(CROISSANCE AFRIQUE)- Le Mercredi 28 février 2024, le Commissariat à la sécurité alimentaire a tenu la 19ème session du Comité des Programmes et Politiques de Sécurité alimentaire (CCSPPSA). Les travaux d’ouverture ont été présidés par
le Ministre-Commissaire, Redouane Ag Mohamed, qui avait à ses côtés le représentant des Partenaires Financiers et Techniques, M. Olivier LeFay.
Il s’agissait pour les participants d’examiner et de valider au cours de cette session, le bilan du Plan d’Opération et du Plan National de Réponses (PO/PNR 2023), d’examiner la situation alimentaire du pays à la lumière des recommandations formulées par le Système d’Alerte Précoce, à la suite de sa réunion d’expertise provisoire et des résultats provisoires du Cadre Harmonisé, d’examiner et de valider le Plan d’Opération et le Plan National de Réponses 2024.
Le Comité de Coordination et de Suivi des Programmes et Politiques de Sécurité Alimentaire (CCSPPSA), faut-il expliquer, assure la coordination et le suivi des activités déployées en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Selon le Ministre-Commissaire à la Sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed, cette session statutaire qui prépare la tenue annuelle du Conseil National de Sécurité Alimentaire, valide le Bilan et le Programme du Plan National de Réponses au bénéfice des populations les plus vulnérables du pays.
M. Redouane Ag Mohamed déclare qu’en dépit de l’existence de quelques poches d’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans certaines parties du pays, il est permis de penser que la session de l’année 2024 se tient dans un contexte où l’espoir renait par rapport aux trois années précédentes, où se sont succédé différentes crises : sécuritaire, alimentaire, humanitaire, et nutritionnelle.
Il a poursuivi en rapportant que quand les difficultés alimentaires et économiques s’étalent dans la durée, les besoins des couches les plus vulnérables se développent et les stratégies d’adaptation, pour satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires, se fragilisent et demandent la solidarité à la fois nationale et internationale.
Le Ministre-Commissaire, Redouane Ag Mohamed a rappelé qu’à la suite de la gestion de ces multiples crises alimentaires, nutritionnelles et humanitaires susmentionnées, les Outils du Dispositif National de Gestion et de Prévention des Crises Alimentaires ont été mis à rude épreuve. Pour lui, il s’agit particulièrement du Stock National de Sécurité Alimentaire, qui n’a pu être reconstitué à hauteur de souhait à partir des ressources limitées de l’État, dans un environnement socioéconomique peu favorable, et ce malgré les efforts et sacrifices inlassables du Gouvernement
Cet outil, dira-t-il, mérite d’avoir le niveau optimum lui permettant de répondre d’une manière efficiente à d’éventuelles crises alimentaires et nutritionnelles. Par ailleurs, la production de la Campagne Agricole 2023-2024 a été globalement moyenne avec cependant quelques poches de déficit alimentaire.
Le bétail souffre, par endroit, de la faiblesse de la biomasse à cause d’une pluviométrie capricieuse.
Outre ces difficultés, il faut ajouter également l’impact de l’insécurité qui engendre des déplacements massifs de populations déjà vulnérables et affecte négativement les activités Agro-pastorales. Pour ce qui concerne le fonctionnement normal du marché céréalier, ce sera un gage certain pour un approvisionnement régulier des consommateurs.
Il n’a pas oublié de mentionner que l’évolution des prix laissent apparaître une certaine instabilité pour des céréales locales, notamment le prix du riz qu’il faut consolider à tous les niveaux. Cette situation, selon lui, demande encore une Assistance d’urgence pour 1.372.224 personnes identifiées en insécurité alimentaire et nutritionnelle pendant la période de soudure à venir, d’où des besoins énormes en termes de Distributions Alimentaires Gratuites et d’actions de Renforcement des Capacités de Résilience des populations dont les moyens d’existences sont affectés.
Par Drissa KEITA