(CROISSANCE AFRIQUE)- Une bagatelle de 38 milliards de FCFA sur le marché des titres publics joue un rôle essentiel dans la gestion de la dette des États. Ainsi, le Burkina Faso a fait une incursion significative dans ce domaine en levant des fonds considérables sur le marché des titres publics de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).
Cet article explore les détails de cette opération, son contexte et ses implications sur la situation financière du pays. Le 2 août, dans un contexte économique difficile, le Burkina Faso a décidé de mobiliser des ressources financières via le marché des titres publics. La nécessité de financer des projets de développement et de soutenir l’économie nationale a été un facteur déterminant dans cette décision. La stratégie d’émission visait à renforcer la liquidité du trésor public et à faire face à des obligations budgétaires croissantes.
L’objectif de cette opération était de lever 35 milliards FCFA, une somme considérable destinée à répondre aux besoins financiers urgents du gouvernement. Cette approche s’inscrit dans une série d’initiatives visant à diversifier les sources de financement public.
L’émission a impliqué la mise en vente de Bons et Obligations Assimilables du Trésor pour attirer des investisseurs à la recherche d’opportunités rentables.
La réponse des investisseurs a été positive, avec des offres totalisant 40,34 milliards FCFA, dépassant ainsi l’objectif initial. Ce surplus a offert une couverture de 115,27%, montrant une forte confiance des investisseurs dans la volonté et la capacité du Burkina Faso à honorer ses engagements financiers. Cette situation témoigne de la solidité des relations financières du pays au sein de l’UMOA.
Les titres émis incluent un Bon à maturité de 364 jours ainsi que des Obligations Assimilables du Trésor de 3, 5 et 7 ans. La structure des taux est très attractive, attirant davantage d’investissements. Par exemple, le Bon a retenu 16,56 milliards FCFA avec un taux marginal de 8,9%, tandis que d’autres obligations ont enregistré des rendements compétitifs, démontrant l’efficacité de l’opération.
Le montant final levé s’est élevé à 38,49 milliards FCFA, représentant un taux d’absorption de 95,42%. Ces chiffres illustrent l’efficacité de l’opération et la capacité du Trésor public burkinabè à attirer des fonds. Ce succès offre au gouvernement un moyen de renforcer sa trésorerie tout en gérant prudemment sa dette.
Notons qu’une grande partie des offres retenues, soit 36,47 milliards FCFA, provient d’investisseurs burkinabè. Cela met en avant la mobilisation locale des ressources et le soutien à l’économie nationale. Ce phénomène pourrait être vu comme une marque de confiance et une indication de l’implication des investisseurs dans le développement durable du Burkina Faso.
Moussa KONE