Au Burkina Faso, le nom du lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo Damida est cité comme chef des mutins. Pur produit original des écoles Françaises, le nom du lieutenant colonel Damida est actuellement sur toutes les lèvres en Afrique. Officier discret et sérieux, il serait le responsable de cette sortie militaire advenant de plusieurs casernes au Faso. Tôt ce lundi matin, des sources ont confirmé que le président Burkinabé Rock Marc Kaboré est arrêt. La messe est dite. Selon un témoignage confié aux agences de presse européennes, les mutins veulent des moyens adaptés à la lutte « anti-Djihadistes et des effectifs conséquents, ainsi que le remplacement des plus hauts gardés de l’armée nationale du Burkina Faso.
Le président Rock Marc Christian Kaboré a été arrêté et conduit dans un camp militaire. Une déclaration doit être lue dans les prochaines heures sur les ondes de la radio-télévision burkinabè.
Paul-Henri Sandaogo DAMIBA est en effet un officier supérieur d’infanterie dans l’armée burkinabè. Il est diplômé de l’école militaire de Paris. Il s’agit d’un officier supérieur et titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris ainsi que d’une certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie. Il est auteur du livre « Armée Ouest-africaines et terrorisme, réponses incertaines ? ».
L’ambassade de France au Burkina Faso a diffusé une note à tous les ressortissants français présents dans le pays pour leur demander de rester cloitrés chez eux.
Depuis hier soir, un couvre feu avait été annoncé plutôt dans la journée par l’ancien gouvernement Roch Marc Christian Kaboré. Ce lundi, les écoles devraient rester fermées au moins jusqu’à mercredi.
Roch Marc Christian Kaboré est au pouvoir au Burkina Faso depuis le 29 décembre 2015. Le probable, nouvel homme fort du Burkina devrait prendre la parole dans la journée de ce lundi 24 janvier.

Après le colonel Mamadi Doumbouya en Guinée et Assimi Goïta au Mali, le Burkina Faso devient le troisieme pays d’Afrique de l’Ouest à subir un coup d’Etat militaire en moins de 6 mois.
« Nous voulons des moyens adaptés à la lutte » anti-jihadiste « et des effectifs conséquents », ainsi que le « remplacement » des plus hauts gradés de l’armée nationale, indique dans un enregistrement sonore parvenu à l’AFP un militaire de la caserne Sangoulé Lamizana, sous couvert de l’anonymat.
Il a en outre souhaité « une meilleure prise en charge des blessés » lors des attaques et des combats avec les jihadistes, ainsi que « des familles des défunts ».
Il faut signaler que plus tard dans la journée, des partisans des militaires mutins ont incendié le siège du parti au pouvoir dans la capitale avant d’être dispersés par la police, et l’internet mobile a été coupé dimanche dans la matinée.
Notons que la Communauté des pays ouest-africains de la Cédéao a dit suivre « avec une grande préoccupation la situation au Burkina Faso » et exprimé dans un communiqué « sa solidarité avec le président Roch Marc Christian Kaboré, le gouvernement et le peuple » de ce pays d’Afrique de l’ouest.
Pour rappel, les violences des groupes jihadistes ont fait en près de sept ans plus de 2.000 morts et contraint 1,5 million de personnes à fuir leur foyer.
Zangouna Koné