(CROISSANCE AFRIQUE)-La 146ᵉ session de la Commission bancaire de l’UMOA (Union monétaire ouest-africaine) s’est tenue les 20 et 21 mars 2025. Lors de cette réunion, des sanctions disciplinaires et pécuniaires ont été prononcées contre plusieurs établissements financiers de la région, en réponse à des manquements notables aux textes légaux et réglementaires en vigueur pour les établissements de crédit et de monnaie électronique.
Au Burkina Faso, deux banques ont été particulièrement visées par ces sanctions. La première a reçu un blâme en raison de faiblesses dans sa gouvernance et sa gestion des risques, ainsi qu’une amende de 300 millions de FCFA pour des infractions identifiées dans les deuxièmes et troisièmes catégories, selon l’Instruction n° 006-05-2018.
La seconde banque, en revanche, a été seulement avertie pour des lacunes dans sa lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, tout en faisant face à une sanction pécuniaire de 151 millions de FCFA pour des infractions de la troisième catégorie.
Aussi, ces mesures disciplinaires visent non seulement à punir les établissements négligents, mais aussi à rappeler l’importance cruciale d’une régulation solide dans le secteur bancaire, qui est le moteur économique de la région. Un cadre de gouvernance rigoureux est essentiel non seulement pour protéger les intérêts des consommateurs, mais aussi pour maintenir la stabilité financière de l’ensemble de la zone UMOA.
Outre les sanctions immédiates, la Commission a exprimé son intention de surveiller de près l’évolution des pratiques de gestion dans ces institutions, afin de prévenir de futures violations et d’encourager une culture d’intégrité et de responsabilité. Cette démarche proactive est essentielle dans un contexte économique en constante évolution, où la confiance des investisseurs et des consommateurs reste primordiale.
En Côte d’Ivoire et au Niger, une banque dans chaque pays a également reçu des sanctions pour des problèmes similaires, tels que des faiblesses en matière de gouvernance, de gestion des risques et de dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux. Ces banques ont été blâmées et condamnées à une amende de 300 millions de FCFA, conformément à l’Instruction n° 006-05-2018.
Quant au Sénégal, un établissement de monnaie électronique a été pénalisé par un avertissement et une amende de 38 millions de FCFA en raison de manquements dans la gouvernance, la gestion des risques ainsi que le respect des normes prudentielles et des dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ces décisions ont été prises en accord avec l’Instruction n° 002-03-2019.
Zangouna KONÉ