Par Croissanceafrique
Mme Kristalina Georgieva, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a fait aujourd’hui la déclaration suivante à l’issue de la réunion virtuelle du Groupe des 20 (G20) ministres des finances et gouverneurs des banques centrales, présidée par l’Arabie saoudite Saoudite: «En raison de l’impact continu de la pandémie du COVID-19, l’économie mondiale fait face à une profonde récession cette année, avec une reprise partielle et inégale attendue en 2021.
Bien qu’il reste une grande incertitude sur les perspectives, les mesures sans précédent prises par les pays du G20 et d’autres ont contribué à éviter un résultat bien pire. Alors que nous entrons dans la prochaine phase de la crise, de nouvelles mesures politiques seront nécessaires, ainsi qu’une coopération internationale accrue.
Le plan d’action du G20 est la clé de cet effort.«Pour aider les pays à lutter contre la crise et prévenir les cicatrices durables de l’économie mondiale – en particulier les vagues de faillites, les risques pour la stabilité financière, le chômage élevé et l’augmentation des inégalités – j’ai souligné ce qui suit: «Premièrement, la réponse de santé publique reste la principale priorité pour protéger les personnes, les emplois et l’activité économique.
Partout dans le monde, des pays ont mis en place des mesures exceptionnelles pour soutenir les individus et les travailleurs. Ces lignes de vie devraient être maintenues au besoin et, dans certains cas, élargies. «Deuxièmement, les politiques budgétaires et monétaires de soutien devront se poursuivre jusqu’à ce que nous puissions garantir une sortie sûre et durable de la crise. Le retrait prématuré de ce soutien pourrait faire dérailler la reprise et entraîner des coûts plus importants.
«Troisièmement, les politiques doivent se préparer et soutenir un changement transformationnel, car certains secteurs risquent de se réduire de façon permanente, tandis que d’autres, comme les services numériques, se développeront. L’adaptation au changement de manière inclusive nécessitera une protection sociale adéquate, ainsi qu’une formation et une aide à la recherche d’emploi pour les travailleurs. «Quatrièmement, nous devons nous unir pour aider les économies les plus pauvres et les plus vulnérables, en particulier celles qui sont aux prises avec un endettement élevé ou qui dépendent de secteurs durement touchés.
L’initiative de suspension du service de la dette (DSSI) du G20 a été louable et j’espère qu’on envisagera de la prolonger. En outre, pour le rendre encore plus efficace, une plus grande participation du secteur privé et une plus grande transparence de la dette devraient être fortement encouragées. Au-delà de la DSSI, il est nécessaire de combler les lacunes de l’architecture de la dette internationale et de réfléchir à un allégement plus complet de la dette pour de nombreux pays.
Nous sommes prêts à soutenir ces efforts.«J’ai également souligné que nous pouvons utiliser la crise comme une occasion de construire un avenir meilleur pour tous en: maximisant le potentiel de l’économie numérique; promouvoir les investissements verts pour lutter contre le changement climatique de manière créatrice d’emplois; et investir dans le capital humain pour bâtir une économie plus inclusive. «Le FMI a évolué à une vitesse sans précédent – fournissant un financement d’urgence à 72 pays en quatre mois – et nous continuerons à soutenir sans relâche nos pays membres.
Nous constatons des besoins particulièrement pressants pour aider les pays à faible revenu et les petits États fragiles qui ont été très durement touchés par le soutien de nos membres, nous continuons à mobiliser des ressources concessionnelles supplémentaires pour les aider. Dans ce contexte, nous intensifions nos actions pour mieux utiliser les droits de tirage spéciaux (DTS) existants.
«Le FMI explorera des outils supplémentaires qui pourraient contribuer davantage à cette crise qui ne ressemble à aucune autre et jouer notre rôle au centre du filet de sécurité financière mondial en cette période de besoins sans précédent pour nos pays membres.»
