(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Botswana, le ministre des Finances, Ndaba Gaolathe, a annoncé le 10 février que la croissance économique devrait atteindre 3,3% en 2025. Cette estimation est en partie fondée sur le « sentiment positif continu dans les secteurs miniers non diamantifères », bien qu’il n’ait pas précisé comment les autres ressources minérales pourraient contribuer à cette croissance.
Cette évaluation illustre les efforts du pays pour diminuer sa dépendance à l’exploitation minière du diamant, qui représente actuellement un quart du PIB et 80% des exportations du Botswana. Un exemple des progrès réalisés dans ce domaine est la filière du cuivre, qui a connu une explosion de production, passant de 11 742 tonnes en 2021 à 54 808 tonnes en 2023. Cette augmentation remarquable est le résultat du développement des mines Khoemacau et Motheo, les deux projets cuprifères en activité dans le pays d’Afrique australe.
En outre, le gouvernement botswanais met en œuvre des initiatives pour promouvoir la diversification économique, y compris le soutien à l’agriculture et au tourisme durable. Le secteur touristique, notamment, a montré des signes de reprise après la pandémie, attirant des visiteurs désireux de découvrir la faune unique et les paysages spectaculaires du pays, tels que le delta de l’Okavango et le parc national de Chobe.
La durabilité est au cœur de la stratégie économique, car le Botswana cherche à équilibrer la croissance économique avec la préservation de son environnement. Des investissements dans les énergies renouvelables, comme l’énergie solaire et éolienne, sont également prévus pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et améliorer l’accès à l’électricité dans les zones rurales.
Cependant, des défis subsistent, notamment en matière de chômage et d’inégalités économiques. Le gouvernement explore donc des programmes de formation professionnelle pour équiper les jeunes avec les compétences nécessaires pour intégrer le marché du travail, en ciblant particulièrement les secteurs en croissance tels que la technologie numérique et les services.
Notons que la projection de croissance de 3,3% pour 2025 augure bien pour l’avenir du Botswana, mais elle dépendra de la capacité du pays à gérer les transitions économiques tout en répondant aux attentes de sa population croissante et en préservant son riche patrimoine naturel.
Moussa KONE