(CROISSANCE AFRIQUE)-En Tunisie, selon l’analyse détaillée des résultats des échanges commerciaux effectuée par l’Institut National de la Statistique (INS), une diminution notable des échanges commerciaux avec l’étranger aux prix courants s’est manifestée au cours du premier semestre de l’année 2025, la baisse atteignant précisément 180,1 millions de dinars (MD) par rapport au même semestre de l’année précédente, 2024.
Cette tendance contrastante s’observe lorsque l’on compare les exportations qui se sont chiffrées à 31 773,7 MD pour les premiers mois de 2025 contre 31 953,8 MD pour la même période en 2024. L’INS met en lumière, selon les différents secteurs d’activités, l’évolution particulière de plusieurs industries : le secteur des mines, des phosphates et leurs dérivés a connu une augmentation significative de +11,2%, offrant ainsi une contribution positive aux exportations du pays.
Parallèlement, le secteur des industries mécaniques et électriques a enregistré une croissance de +6,2%, reflétant une dynamique positive dans ces domaines technologiques, tandis que le secteur textile, habillement et cuirs, bien qu’en hausse modeste de +0,4%, continue de jouer un rôle clé dans l’économie tunisienne. Ces statistiques illustrent non seulement les défis actuels, mais aussi les perspectives d’avenir prometteuses pour certains secteurs spécifiques de l’économie nationale.
Concernant les importations, celles-ci ont atteint le chiffre impressionnant de 41674,2 MD, comparé aux 39971,2 MD durant la même période de l’année précédente, à savoir 2024. L’Institut National de la Statistique (INS) souligne qu’en examinant le regroupement des produits, on observe une hausse notable des importations dans plusieurs catégories. Tout d’abord, il est à remarquer que les biens d’équipement ont enregistré une forte augmentation de (+17,6%), ce qui pourrait refléter des investissements accrus dans les infrastructures ou la modernisation industrielle. Ensuite, les matières premières et demi-produits ont connu une croissance de (+6,2%), ce qui pourrait indiquer une intensification dans les secteurs manufacturiers ou agricoles.
De même, les biens de consommation, indispensables au quotidien des ménages, ont suivi une tendance à la hausse de (+11,6%), illustrant peut-être une demande accrue. Cependant, il faut noter que les importations de produits énergétiques ont subi une diminution significative de (-16,3%), ce qui pourrait être attribué à des facteurs tels que les fluctuations des prix mondiaux de l’énergie ou une réduction de la dépendance énergétique. Par ailleurs, les produits alimentaires ont également vu leurs importations baisser de (-2%), ce qui pourrait être le résultat d’une adaptation des sources d’approvisionnement ou d’une variation dans les habitudes de consommation au sein de la population.
Suite à cette évolution significative observée tant au niveau des exportations, qui ont diminué d’un léger (-0,6%), qu’au niveau des importations, qui ont connu une augmentation notable de (+4,3%), l’Institut National de la Statistique (INS) souligne que le déficit commercial s’est établi à un niveau préoccupant de (-9900,5 millions de dinars), comparé à (-8017,4 millions de dinars) au cours du premier semestre de l’année 2024.
Notons que le taux de couverture des échanges commerciaux a enregistré une baisse, atteignant un niveau de (76,2%), considérablement moindre que celui de (79,9%) enregistré durant la même période de l’année précédente, soit 2023. Cette situation reflète des dynamiques économiques qui pourraient avoir des implications sur la balance commerciale et les stratégies économiques futures du pays.
Moussa KONE