Après la Russie, l’Allemagne et tout récemment l’Algérie, c’est au tour du Congo-Brazzaville d’organiser une réunion consacrée à la crise libyenne. Le chef de l’État congolais Denis Sassou-Nguesso accueille ce jeudi 30 janvier la 8e réunion du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye qu’il dirige.
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Congo-Brazzaville: réunion de l’UA ce jeudi consacrée à la crise libyenne
Publié le : 29/01/2020 – 21:51Modifié le : 29/01/2020 – 22:36

Après la Russie, l’Allemagne et tout récemment l’Algérie, c’est au tour du Congo-Brazzaville d’organiser une réunion consacrée à la crise libyenne. Le chef de l’État congolais Denis Sassou-Nguesso accueille ce jeudi 30 janvier la 8e réunion du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye qu’il dirige.PUBLICITÉ
Partant du constat que l’ONU peine à apporter « des solutions probantes » et que « la situation empire », l’Union africaine veut désormais jouer un rôle dans la résolution du conflit libyen.
La réunion qui se tient ce jeudi à Brazzaville a pour objectif de « convaincre les protagonistes du conflit d’accepter l’idée d’un forum de réconciliation ».
Le communiqué final adopté à l’issue du récent sommet de Berlin fait mention de cette future rencontre, qui devrait se tenir à Addis Abeba au cours des six prochains mois.
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Mais la tâche est « titanesque », de l’aveu même de Jean-Claude Gakosso, le ministre des Affaires étrangères congolais.
Elle n’en est pas moins essentielle, selon un autre diplomate africain, qui rappelle que « les pays voisins – le Niger, le Tchad ou le Soudan – qui ont le plus souffert de la crise », ont jusque-là été largement tenus à l’écart de toute médiation.
Ce diplomate estime que « leur exclusion est étrange, voire insupportable, puisque personne ne peut ignorer le lien intime entre la crise dans le Sahel et la fragmentation de la Libye ».
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dont le pays prendra la présidence tournante de l’Union africaine la semaine prochaine, a déjà fait de la Libye l’une de ses priorités.
■ L’exclusion de l’UA, c’est un peu le péché originel
Pour l’Union africaine, il s’agit aussi de faire entendre la voix des pays africains directement affectés par la crise libyenne, comme le rappelle le chercheur de l’Institut des études de sécurité, basé à Addis-Abeba , Mohamed Diatta.
L’exclusion de l’UA, c’est un peu le péché originel, en fait, vu la crise en Libye. Dans l’UA, il y a évidemment les pays voisins de la Libye, donc l’Égypte, l’Algérie, la Tunisie, le Tchad, le Soudan, le Niger qui ont un intérêt géostratégique à ce qui se passe