(CROISSANCE AFRIQUE)-Le marché africain de l’e-commerce connaît une croissance exponentielle, avec une valeur estimée à 46,1 milliards de dollars d’ici 2025, contre seulement 7,7 milliards en 2017.
Selon des projections, ce marché pourrait atteindre 113 milliards de dollars en 2029, soutenu par des innovations technologiques, des solutions financières modernes, et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
La forte adoption des appareils mobiles, qui devraient représenter 60 % des transactions d’e-commerce d’ici 2025, est un moteur essentiel. Des solutions comme les portefeuilles numériques et le « Buy Now, Pay Later » (Achetez maintenant, payez plus tard) rendent le shopping en ligne plus accessible et sécurisé, attirant une population jeune et technophile.
Des pays comme le Nigeria, le Kenya, l’Égypte, et l’Afrique du Sud se démarquent grâce à leurs systèmes de paiement numériques avancés, une urbanisation rapide, et une utilisation croissante d’Internet. Des plateformes telles que Jumia, Konga, et Takealot façonnent également l’industrie en s’appuyant sur des réseaux logistiques solides et des stratégies centrées sur le mobile.
La ZLECAf, en simplifiant les processus douaniers et en réduisant les tarifs transfrontaliers, crée un marché numérique unifié, favorisant l’e-commerce à l’échelle continentale. Cela permet d’accroître les échanges entre les 54 membres participants et de surmonter certains défis liés aux réglementations locales.
Malgré cette croissance impressionnante, l’e-commerce africain fait face à des défis tels que l’accès limité aux services bancaires, des infrastructures logistiques insuffisantes, et des barrières réglementaires. Pour rester compétitives, les entreprises doivent adopter des approches créatives pour résoudre ces problèmes et s’adapter aux préférences locales.
Des solutions innovantes, telles que l’émergence d’entreprises de logistique dédiées et l’intégration de l’intelligence artificielle dans la gestion des stocks, pourraient jouer un rôle crucial dans l’optimisation des processus logistiques.Avec une population jeune, une adoption rapide des technologies numériques, et des initiatives comme la ZLECAf, l’avenir de l’e-commerce en Afrique semble prometteur.
Toutefois, un effort coordonné est nécessaire pour renforcer les infrastructures et réduire les obstacles à l’inclusion financière. De plus, le développement de programmes éducatifs sur le commerce électronique et la cybersécurité pourrait permettre à un plus grand nombre de personnes de participer à cette révolution numérique, favorisant ainsi une croissance inclusive qui bénéficie à tous les segments de la société africaine.
Mousa KONE