Crise céréalière au Maroc: une baisse record de 43,4 % à 31,2 millions de quintaux pour la campagne 2023-2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La récente annonce par Bank Al Maghrib (BAM) concernant la récolte des trois principales céréales du Maroc – blé tendre, blé dur, et orge – a révélé une chute drastique de 43,4%, s’établissant à 31,2 millions de quintaux pour la campagne agricole 2023/2024. Cette diminution marque un tournant préoccupant pour le secteur agricole marocain, qui représente un pilier fondamental de l’économie nationale.


L’économie marocaine, fortement dépendante de son secteur agricole, fait face à une situation alarmante. La contraction significative de la production céréalière entraîne non seulement une hausse des prix à la consommation mais menace également la balance commerciale du pays, en raison de la nécessité d’augmenter les importations pour pallier le déficit.


Les analystes pointent du doigt des conditions climatiques défavorables comme principal coupable de cette baisse de production. La rareté des précipitations et des températures anormalement élevées durant les mois cruciaux pour la croissance des céréales ont sévèrement impacté les rendements. Cette situation met en lumière la vulnérabilité de l’agriculture marocaine face au changement climatique.


Face à cette crise sans précédent, les agriculteurs et les syndicats agricoles ont exprimé leur profonde inquiétude, appelant à des mesures d’urgence pour soutenir le secteur. Les discussions portent sur des aides financières directes aux agriculteurs affectés ainsi que sur l’investissement dans des solutions d’irrigation plus durables et résilientes au climat.


Le gouvernement marocain a réagi promptement en annonçant un plan d’action visant à atténuer l’impact de cette récession céréalière. Ce plan comprend des subventions pour les semences et les fertilisants, ainsi qu’un soutien accru pour les systèmes d’irrigation innovants. Toutefois, les détails de ce plan restent à préciser, suscitant une attente anxieuse au sein du secteur agricole.


Notons que la comparaison avec les récoltes des années précédentes montre que la campagne 2023/2024 est l’une des plus faibles depuis des décennies. Cette tendance descendante interpelle sur la nécessité de repenser en profondeur les modèles agricoles actuels, afin de les rendre plus résistants aux aléas climatiques et durables sur le long terme.


Malgré le tableau sombre de cette année, les perspectives pour la future campagne agricole restent ouvertes. Les efforts en matière d’adaptation au changement climatique et d’amélioration de la résilience des infrastructures agricoles pourraient permettre de limiter les risques de tels écarts à l’avenir. La mobilisation de toutes les parties prenantes sera cruciale pour surmonter les défis posés par cette crise céréalière.

Mariam KONE

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