Au Mali, après l’obtention du baccalauréat, la plupart des nouveaux bacheliers sont déversés directement dans les différentes facultés essentiellement concentrées dans la capitale, Bamako. Force est de constater aujourd’hui que les filières de formation proposées par ces facultés ne correspondent plus aux réalités du marché de l’emploi en ce 21ème siècle ou l’excellence est maitre mot.
Des effectifs pléthoriques, des années intercalées telles sont des réalités engendrées de nos jours par le système LMD (Licence Master Doctorat), dans les facultés au Mali. Toute chose qui est due au manque de salles de classe mais aussi aux perturbations des cours par des grèves répétitives des enseignants ou encore celles étudiants et l’insuffisance du personnel enseignant. Avec des conséquences incalculables sur les étudiants en ce qui concerne leurs niveaux mais également sur le terrain de l’emploi.
Le pire est que, les détenteurs des diplômes de licence dans ces différentes facultés ne sont pas concernés par le concours direct d’entrée à la fonction publique de l’Etat. La question que l’on se pose est de savoir à quoi servent ces universités si leurs produits ne sont pas demandés sur le marché de l’emploi ?
Certes oui, l’Etat ne peut pas employer tous les diplômés du pays. Mais il est dans l’obligation de créer les conditions favorables pour permettre à ces jeunes d’obtenir un emploi digne de ce nom afin de faire face aux autres jeunes du monde. Notamment en mettant l’accent sur la formation et à l’entrepreneuriat des jeunes. Il n’est caché à personne qu’au Mali que la poursuite des études supérieures dans les universités, instituts publics ou privés n’est pas donnée à tout le monde compte tenu du prix exorbitant de la formation.
Il est temps que l’Etat lie la formation au marché de l’emploi. Du Dialogue National Inclusif (DNI) en passant par les Assises Nationales de la Refondation (ANR), cette question a été évoquée par beaucoup de participants. C’est-à-dire de mettre beaucoup l’accent sur la formation professionnelle pour éviter le taux élevé du chômage dans le pays. Etant donné que le chômage est source de plusieurs maux qui minent le pays.
IB Koné