“Confinement, un remède pire que le mal” disait Donald Trump, faisant rire sous cape les énarques et les polytechniciens. Au soir du 30 avril, le “méchant blond américain semble avoir raison. En effet, le PIB des 19 pays de la zone euro a reculé de3,8% au premier trimestre 2020 par rapport aux trois derniers mois de 2019 et de 3,3% par rapport au premier trimestre de l’an dernier. Pris dans sa globalité, le PIB de l’Union européenne en général a baissé de 3,5% par rapport à octobre-décembre et de 2,7% sur un an, précise Eurostat soulignant qu’il s’agit des reculs les plus importants enregistrés depuis le début du suivi de ces statistiques en 1995.
La théorie de Donald Trump s’observe particulièrement dans le triangle des trois pays (France, Espagne, Italie) qui ont eu à appliquer un confinement strict. Ainsi, la France a fait état, jeudi 30 avril, d’une contraction de son PIB de 5,8% sur janvier-mars, sa chute la plus marquée depuis au moins 1949, et l’Espagne d’une baisse record de 5,2% sur la même période. Le PIB de l’Italie s’est contracté quant à lui de 4,7%, ce qui fait officiellement entrer la troisième économie de la zone euro dans la récession puisque le PIB avait déjà reculé de 0,3% sur les trois derniers mois de 2019.
Même l’Allemagne, moteur de la zone euro, n’a pas échappé aux conséquences du confinent. Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie d’Europe devrait chuter de 6,3% en 2020, selon son ministère, qui tablait auparavant sur une croissance de 1,1%. Le confinement, qui explique cette récession, n’a marqué que les dernières semaines de la période, l’économie va donc s’enfoncer plus profondément encore dans le rouge au cours du deuxième trimestre.