A Bamako, les maliens ont manifesté leurs contentements contre les sanctions prises par la communauté Économique des États de l4afrique de l’Ouest (CEDEAO et de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le 9 Janvier 2022 à Accra. Il s’agit d’une forte mobilisation jamais réalisée au Mali depuis plusieurs décennies. Prenant la parole, Adama Ben Diarra alias Ben le Cerveau, a laissé entendre que « Vous avez écrit l’histoire de toute l’Afrique. Nous sommes un peuple pilote. C’est le début de la fin de la Françafrique . Que la France dégage, que la France dégage. La sortie d’aujourd’hui se nomme les quatre points cardinaux », a laissé entendre.
« Maliennes et Maliennes de l’intérieur et de Diaspora, je voudrais vous transmettre les salutations du colonel Assimi Goita, du gouvernement, du conseil national de transition le colonel Malick Diaw. Le destin de l’Afrique se joue au Mali aujourd’hui. Nous avons eu beaucoup de félicitations des pays de l’Afrique y compris les pays de la CEDEAO. Merci au peuple Africain. Le peuple du monde est solidaire avec le peuple Malien aujourd’hui. Je voudrais saluer la Guinée pour son soutien en refusant les décisions de la CEDEAO. Nous saluons également la Russie et la Chine parce que ces pays ont refusé de voter des sanctions illégales et illégitimes contre le peuple Malien. Nous saluons également le soutien de l’Algérie et la Mauritanie. Nous savons que même au sein de la CEDEAO, il existe des chefs de la CEDEAO, qui ne sont pas d’accord avec les décisions prises contre le Mali. Il est important que la communauté internationale comprenne le peuple Malien », a laissé entendre Choguel Maiga, chef du gouvernement Malien.
Mohamed Ousmane AG Mohamedoune, est membre du conseil national de la transition, il souhaite que .« La France est en train de nous opposer. Elle cherche à nous opposer. Mais ça ne marchera pas. Assimi Goita est un président digne. Un président qui se bat pour la sauvegarde de la souveraineté du Mali. La libération de l’Afrique sortira au- delà. Nos soldats sont en train de mourir à cause des mauvaises politiques. Les armées africaines doivent libérer l’Afrique. Les Maliens n’ont pas de problème entre eux, c’est la France qui divisé le peuple Malien depuis plusieurs années. Je lance un appel aux USA, il n’y a aucun sentiment anti Américain. Je lance un appel aux Américains de ne pas soutenir les jeux de la France », a-t-il souhaité .
A son tour Sina Damba, ancienne ministre et porte-parole des femmes du Mali a expliqué que le gouvernement de transition a le soutien des femmes du Mali « Vous avez le soutien des femmes du Mali. Les femmes du Mali soutiennent la transition. Les femmes soutiennent le colonel Assimi Goïta et le premier ministre choguel Kokalla Maiga. Le peuple malien dénonce les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA », a-t-elle déclaré à l’ancien ministre d’Amadou Toumani Touré.
« Quand le peuple africain est de cœur avec le peuple malien dans sa lutte contre toute forme d’injustice sous-régionale, chacun et chacune des Maliens doit se déhancher pour cet après-midi à la place de l’indépendance avec un drapeau Vert-Or-Rouge pour magnifier son patriotisme. Nous disons non à toutes sanctions sous-régionales tant que la voie du dialogue est ouverte par nos autorités de la transition », Mamadou Camara ancien dignitaire d’Ibrahim Boubacar Maiga, fève défenseur de la Transition qui s’était déplacé au boulevard de l’indépendance.
Quant au porte-parole du M5-RFP, il a déclaré que « Le M5 RFP dénonce avec la dernière rigueur les sanctions de la CEDEAO et UEMOA. Nous n’acceptons pas les décisions de la CEDEAO. C’est un complot pris contre le Mali. Même en voyant les textes de l’ONU, aucun pays ne prend des sanctions contre un pays enclavé comme le Mali. Suite à ces sanctions de la CEDEAO, tous les pays Africains soutiennent le Mali, le peuple d’Afrique », a-t-il déclaré.
Jeamille Bittar, un des porte-parole du M5-RFP dira que « Nous devons couper nos relations diplomatiques avec la France. Nous n’aimons pas la France aujourd’hui ni demain. Nous sommes déterminés à montrer que ces sanctions de la CEDEAO sont nulles et sans effets ».
Pour sa part, Adama Ben Diarra alias Ben le Cerveau, non moins l’instigateur de la relance des coopérations Mali-Russie a laissé entendre que « Vous avez écrit l’histoire de toute l’Afrique. Nous sommes un peuple pilote. C’est le début de la fin de la Françafrique en Afrique. Que la France dégage, que la France dégage. La sortie d’aujourd’hui se nomme les quatre points cardinaux. La CEDEAO dit qu’elle détient des forces, qu’elle pourrait bombarder le palais présidentiel du Mali. Nous leur disons que le Mali, ce n’est pas la Côte d’Ivoire, le Mali ce n’est pas la Gambie et le Mali c’est le Mali. Aujourd’hui, nous sommes en train jouer le destin de l’Afrique »
A travers une déclaration lue par des adeptes de chérif de Nioro, Mohamed Cheickné Hamaoulla a exhorté les autorités de la transition à ne pas céder face aux menaces de la communauté internationale et dira que « les décisions de la CEDEAO sont formulées contre notre pays. Nous vous exprimons donc notre rejet face à ces décisions. Notre peuple tire sa foi en sa force. Nous avons un peuple digne et fier. Nous soutenons les autorités de la CEDEAO. Nous soutenons le premier ministre choguel Kokalla Maiga, et soutenons le colonel Assimi Goïta »
Le message d’Assimi Goita transmis par le colonel Abdoulaye Maiga porte-parole du gouvernement. Selon l’actuel ministre de l’administration territoriale, porte-parole du gouvernement que je cite : « Nous sommes fiers et très honorés. Les préoccupation d’Assimi Goïta est le retour à l’ordre constitutionnel. Toutes les totalités du Mali seront sécurisées. Le chef de l’Etat a décidé de s’assumer, tout comme l’UEMOA et la CEDEAO se sont assumés. Il n’y a pas un autre pays de la CEDEAO qui a été sanctionné plus que le Mali. C’est pourquoi, le président Assimi Goïta a validé un plan de riposte du gouvernement », fin de citation
Prenant la parole, le ministre malien de la refondation de l’Etat, IBRAHIM Ikassa Maïga a déclaré que « Nous avons montré que le Mali nous appartient. Les Maliens ont parlé partout dans nos communes, dans les cercles, dans les capitales régionales et enfin les maliens se sont parlés au niveau national. Après les assises, nous avons informé la CEDEAO à travers les résolutions des assises. Malgré cela, la CEDEAO nous a frappé avec trois bâtons : le premier c’était la suspension Mali dans ses instances, deuxième suspension des membres du gouvernement et les personnalités de la transition et troisièmement, une pluie de sanctions économiques contre le peuple Malien. Nous disons aux autorités de la CEDEAO que nous dénonçons les décisions injustes, illégales et illégitimes de la CEDEAO », a-t-il dit.
Zangouna Koné
