(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement , a approuvé, le 15 juillet 2022, un don de 4,3 millions USD à l’Éthiopie.
Selon la BAD, le don est destiné à financer le renforcement des capacités au sein du ministère éthiopien des Finances et des services gouvernementaux connexes, afin de permettre au pays de faire face au déclin de la croissance et à d’autres défis économiques. Le ministère des Finances mettra en œuvre le projet.
Le projet vient en appui au renforcement capacités du gouvernement éthiopien en matière recherche et d’analyse politique, soutenu par un programme d’investissement public bien géré
Par ailleurs, le projet vient en appui au renforcement des capacités du gouvernement éthiopien en matière de recherche et d’analyse politique, soutenu par un programme d’investissement public bien géré. Il soutiendra l’objectif de l’Éthiopie de mettre en place un corps de fonctionnaires dotés de capacités plus solides en matière de recherche ainsi qu’en matière d’analyse et de formulation des politiques, afin de faciliter la mise en œuvre du plan de développement décennal du pays et du programme national de réforme économique. Le projet soutiendra le renforcement des capacités des fonctionnaires du ministère des Finances, de la Banque nationale d’Éthiopie, du ministère de la Planification du développement et de l’Autorité des marchés financiers récemment créée.
Le projet s’appuie sur l’opération récemment achevée du Groupe de la Banque, le Projet d’appui institutionnel aux partenariats public-privé ainsi que sur les travaux de conseil visant à soutenir la création de l’autorité des marchés des capitaux. La valeur ajoutée de la Banque dans son soutien au projet découle d’un certain nombre de facteurs, notamment son expérience dans le pays, qui a permis de tirer des enseignements qui ont été intégrés dans la conception du projet.
Notons que l’Éthiopie a enregistré une croissance économique robuste au cours de la dernière décennie. Toutefois, cette croissance est menacée par l’émergence de défis macroéconomiques. Le produit intérieur brut a augmenté en moyenne de 7,8 % par an entre 2016 et 2021, contre une moyenne de 10,2 % par an enregistrée entre 2011 et 2015.
Il faut signaler que la pandémie de Covid-19, les conflits et une invasion de criquets pèlerins ont encore ralenti la croissance, qui est passée de 8,2 % en 2019-2020 à 6,3 % en 2020-2021. En outre, la guerre entre la Russie et l’Ukraine et les sanctions associées ont eu des répercussions négatives, entraînant une hausse des prix du carburant, du blé et de l’huile alimentaire.
Daouda Bakary KONE