Fin de la crise scolaire au Mali: IBK n’était-il pas le vrai blocage ?

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PAR MALI ÉMERGENT

A la suite des différents préavis de grève déposés par les syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre 2016

visant à l’application stricte de l’article 39 de la loi N° 2018-007 du 16 janvier 2018, un climat d’entente a été trouvé par les deux (2) parties. Le mercredi 17 juin 2020 le président de la république Ibrahim Boubacar Keita a décidé de mettre fin à cette crise.

En effet, il a fallu attendre sept (7) mois pour mettre fin à la crise scolaire malienne suite à de multiples préavis de grèves d’un groupement de syndicats d’enseignants privant les enfants maliens à leurs droits. Ce groupement regroupe les syndicats signataires du 15 octobre 2016. La principale revendication des syndicats n’était autre que l’application stricte du fameux article 39 de la loi N° 2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut particulier du personnel enseignant au Mali. Cet article stipule : « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ».

Après des multiples échecs des négociations entre la partie gouvernementale et les syndicats signataires, le premier ministre Boubou Cissé était indexé comme le principal problème. Ce dernier a été traité de tous les noms par les enseignants, souvent traité de singe lors des manifestations syndicales organisées en la circonstance. Mais à partir de la déclaration du 17 juin du président devant les forces vives du pays pour une adresse solennelle, il s’est avéré maintenant que le premier ministre ne constituait pas le principal blocage. Une simple déclaration du président a suffi de débloquer la situation. Ce qui montre que c’était un manque de volonté de la part du premier responsable de l’Etat. Ce qui veut dire que le gouvernement à travers le premier ministre était contraint de respecter une consigne de la part de la première institution de la république en l’occurrence le président Ibrahim Boubacar Keita.

Partant sur cette base, les contestataires actuels demandant la démission du président IBK, dirigé par le très respecté et éclairé Mahmoud Dicko comme ses disciples le surnomment, n’ont-ils pas raison ? Ces contestataires pensent que c’est le chef de l’Etat, lui-même,  qui est à la base de tous les problèmes : qu’ils soient scolaires, sanitaires, économiques ou sécuritaires que le Mali connait pendant ces 7 dernières années.

Il faut donc le dire aujourd’hui,  l’histoire nous a montré que les contestations du 5 avril 2019 occasionnant le départ de Soumeylou Boubeye Maiga, premier ministre à l’époque,  les manifestants s’étaient trompés de cible. Ce dernier était accusé d’être l’auteur de la crise dans le centre du Mali, de la crise scolaire et d’autres crises que connaissait notre pays.

Conformément au droit de grève, des retentions de salaire ont été faites par le gouvernement suivant le nombre de jours observés par les enseignants grévistes. Malgré cela, les enseignants n’ont pas cédé, toujours comme slogan « l’article 39 ». Le gouvernement a ensuite trouvé comme moyen de pression, la suspension des salaires des enseignants pendant 3 mois. Cette mesure de suspension de salaire a causé beaucoup de torts dans le monde enseignant. Elle a été la principale cause de décès de certains d’entre eux pour faute de moyens, sans compter le nombre de divorces observés dans cette période.

IB KONE

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