(CROISSANCE AFRIQUE)-Pour répondre aux besoins de financement du budget de l’Etat ivoirien, le Trésor Public a enregistré, le 28 janvier 2025, un montant de 126,499 milliards FCFA. Ce montant résulte de l’émission simultanée d’adjudication de bons assimilables du trésor (BAT) à 91 et 364 jours, ainsi que d’obligations assimilables du trésor (OAT) à 3, 5 et 7 ans, organisée sur le marché financier de l’UMOA.
Les investisseurs recevront leurs intérêts sur une base annuelle, avec des taux respectifs de 5,70 % pour les titres de 3 ans, 5,90 % pour ceux de 5 ans et 6,00 % pour les titres de 7 ans. Les paiements commenceront à la fin de la première année. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale de renforcement des finances publiques, visant à maintenir un niveau de liquidité suffisant pour soutenir le développement économique du pays. Le gouvernement ivoirien s’efforce d’améliorer la transparence et l’efficacité de ses opérations financières, en facilitant l’accès des investisseurs nationaux et internationaux aux instruments d’emprunt public.
Des observations récentes montrent un intérêt croissant pour les titres de l’Etat ivoirien, non seulement en raison des rendements compétitifs offerts, mais aussi en raison de la stabilité économique et politique qui caractérise la Côte d’Ivoire. Alors que le monde économique fait face à de nombreux défis, la Côte d’Ivoire se positionne comme un havre pour les investissements en Afrique de l’Ouest.
A cet effet, l’émetteur a mis en adjudication un montant de 115 milliards FCFA, et en réponse, le Trésor Public Ivoirien a reçu des soumissions globales s’élevant à 148,870 milliards FCFA, ce qui correspond à un taux de couverture de 129,45% par rapport au montant mis en adjudication.
Le montant total des soumissions retenu est de 126,499 milliards FCFA, tandis que 23,371 milliards FCFA ont été rejetés, entraînant un taux d’absorption de 84,97%. Les investisseurs dont les soumissions ont été acceptées bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 6,03% pour les bons à 91 jours, 7,19% pour ceux à 364 jours, 7,31% pour les obligations de 3 ans, 7,60% pour celles de 5 ans, et 6,05% pour celles de 7 ans.
Le remboursement des bons émis interviendra le premier jour ouvré suivant leur date d’échéance, fixée au 29 avril 2025 pour les bons à 91 jours et au 27 janvier 2026 pour ceux à 364 jours. Les intérêts seront versés d’avance et précomptés sur leur valeur nominale. Concernant le remboursement du capital des obligations, celui-ci aura lieu le premier jour ouvrable suivant les échéances fixées, soit le 29 janvier 2028 pour les obligations de 3 ans, le 22 janvier 2030 pour celles de 5 ans, et le 29 janvier 2032 pour celles de 7 ans. Le Trésor Public Ivoirien procédera au paiement des intérêts annuellement, à un taux de 5,70% pour les titres de 3 ans, 5,90% pour ceux de 5 ans et 6,00% pour ceux de 7 ans, et ce, dès la fin de la première année.
De plus, les résultats de cette adjudication témoignent de la confiance des investisseurs envers les capacités de gestion financière du pays. La hausse des soumissions par rapport au montant mis en adjudication indique une solide demande sur le marché. À l’avenir, des émissions futures sont attendues afin de financer des projets d’infrastructure et d’autres initiatives qui favoriseront la croissance durable.
Liés au processus d’inclusion financière, ces efforts visent à sensibiliser un plus grand nombre d’opérateurs économiques et de particuliers sur les opportunités d’investissement offertes par le Trésor Public. Des conférences et des ateliers sont prévus pour expliquer les possibilités d’emprunt et d’investissement, renforçant ainsi l’engagement de l’État envers ses citoyens.
Avec ces initiatives, le Trésor Public de la Côte d’Ivoire projette également de diversifier son portefeuille de dettes en attirant des investisseurs étrangers et en explorant de nouveaux instruments financiers. Ce faisant, le pays espère non seulement stimuler son développement économique mais aussi accroître la confiance des marchés financiers face aux incertitudes économiques mondiales.
Moussa KONE