Par leurs agissements hasardeux, certains dirigeants occidentaux pourraient inévitablement conduire le monde à une dernière guerre mondiale. Ils ont d’abord intensément courtisé l’Ukraine en lui faisant miroiter un avenir radieux. Avec un seul but latent : provoquer la Russie à ses frontières, dans sa « zone d’influence », comme elle-même l’a fait à l’égard des Occidentaux en Syrie, en Libye, au Soudan, en Centrafrique et actuellement au Mali.
A présent, l’Ukraine est en train de subir les conséquences de leur jeu dangereux, savamment orchestré depuis tellement longtemps que les plus naïfs d’entre nous n’ont rien vu venir. Le sens de lucidité aurait espéré voir ces « amis » zélés de l’Ukraine chercher à mettre fin à la guerre par des moyens pacifiques, à défaut de pouvoir s’engager dans un conflit frontal contre la Russie.
Mais non, ils leur envoient des armes pour qu’ils puissent continuer à se faire massacrer naïvement. Uniquement parce que cette guerre est vue aussi comme une opportunité d’affaires, puisque leurs fabricants d’armes y trouvent leur compte : quoi que cela devrait coûter au monde, mais d’abord aux pauvres Ukrainiens et Russes, ces impérialistes à la cupidité démoniaque ne voient que les bénéfices à tirer de la situation. La guerre reste une affaire juteuse pour les financiers.
Sinon, donner des armes aux Ukrainiens pour quoi faire ? – Vaincre cette déferlante d’Armes nucléaires russes dont eux-mêmes ont justement trop peur pour intervenir auprès de l’Ukraine ? Déjà, ils ne sont même pas capables d’assumer lequel d’entre eux va offrir ces fameux bombardiers qui devraient miraculeusement permettre aux Ukrainiens de prendre le dessus sur les Russes. Quelle bêtise ! Heureusement que certains d’entre eux commencent déjà à prendre conscience des risques réels de ce conflit ridicule.
L’Ukraine, à mon sens, a fait une énorme erreur en se laissant emporter par de mirobolantes promesses occidentales, au point de caresser le projet d’une adhésion à l’OTAN. Le casus belli pour les Russes car, au-delà de la personne de Poutine, il est nécessaire de souligner qu’aucun citoyen russe versé en relations internationales n’aimerait voir l’Ukraine ou un autre État limitrophe de la Fédération de Russie – Géorgie, Biélorussie – rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord.
En réalité, la position géographique de l’Ukraine ainsi que la spécificité de son histoire et de sa population devaient logiquement l’amener à prioriser une position de non-alignement, neutre, à l’instar de la Suisse, de la Finlande, de la Suède et de l’Autriche. Alors, pourquoi Zelensky tarde à s’y résoudre ? La réponse se trouve dans les milliards de dollars investis par les acteurs du bloc Atlantique afin que Kiev soit tributaire de leur diktat.
Pourtant, ce qui est mieux pour l’Ukraine actuelle, c’est de se départir du discours va-t-en-guerre de certains leaders occidentaux et aller directement discuter avec ses frères russes.
Aboubacar Abdoulwahidou Maiga
Enseignant-chercheur à l’ULSHB