Par croissanceafrique
Du 9 au 10 septembre dernier, UITA-Mali a organisé dans la salle de conférence de la direction régionale de l’agriculture de Sikasso (3è région administrative du Mali), un séminaire sur le thème : « Le Code de travail révisé : les responsables syndicales et syndicaux s’approprient des lois pour une meilleure condition de vie et de travail ». Aussi, les initiateurs ont fait passer le message sur la C190 de l’OIT. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur régional de l’agriculture Mory Sylla, qui était entouré de la coordinatrice du projet femme UITA-Mali, Mme Soumaré Assétou Camara, du formateur le directeur régional du travail de Sikasso Ben Abdoulaye Taher.
Ont pris part à ce rendez-vous syndical de la capitale du Kénédougou (Sikasso), une trentaine de participants et participantes venus des comités syndicaux de : DRA, IER, CMDT, CEF, Abattoir régional, pêche, DRPA, Usine thé de Farako, des eaux et forêts…
Durant les deux jours de formation, le directeur régional du travail et non moins formateur choisi pour l’occasion, Ben Abdoulaye Taher, a échangé de long à large sur le Code du travail révisé avec les participants.
La coordinatrice du projet femme UITA-Mali, Mme Soumaré Assétou Camara, dans son mot de bienvenue a salué leurs hôtes sikassois pour l’accueil chaleureux et l’implication des uns et des autres pour la réussite dudit séminaire.
«Il est nécessaire pour nous femmes travailleuses d’intégrer le syndicat et connaitre des textes et lois en matière de travail et surtout ceux qui nous sont favorables afin de mieux défendre nos droits, de nous acquitter de notre mission fondamentale à savoir la défense des intérêts matériels et moraux des femmes travailleuses », a déclaré la coordinatrice du projet femme UITA-Mali.
Mme Soumaré Assétou Camara, d’ajouter ‘’aujourd’hui, il faut se réjouir de l’intérêt que les travailleuses, à travers leurs organisations, accordent un intérêt aux questions liées au syndicat dans la mesure où beaucoup de camarades ne maitrisent pas totalement ce domaine’’.
Faisant l’historique de l’UITA, elle a énuméré 7 pays francophones de l’Afrique de l’Ouest où le projet est actuellement présent. Il s’agit du Mali, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Sénégal et du Togo.
« Le Mali a eu l’honneur d’abriter l’atelier régional en février 2009 avec 16 pays d’Afrique, pour élaborer un plan d’action et un programme spécifique aux femmes travailleuses en sécurité et santé au travail du projet sous le N° 60075 devenu aujourd’hui le numéro 60423 », a rappelé la coordinatrice du projet femme UITA-Mali, Mme Soumaré Assétou Camara.
Aussi, elle a expliqué aux participants les missions de l’UITA, qui a été créée en 1920 et s’est fixée comme principe directeur « la solidarité syndicale internationale ». Selon elle, ses principaux objectifs sont : le renforcement des capacités des organisations affiliées ; la reconnaissance internationale et la négociation collective ; la défense des droits syndicaux et les droits humains ; un travail sûr et des aliments sains ; un syndicat fort. Elle a aussi un programme en SST (Santé et sécurité sur le lieu du travail) pour une meilleure condition de vie et de travail tout en diminuant les risques professionnels en milieu de travail, un programme spécial en vue d’augmenter l’effet féminin dans leurs organisations et un programme d’action de l’UITA sur l’égalité.
Basée à Genève, avec plus de 2,5 millions de membres cotisants, l’UITA est composée de 429 organisations syndicales affiliées dans 130 pays représentant plus de 10 millions de travailleurs (euses) dans les secteurs couverts par l’UITA, dont le Mali à travers le SYNAPRO, le SYNIATHA et le SYNTRADOM.
La coordinatrice du projet femme UITA-Mali a invité les participants à faire une restitution fidèle des connaissances apprises à la base, tout en leur demandant d’œuvrer pour le retour rapide de la paix et surtout de la sécurité au Mali.
Quant au directeur régional de l’agriculture de Sikasso, Mory Sylla, a insisté du fait pour défendre ses droits, il faut les connaitre d’abord et il faut aussi s’acquitter de ses devoirs également. « Aujourd’hui, cette formation est une école pour nous tous…», a-t-il soutenu.
Hamidou Togo