(CROISSANCE AFRIQUE)-Le guichet producteurs du Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc) devrait distribuer 6,5 milliards de FCFA de subventions aux producteurs en 2023. Les données officielles estiment qu’au cours d’une session du comité de pilotage d’octroi des subventions aux agriculteurs, 5,2 milliards de FCFA sont réservés aux producteurs de cacao, contre 1,3 milliard de FCFA pour les caféiculteurs le 17 avril 2023.
Les chiffres officiels du ministère malien de l’Agriculture, environ 28 000 producteurs sont déjà enregistrés pour pouvoir bénéficier desdites subventions. Lancé en 2021, le guichet producteurs est « un nouveau mécanisme permet aux producteurs de cacao et/ou de café des différents bassins agricoles du pays, de rentrer directement en possession des subventions gouvernementales de masse ou à la carte », a déclaré Samuel Donatien Nengue, l’administrateur du Fodecc.
Par ailleurs, ce guichet, qui ambitionne d’injecter 50 milliards de FCFA dans les filières cacao-café en 5 ans, est ouvert à tous les producteurs, sous la double réserve de l’aptitude à cofinancer l’investissement agricole et à s’arrimer à la technologie digitale.
« C’est le producteur qui déclenche le processus d’acquisition en mobilisant sa quote-part majoritaire de 60 à 70%. Le Fodecc libère par la suite par dépôt bancaire ou monnaie mobile (Orange Money, Mobile Money, YUP, Express Union mobile) pour chaque producteur, le montant de la subvention à hauteur de 30 à 40% de l’investissement », rapporte le site camerounais Investiraucammeroun.
Notons qu’au Cameroun, trois grandes catégories de subventions sont concernées par le guichet producteurs. La première concerne les subventions de masse constituées d’intrants agricoles. C’est-à-dire les engrais, les semences, les plants et les produits phytosanitaires. Cette catégorie est ouverte à tous les producteurs de cacao et de café sans aucune discrimination.
Pour rappel, les 2e et 3e catégories de subventions portent respectivement sur les équipements et machines agricoles, ainsi que les infrastructures de soutien à la production. « Ces types de subventions se font à la carte et appellent à une autre forme d’organisation et à a des conditions un peu plus importantes, avec notamment la présentation d’un plan d’affaires », précise le médias financiers camerounais.