(CROISSANCE AFRIQUE): Au Kenya, les Emirats Arabes Unis (EAU) ont annoncé des investissements de 4,5 milliards USD dans les énergies propres en Afrique , le mardi 5 septembre 2023. Cette information a été donnée par Sultan Al Jaber, président désigné de la Cop28 en marge du Sommet africain sur le climat (ACS) à Nairobi.
« Cette initiative a pour but de développer 15 GW (gigawatts) d’énergie propre d’ici 2030 » et de catalyser au moins 12,5 milliards de dollars supplémentaires provenant de sources multilatérales, publiques et privées. Cette initiative donnera la priorité aux investissements dans les pays d’Afrique dotés de stratégies de transition claires, de cadres réglementaires améliorés et d’un plan directeur pour le développement d’une infrastructure de réseau intégrant l’offre et la demande » », a déclaré Sultan Al Jaber.
Ainsi, elle comptera la participation de la société d’énergie propre Masdar d’Abu Dhabi, le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, Etihad Crédit Insurance et la société d’énergie renouvelable (AMEA Power), ainsi que Africa50, une plateforme d’investissement établie par les gouvernements africains et la Banque africaine de développement.
Par ailleurs, ce pays du golfe persique, par son programme « Etihad 7 », vise également à atteindre une capacité de 20 gigawatts pour fournir de l’électricité propre à 100 millions de personnes à travers le continent d’ici 2035.
Toutefois, le sommet climatique organisé Kenya du 4 au 6 septembre prochain, vise à attirer des fonds pour lutter contre le réchauffement climatique et trouver des solutions plus efficientes et adaptées au contexte réel du continent. D’autres part, il s’agissait de Fédérer les chefs d’Etat et les dirigeants gouvernementaux et industriels, ce sommet se veut promoteur du potentiel du continent en tant que puissance énergétique propre.
Notons que l’Afrique n’est responsable que d’une fraction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais souffre de manière disproportionnée du changement climatique. Ces effets impactent considérablement la sécurité alimentaire, les écosystèmes et les économies, alimentant ainsi les déplacements et la menace de conflit liée à la diminution des ressources.
Pour rappel, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) estimait que plus de 110 millions de personnes sur le continent ont été directement touchées par les aléas météorologiques, climatiques et liés à l’eau en 2022, causant plus de 8,5 milliards $ de dommages économiques en 2022.
Moussa KONE