dénonçons avec force.
Le 31 juillet dernier, nous faisons remarquer que le scrutin avait été émaillé de graves et multiples anomalies sur l’ensemble du territoire national, notamment :
• l’utilisation abusive des moyens de l’Etat par le président de la République sortant, Candidat à sa propre réélection
• la propagande de l’ensemble du Gouvernement sur le prétendu bilan du président de la République faussant ainsi de façon flagrante l’égalité de traitement des candidats en période électorale notamment par les médias publics,
• le retrait massif de cartes d’électeur par des personnes non titulaires et non habilitées,
• la corruption et achat du vote des électeurs à ciel ouvert,
• le bourrage d’urnes et attribution de résultats fantaisistes à des candidats,
• l’absence des cartes d’électeur non distribuées dans de nombreux bureaux de vote en violation de la Loi électorale,
• l’utilisation frauduleuse de certaines cartes d’électeur non retirées,
• le non affichage de listes électorales devant certains bureaux,
• l’utilisation illégale de procurations dans certains bureaux de vote,
• le port de T-Shirts et casquettes par les partisans du candidat Ibrahim Boubacar KEITA au cours notamment de son meeting électoral tenu le 23 juillet 2018 à Libreville (Gabon),
• de graves perturbations des opérations électorales au Gabon et en France.
Outre les recours en annulation déposés auprès de la Cour Constitutionnelle par plusieurs candidats, unis et solidaires, déterminés et résolus, nous exigeons :
• le recomptage contradictoire des voix et la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote.
• la publication de la liste exhaustive des localités et des bureaux de vote où le scrutin n’a pas pu se tenir, et du nombre d’inscrits concernés. Tant que cette liste n’est pas connue et vérifiée par les missions d’observation, le pouvoir peut en toute impunité produire des résultats dans des bureaux de vote officiellement ouverts mais dans lesquels les électeurs ne s’y sont pas rendus faute de sécurité.
• une clarification sans ambiguïté de la communauté internationale et du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation au sujet du fichier électoral mis en ligne par la Délégation Générale aux Élections (DGE).
• une vérification contradictoire du logiciel de compilation qui échappe à tout contrôle et que les différentes missions électorales d’observation n’ont pu véritablement auditer malgré les engagements pris lors de la rencontre avec le Premier ministre, le 28 juillet dernier.
• La publication du rapport de la CENI sur le 1er tour.
• La publication de la situation réelle du vote par procuration.
Solennellement et dans un esprit de responsabilité, nous en appelons donc à la mobilisation et au rassemblement du peuple malien pour faire échec à ce qui se trame : un coup d’état électoral. Le Mali mérite mieux que cette comédie électorale sur fond de fraude à huis clos. Les Maliennes et les Maliens ont droit à la vérité des chiffres.
Nous en appelons aussi à la communauté internationale pour qu’elle prenne ses responsabilités et qu’elle n’attende pas la fin du processus électoral pour dénoncer les graves dysfonctionnements qui entachent cette élection présidentielle.
Si ces conditions ne sont pas remplies et si chacun ne prend pas toutes ses responsabilités, nous en tirerons toutes les conséquences. Le pouvoir sortant en portera l’entière responsabilité.
Nous en appelions enfin à la mobilisation de toutes les Maliennes et de tous les Maliens de bonne foi, soucieux de l’avenir du pays et du respect de la démocratie.
Le camp du changement, le camp du Mali est majoritaire. Il ne se laissera pas voler sa victoire.
Le collectif des candidats à l’élection présidentielle exige la démission du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, principal responsable du hold-up électoral.
Il invite les populations de Bamako et Kati à participer massivement au grand meeting de dénonciation de la fraude et de défense de la démocratie, le mardi 7 août 2018 à partir de 16 heures au Palais de la Culture de Bamako.
Vive l’alternance et le changement,
Vive la République,
Vive la démocratie,
Vive le Mali.
Daouda Bakary KONE
Source: Croissanceafrique.com

La Chine et le Rwanda décident d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de leurs relations bilatérales

0

Le président chinois Xi Jinping et son homologue rwandais Paul Kagame sont convenus lundi à Kigali de continuer à promouvoir la coopération bilatérale, afin d’apporter de nouveaux bénéfices aux peuples de Chine, du Rwanda et d’Afrique.

Au cours de leur discussion, les deux dirigeants ont fait l’éloge du développement de leurs relations bilatérales depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques il y a 47 ans.

M. Xi a évoqué sa rencontre avec M. Kagame à Beijing en mars 2017, au cours de laquelle les deux chefs d’Etat sont parvenus à un large consensus de vues sur la promotion des relations bilatérales et de la coopération amicale, et ont lancé les relations sino-rwandaises sur la voie d’un développement rapide.

La Chine est disposée à travailler de concert avec le Rwanda pour traduire leur amitié traditionnelle en bénéfices concrets pour les deux pays et les deux peuples, et à ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de leur coopération amicale, a déclaré Xi Jinping.

La Chine et le Rwanda décident d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de leurs relations bilatérales

La Chine et le Rwanda doivent envisager leurs relations d’un point de vue stratégique et dans une perspective à long terme, a souligné le président Xi, indiquant que les deux pays devraient soutenir leurs droits respectifs à choisir leur propre voie de développement, préserver leur compréhension mutuelle, et s’épauler sur toutes les questions relatives à leurs intérêts fondamentaux et à leurs principaux sujets de préoccupation respectifs.

M. Xi a appelé les deux pays à renforcer les liens entre leurs stratégies de développement respectives, à exploiter au mieux la complémentarité de leurs atouts, et à nouer une coopération pragmatique plus approfondie et dans davantage de domaines.

La Chine invite le Rwanda à se joindre à la coopération internationale créée dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route », et encourage davantage d’entreprises chinoises à investir au Rwanda pour aider ce pays d’Afrique à progresser sur la voie de l’industrialisation et de la modernisation, a déclaré M. Xi.

Il a demandé aux deux parties de renforcer leurs échanges humains, afin de resserrer les liens entre les deux peuples et de consolider le soutien de la société et du grand public au développement futur de leur amitié.

Les deux parties ont également besoin de renforcer leur coopération en matière de sécurité et de maintien de l’ordre, de maintenir une coordination étroite sur les questions régionales et internationales, et de renforcer leur collaboration sur les questions d’importance mondiale, dans le but de défendre les intérêts communs des pays africains et des pays en voie de développement, a suggéré M. Xi.

La Chine et le Rwanda décident d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de leurs relations bilatérales

Au cours des dernières décennies, les relations sino-africaines ont toujours été définies par une amitié, une unité et une coopération sincères, a-t-il indiqué, soulignant que les deux parties sont devenues une communauté tournée vers un destin partagé, dressée contre vents et marées, basée sur des intérêts partagés, et dévouée à une coopération mutuellement profitable.

Renforcer l’unité et la coopération avec les pays africains est une des bases essentielles de la politique étrangère chinoise, et constitue pour la Chine un choix stratégique à long terme, a indiqué M. Xi.

Il a comparé l’Afrique à « un lion au galop », affirmant que la Chine est heureuse de voir une Afrique plus forte et mieux intégrée.

Qualifiant l’Union africaine (UA) de bannière qui guide les pays africains vers la solidarité et la coopération, M. Xi a déclaré que la Chine a toujours soutenu le rôle de premier plan de l’UA en matière de promotion de la paix et du développement en Afrique, et espérait la voir jouer un rôle encore plus important dans les affaires régionales et mondiales.

La Chine est prête à rehausser l’importance stratégique de ses relations avec l’UA, afin d’en faire un véritable exemple et de les rendre plus productives, et ce pour le plus grand bénéfice des peuples chinois et africain, a-t-il ajouté.

M. Kagame a, quant à lui, décrit la Chine comme un ami fiable, qui a toujours partagé les joies et les peines de l’Afrique. Il est très important pour le Rwanda et l’Afrique en général de développer des relations amicales avec la Chine, a-t-il indiqué.

Il a fait l’éloge de l’aide précieuse apportée par la Chine au Rwanda dans des domaines comme la construction d’infrastructures, l’agriculture et l’éducation, ajoutant que l’aide chinoise représente une contribution positive à la reconstruction de son pays et à l’amélioration de ses conditions de vie.

Le président rwandais a également espéré que le Rwanda pourrait renforcer ses échanges avec la Chine en matière de gouvernance d’Etat, et approfondir leur coopération mutuellement profitable dans un cadre à la fois bilatéral et multilatéral.

Le Rwanda est prêt à améliorer sa coopération avec la Chine dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route », qui constitue une opportunité capitale tant pour le Rwanda que pour l’Afrique, a indiqué M. Kagame.

M. Kagame, qui assume actuellement la présidence tournante de l’UA, a également souligné que le soutien indéfectible de la Chine à l’Afrique revêt une importance cruciale pour le développement du continent.

La Chine et le Rwanda décident d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de leurs relations bilatérales

L’Afrique attache, de fait, une grande importance au rôle joué par la Chine dans les affaires internationales, et est déterminée à continuer à approfondir l’amitié et la coopération mutuellement profitable entre les deux parties, a-t-il ajouté.

La partie africaine est impatiente de prendre part au sommet du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC), qui se tiendra en septembre à Beijing, et est prête à travailler de concert pour promouvoir le développement du FOCAC et profiter aux peuples des deux parties, a-t-il déclaré.

Après leur entretien, les deux chefs d’Etat ont assisté à la signature de plusieurs accords de coopération bilatérale dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » et dans divers autres domaines. Ils ont aussi rencontré la presse ensemble.

Avant leur rencontre, le président rwandais avait organisé une grande cérémonie de bienvenue à l’intention de M. Xi, arrivé dimanche à Kigali pour ce qui constitue la première visite d’un chef d’Etat chinois dans ce pays africain.

M. Xi a passé en revue la Garde d’honneur rwandaise en compagnie de M. Kagame. Un groupe d’artistes, revêtus du costume traditionnel rwandais, ont également donné une représentation de danse et de tambours pour exprimer leur joie et leur enthousiasme.

Un peu plus tard dans la journée, M. Xi et son épouse, Peng Liyuan, ont visité le Mémorial du génocide de Kigali.

Le Rwanda constitue la troisième étape de la première tournée de M. Xi à l’étranger depuis sa réélection à la présidence chinoise au mois de mars. Il s’est déjà rendu aux Emirats arabes unis et au Sénégal, et se rendra ensuite en Afrique du Sud pour une visite d’Etat ainsi que pour le 10ème sommet des BRICS. Il fera escale aussi à l’île Maurice, avant de rentrer en Chine.

Daouda Bakary koné

Le président chinois appelle à plus de coopération entre les BRICS pour une 2ème « décennie d’or »

0

Le président chinois Xi Jinping a appelé vendredi les BRICS à renforcer la coopération au cours des dix années à venir tant au sein de ce groupe d’économies émergentes qu’avec les autres pays en développement.
S’exprimant à l’occasion d’une réunion informelle commémorant le 10ème anniversaire du mécanisme BRICS à Johannesburg en Afrique du Sud, il a observé que la coopération entre les BRICS avait progressé, en l’espace de dix ans à peine, d’un concept purement économique à un mécanisme de coopération international influent, en démontrant une grande vitalité et un avenir brillant.
M. Xi a souligné que la prochaine décennie serait cruciale et qu’elle apporterait des opportunités et des défis majeurs pour les BRICS.
Il a invité les BRICS à se concentrer sur la paix et le développement, deux thématiques dominantes de l’époque, à saisir les opportunités que présente la nouvelle révolution scientifique, technologique et industrielle, et à suivre les tendances de multipolarisation des relations internationales et de mondialisation économique afin d’ouvrir une deuxième décennie d’or pour la coopération des BRICS.
Le président Xi a donc proposé aux BRICS de soutenir l’esprit du groupe BRICS, d’approfondir leur partenariat stratégique, de renforcer leur communication et leur coordination, de promouvoir l’ouverture de l’économie mondiale, et de préserver leurs intérêts communs et leur espace de développement.
Les BRICS devraient consolider leur cadre de coopération, basé sur la coopération économique, politique et sécuritaireé ainsi que sur les échanges entre les peuples, élargir la portée de leur coopération concrète, poursuivre les efforts pour constituer un grand marché du commerce et de l’investissement, promouvoir des flux monétaires et financiers sans obstacle, améliorer la connectivité des infrastructures et bâtir des liens étroits entre les peuples, créer davantage d’événements de coopération, et renforcer le pilotage de la coopération, afin de s’assurer que le Partenariat des BRICS sur la nouvelle révolution industrielle parvienne à des résultats concrets, a précisé M. Xi.
Les BRICS devraient étendre leur mécanisme de coopération ‘BRICS Plus’ et bâtir un réseau étendu de partenariats afin que les autres économies émergentes et pays en développement puissent participer à la coopération des BRICS et former une force puissante pour protéger leurs intérêts communs et renforcer leur développement partagé, a ajouté le président chinois.
La force motrice essentielle de la coopération BRICS qui les pousse à prospérer et à briller perpétuellement réside dans notre poursuite commune d’un plus grand développement et du renforcement du bien-être de nos peuples, et dans notre aspiration commune à construire un monde ouvert, inclusif, propre et beau bénéficiant d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune, a souligné M. Xi.
Il a appelé les BRICS à travailler ensemble pour permettre à leurs peuples et ceux d’autres pays de bénéficier de la coopération des BRICS, pour que les BRICS continuent de rayonner pour une deuxième décennie d’or.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président brésilien Michel Temer, le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi ont pris part à cette réunion.
Ils ont souligné que la coopération des BRICS au cours de la décennie écoulée avait amélioré le bien-être des peuples des cinq pays et joué un rôle important et positif pour renforcer la croissance économique mondiale et améliorer la gouvernance mondiale.
Ils ont convenu de travailler ensemble pour soutenir le multilatéralisme, s’opposer à l’unilatéralisme, démontrer les valeurs des BRICS, développer l’idée des BRICS, approfondir la coopération mutuellement bénéfique dans les domaines de l’économie et du commerce, de la politique et de la sécurité, enrichir les échanges entre les peuples, et renforcer constamment le partenariat stratégique des BRICS, afin de rendre la coopération entre les BRICS encore plus fructueuse au cours de sa seconde décennie.

Daouda BK

Chine : lancement d’un satellite d’observation à haute résolution de la Terre

0

La Chine a lancé mardi le Gaofen-11, un satellite de télédétection optique, dans le cadre de son projet d’observation à haute résolution de la Terre.

Le Gaofen-11 a été lancé grâce à une fusée Longue Marche 4B à 11h00 (heure de Beijing) depuis le centre de lancement de satellites de Taiyuan, dans la province du Shanxi (nord). Il s’agissait de la 282e mission de lancement de la famille de fusées porteuses Longue Marche.

Chine : lancement d’un satellite d’observation à haute résolution de la Terre

Le satellite peut être utilisé pour les levés topographiques, l’urbanisme, la conception des réseaux routiers, l’agriculture et les opérations de secours en cas de catastrophes. Ses données serviront aussi à l’initiative « la Ceinture et la Route ».

Depuis le lancement du projet Gaofen en 2010, la Chine possède une vision de plus en plus claire de la Terre.

Aissatou Traoré

Chine : une ligne ferroviaire à grande vitesse achevée en Mongolie intérieure

0

La construction de la première ligne ferroviaire à grande vitesse de la région autonome de Mongolie intérieure (nord de la Chine) a pris fin mardi, selon le constructeur.

Avec une vitesse conçue de 250 kilomètres par heure, la ligne longue de 287 kilomètres relie la capitale régionale, Hohhot, la ville d’Ulanqab (Mongolie intérieure) et la ville de Zhangjiakou située dans la province voisine du Hebei, selon la société Hohhot Rail appartenant à China Railway.

La ligne ferroviaire devrait être mise en service fin 2019 en même temps que la ligne ferroviaire Beijing-Zhangjiakou qui est toujours en construction.

Les deux lignes réduiront le temps de trajet entre Beijing et Hohhot de neuf heures à moins de trois heures.

Daouda BK

Le discours du président Xi au sommet des BRICS salué par les observateurs internationaux

0

Le discours du président chinois Xi Jinping au 10ème sommet des BRICS à Johannesburg a reçu de nombreuses éloges de la part des experts et observateurs des membre des BRICS et d’autres pays.
Les dirigeants de ce groupe de pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) se sont rassemblés du 25 au 27 juillet pour discuter des moyens de poursuivre le développement commun et la prospérité face aux nouveaux défis mondiaux.
Macharia Munene, professeur de relations internationales à l’Université internationale des États-Unis au Kenya, a déclaré que la proposition du président Xi de renforcer la coopération économique entre les cinq pays membres du bloc, par exemple dans les domaines du commerce, de l’investissement, de la finance et de l’interconnectivité, aiderait à mettre en place un ordre économique mondial plus juste.
L’appel du président Xi à sauvegarder fermement la paix et la sécurité au niveau international et à résoudre les différends par le dialogue est une source d’inspiration dans le contexte de la montée des défis de sécurité dans le monde entier, a déclaré Shepherd Mpofu, maître de conférence à l’Université de Limpopo en Afrique du Sud.
Le président Xi « a encouragé de manière constante ‘l’esprit des BRICS’ de coopération et de partenariat fondé autour de valeurs telles que la confiance mutuelle, le respect mutuel, l’égalité », a souligné B.R. Deepak, professeur du Centre d’études de la Chine et de l’Asie du Sud-Est au sein de l’Université Jawaharlal Nehru en Inde.
Ronnie Lins, directeur du Centre sino-brésilien pour la recherche et les affaires, a quant à lui estimé que le multilatéralisme, le dialogue et la coordination étaient les clés pour que les pays BRICS puissent renforcer leurs relations.
Actuellement, les cinq pays membres du groupe BRICS ont mis en place un mécanisme de dialogue étendu et à plusieurs couches, ce qui leur a permis d’utiliser différentes plateformes de dialogue pour chercher des solutions et résoudre leurs différends, et ainsi de présenter une relation internationale de coopération gagnant-gagnant et de bénéfices mutuels, a indiqué M. Lins.
Dans son discours, le président Xi a proposé d’explorer le mécanisme de coopération « BRICS Plus » au sein des Nations Unies, du G20 et d’autres structures afin de faire avancer les intérêts communs et d’élargir l’espace de développement pour les marchés émergents et les pays en développement, contribuant ainsi davantage à la paix et au développement mondiaux par le biais de partenariats plus rapporchés. 
Plusieurs experts ont corroboré ce jugement, estimant que le modèle « BRICS Plus » permettrait d’unir davantage de pays émergents de construire un ordre mondial plus juste et plus raisonnable.
Vassili Kachine, chercheur à l’Institut d’études sur l’extrême orient de l’Académie russe des sciences, a qualifié l’initiative du président Xi de très importante, ajoutant que la Chine déployait des efforts pour explorer des mécanismes multilatéraux tels que celui du « BRICS Plus ».
Dans son discours, M. Xi a souligné que les BRICS devraient avoir pour objectif de renforcer la connectivité entre les peuples et de favoriser un soutien plus populaire de la coopération des BRICS grâce à de nombreux échanges dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la santé, des sports, du tourisme, etc.
« De cette façon, nous pouvons faire connaître l’histoire des BRICS à tout le monde, afin de faire progresser la compréhension mutuelle et les liens traditionnels d’amitié qui existent entre nos peuples », a dit M. Xi.
Le chef du bureau de Washington de la publication américaine Executive Intelligence Review, William Jones, a souligné l’appel lancé par le président Xi en faveur d’une multiplication des échanges culturels entre les pays des BRICS.
« Le président Xi a mis l’accent sur le dialogue des cultures ainsi que sur la nécessité d’intensifier la diffusion des réalisations culturelles des autres BRICS afin que le monde entier puisse en profiter », a-t-il estimé.
« L’idée d’une communauté de destin pour l’humanité implique également l’universalité de la culture humaine, même si celle-ci est exprimée dans différentes langues ou sous des formes artistiques différentes », a dit M. Jones.

Daouda B KoNE

Banques : La BMS mieux dotée en fonds propres dans la sous-région

0

C’est une révélation du directeur général de la Banque malienne de solidarité (BMS-SA), Babaly Ba. Aussi, il se réjouit de la bonne santé financière de la banque. Au Mali, la BMS-SA intervient beaucoup dans le financement des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries (PME-PMI) et des institutions de microfinance.
S’exprimant sur la bonne santé financière de la banque, le directeur général de la BMS a indiqué que le capital social se chiffrait à plus de 35 milliards de FCFA en 2017, faisant d’elle l’une des banques les mieux dotées en fonds propres dans la sous-région.
« Notre Banque la BMS a atteint un niveau d’activité sans précèdent qui lui permet de se hisser au premier rang national en terme de total bilan pour 720 milliards de FCFA. Pendant la même période la BMS a maintenu sa première place en termes de volume de financement direct de l’économie pour 371 milliards de FCFA. Cette évolution positive de la situation globale de notre banque s’est traduite par un résultat net bénéficiaire de 7, 5 milliards de FCFA, en augmentation de 60% par rapport à celui de l’exercice 2016 », a-t-il détaillé.
Aujourd’hui, la BMS se présente comme une institution aux ambitions internationales avec une quarantaine d’agences et bureaux de proximité dans toutes les régions du pays et 237 points de services pour les transferts rapides d’argent.
Elle dispose à Abidjan d’une succursale qui a été transformée en une filiale. Elle est représentée également à Paris, à New York et au Congo dans le but de se rapprocher de la diaspora malienne. La BMS.SA est donc une banque en pleine croissance qui mérite d’être accompagnée.
Babaly Ba, a ajouté que la disponibilité des fonds permettra de refinancer des prêts à moyen terme de la BMS aux personnes physiques et aux personnes morales, aux systèmes financiers décentralisés, aux coopératives et diverses sociétés en droite ligne avec les objectifs du gouvernement.
Mahamane Maïga

Election Présidentielle 2018 : Une bonne affaire pour les chauffeurs de minibus « Sotrama »

0

C’est le constat que nous avons fait devant plusieurs centres de vote à Bamako où le premier tour de l’élection présidentielle s’est déroulé dimanche 29 juillet 2018 au Mali.
D’un côté, la journée du 29 juillet était électorale pour beaucoup de Maliens. De l’autre, elle était aussi celle d’un business juteux pour des acteurs en charge du transport en commun. Pendant toute cette journée de 7 heures à 19 heures un grand nombre de minibus communément appelé « Sotrama » faisaient la navette entre divers centres de vote et plusieurs points de rassemblement des électeurs (hommes, femmes, jeunes et personnes âgées).
Un tour au niveau du centre de vote du groupe scolaire de Hamdallaye marché, nous a permis de constater la présence d’une dizaine de minibus. Quelques électeurs qui ont déjà accompli leur devoir civique sont assis dans le véhicule. D’autres électeurs à l’intérieur du centre sont attendus pour les ramener là où ils ont été embarqués.
Même affluence au niveau du Groupe scolaire Aminata Diop de Lafiabougou où on a noté plus d’une vingtaine de minibus stationnés. D’autres sont en mouvement soit pour emmener les électeurs, soit pour effectuer leur retour au lieu d’embarquement.
A ce propos, certains chauffeurs expliquent qu’ils ont noué un contrat de location avec des représentants de certains candidats pour transporter leurs électeurs au niveau des centres de vote.
Djibril Diarra, chauffeur donne plus de précision : « Nous sommes réquisitionnés par des représentants de Cheick Modibo Diarra. C’est notre troisième tour de la journée. Les électeurs que nous avons transportés sont en grande partie des vieilles personnes qui ont une mobilité réduite, en ce sens qu’elles ne peuvent pas beaucoup marcher ».
Avant d’ajouter : « Nous ne transportons pas seulement les électeurs résident du quartier, il y a aussi ceux d’ailleurs qui doivent venir voter dans ce centre ».
Sans être précis sur le tarif à laquelle son bus a été réquisitionné, M. Doumbia dira qu’il n’y a pas de tarif fixe. Ça se négocie avec un tarif minimum de 50 000 Francs CFA.
Mahamane Maïga

Financement des Pme-Pmi : Le Mali procède au lancement du dispositif de soutien aujourd’hui

0

C’est aujourd’hui jeudi 02 août 2018 que le ministre malien de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé procédera à Bamako au lancement du dispositif de soutien au financement des Pme-Pmi.
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) a décidé de procéder au lancement du dispositif de soutien au financement des Petites et moyennes entreprises dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) dénommé «Dispositif Pme».
A cet effet, elle prévoit une série de cérémonie de lancement du 30 juillet au 3 août prochain dans les différents Etats de l’union.
Selon un avis au public émis par l’institution, « la mise en place de ce dispositif fait suite au mandat donné à la Bceao par la conférence des chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Uemoa, dans le cadre du plan d’action pour le financement des économies adopté en juin 2012 ».
En effet, au regard du poids des Pme dans le tissu économique des différents Etats membres, les plus hautes autorités de l’Union ont décidé de prendre des mesures en vue de favoriser leur accès au financement bancaire, dans la perspective d’accroître leur contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) et à la création d’emplois, indique l’institution dans le document.
Le dispositif PME vise à créer les conditions pour un meilleur accompagnement des entreprises éligibles et la constitution d’une masse critique de sociétés performantes.
Il s’adresse aux entreprises non financières qui obéissent aux caractéristiques suivantes : être une entreprise autonome, productrice de biens et/ou services marchands, immatriculée au Registre du commerce et du crédit mobilier ou à tout autre registre équivalent en tenant lieu ; avoir un chiffre d’affaires hors taxes annuel n’excédant pas un milliard de FCfa ; se conformer à l’obligation légale de produire des états financiers selon les dispositions en vigueur et être suivi par une structure d’appui et d’encadrement.
La banque agira sur les conditions d’offre de financement aux Pme, en rendant plus attractifs les crédits bancaires à ces entreprises.
En sus, elle se chargera de rendre compte de l’évolution du Dispositif aux plus hautes autorités de l’Union souligne la même source.

Mahamane Maïga

Maroc : Le ministre des finances Boussaïd limogé

0

Il n’est pas certain que Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des Finances, limogé sur ordre royal, et après consultation avec le Chef de gouvernement, connaissait le sort qui l’attendait en sortant des cérémonies de la Fête du Trône. Les motifs, hors les références aux procédures, sont laissés dans le vague. L’expression «reddition des comptes» peut avoir de nombreux sens différents.
En tout cas, pas plus que lors du limogeage de son aîné de dix ans, Mohammed Hassad, l’homme n’a pas démérité
Quelques fake news
On notera que très rapidement des commentaires tentent d’occuper l’espace médiatique pour dire que les critiques du boycott sont à l’origine du départ de Boussaïd. Il n’en est rien, évidemment. C’est une nouvelle série de fake news, avec une distribution bien organisée.
Alors que s’est-il passé? Il ne s’agit pas vraiment de programmes désordonnés ou pas faits, ou pas assez surveillés, qui sont reprochés. En fait, depuis deux-trois ans, les messages se multipliaient: BAM, Cour des Comptes, Haut-Commissariat au Plan, Banque mondiale, OCDE, la CGEM…, sans compter la presse, tous ont posé ce même objectif : rendre la dépense publique plus efficace, ramener la confiance chez les investisseurs, payer les dettes de l’Etat aux fournisseurs.
On voyait bien que le passif de Benkirane serait lourd. Que l’Etat, puis la Nation toute entière aurait à en subir les contrecoups très durs de l’inclusion politique des islamistes: endettement au plafond, avec des cachoteries sur les dettes des entreprises publiques, pour passer la barre des contrôles internationaux, petits maquillages des déficits pour des raisons honorables. De dévotes dissimulations en quelque sorte.
Mais, par derrière il y a la ruine de 8.000 entreprises chaque année, la croissance du chômage, la TVA non-remboursée… Les politiques industrielles donnent peu de résultats et surtout ne soutiennent pas les PME-PMI, par manque d’argent public, alors qu’on brûle des milliards en subvention sur le gaz butane. L’emploi s’est gravement dégradé, et il est devenu très rare. Les familles souffrent et le pouvoir d’achat baisse.
En fait ces observations en apparence dispersées vont toutes dans le même sens: reconstruire les finances publiques, avec un seul objectif: fabriquer des vrais emplois.
Un cadre pas comme les autres
C’est typiquement le «bon élève» qui vient d’être limogé. Celui qui était bon à l’école, brillant dans les grandes écoles, diplômé avant ses 25 ans, (Polytechnique et Ecole des Ponts et chaussées, plus quelques autres formations d’économie, en France, en compétition avec ce qui se faisait de meilleur à l’époque).
Multi-expériences
Il entre dans la banque pour accompagner les investisseurs, tâte de l’industrie pure et dure (avec moins de succès). C’est là qu’il est aspiré par les deux trouveurs de talents que furent Abdelaziz Meziane-Belfkih et Mohamed Kabbaj. Parce qu’il était trop jeune pour être nommé officiellement «directeur des études» au Ministère des travaux publics, il dirigera ce département «par intérim».
Un consensus s’était dessiné, dès les années 1990 pour faire circuler les meilleurs cadres de la fonction publique entre trois départements-clefs: Intérieur, Finances et Equipement. Boussaid a fait partie de cette petite troupe qui a servi à désenclaver les grandes fonctions de l’Etat. Y compris dans les cabinets ministériels.
Après avoir longtemps hésité, il se résout, par raisonnement plus que par «émotion politique» à entrer avec le bout de l’orteil dans le monde partisan: la marche démocratique du Maroc allait bientôt sonner le glas politique des technocrates. Encore une fois, Boussaid était bien trop jeune pour envisager une retraite.
La politique du bout de l’orteil
Le parti où les grands technocrates se sont retrouvés est le RNI, qui s’affranchit, autant que faire se peut, des vieux gènes clientélistes de sa naissance. Ce que, par contraste, le PAM n’a toujours pas réussi, n’a pas eu envie, de faire.
Même ultra rapides et discrètes, les expériences de cabinet aident à faire le pas vers la politique.
Le Premier ministre Jettou confie à Mohamed Boussaid son premier poste ministériel: ministre chargé de la modernisation du secteur public. Un rêve récurrent au Maroc de transformer le pays grâce à une douce et autoritaire politique de l’Etat. Cela n’avait pas marché avant. Cela ne marchera pas davantage cette fois, malgré la qualité des acteurs. Le dossier retournera donc à la gestion de la fonction publique, autant dire pas de gestion du tout pour la principale des dépenses de la nation.
Ayant gagné les élections, l’Istiqlalien Abbas El Fassi garde Boussaïd et lui donne le Tourisme et l’Artisanat: dur, dur car on est en pleine crise mondiale. Il ne va pas jusqu’au bout, car il est quasiment réquisitionné comme Wali, à Agadir, où les problèmes n’étaient pas si graves, puis à Casablanca où les conseils des élus se terminaient, physiquement, en pugilat. Youtube n’existait pas encore.
Et Boussaïd fait ce qu’il sait remarquablement faire, il rétablit l’autorité et la dignité de l’Etat, organise l’ordre et les procédures pour que les élus puissent travailler. Même ses ennemis ont regretté son départ pour les Finances, avec Benkirane II.
On pensait que les désordres de finances publiques pouvaient se résoudre avec des remises en ordre, comme à Casablanca. Hélas non.

www.leconomiste.com