(CROISSANCE AFRIQUE)- Le Niger est bénéficiaire d’un programme du FMI. Du 5 au 16 mai 2025, une mission du Fonds a été menée à Niamey, aboutissant à un nouvel accord avec le gouvernement nigérien pour débloquer une tranche d’un prêt total de 406 millions de dollars.
Ce financement inclut 40,9 millions de dollars du FMI, résultat d’un accord préliminaire conclu lors de cette mission. Cet accord fait partie de la septième revue du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC), qui pourrait permettre un décaissement de 17,8 millions de dollars, ainsi que de la troisième revue du programme soutenu par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), ouvrant la voie à un décaissement de 23,1 millions de dollars. Ces fonds visent à renforcer la couverture des besoins extérieurs du pays et à soutenir les réformes structurelles en cours.
Selon un communiqué publié à l’issue de la mission, les résultats des deux programmes ont été jugés globaux satisfaisants. En ce qui concerne la FEC, Antonio David, chef de mission du FMI, a déclaré que « les autorités nigériennes demeurent déterminées à mettre en œuvre rapidement les principales réformes structurelles du programme, notamment l’adoption d’un nouveau code général des impôts et l’application de la stratégie de gestion des recettes pétrolières ». Il a également salué le rétablissement de la Cour des comptes et exprimé l’espoir d’un redémarrage complet de ses activités.
Pour la FRD, il a ajouté que « les autorités ont progressé dans la mise en œuvre des mesures visant à renforcer la planification et la budgétisation des dépenses liées au climat, tout en améliorant l’intégration des enjeux climatiques dans la gestion des investissements publics ». Malgré un contexte difficile marqué par des sanctions économiques et financières régionales qui ont réduit les marges de manœuvre budgétaires, le FMI prévoit une croissance robuste de 6,6 % en 2025, avec une inflation moyenne maîtrisée à 4,2 %, grâce à une campagne agricole favorable.
L’institution souligne néanmoins que des risques notables subsistent, notamment en raison de la situation sécuritaire et de l’accès au financement. À noter que les programmes FEC et FRD ont été lancés respectivement en 2021 et 2023 pour un montant total d’environ 406 millions de dollars.
Notons que les décaissements s’effectuent par tranches successives, après validation des revues périodiques. Enfin, les accords récents conclus au niveau des services doivent encore être approuvés par le conseil d’administration du FMI lors d’une réunion prévue en juillet 2025, avant tout décaissement effectif.
Moussa KONÉ