(CROISSANCE AFRIQUE)–En Afrique de l’ouest, la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) accompagne déjà les PME/PMI de l’UEMOA, et cet accompagnement se fait sous son impulsion de la (BCEAO). C’est pourquoi, les chefs d’Etats de l’UEMOA ont décidé de mettre en place un Dispositif de soutien au financement des Petites et Moyennes Entreprises/Petites et Moyennes Industries (PME/PMI). ou Dispositif PME dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Une manière pour les dirigeants Ouest africains de faire sortir les PME/PMI du Ghetto.

En Afrique, le financement participatif de l’Ouest, comme dans le reste du monde, fait l’objet d’une médiation entre des porteurs de projets en quête des fonds pour réaliser leurs activités et des contributeurs qui souhaitent investir dans ce projet. Avec les crises économiques dans le monde, le financement participatif est devenu un levier financier voire un débouché alternatif à la banque traditionnelle. Les projets sont déposés auprès d’une plateforme afin de pouvoir effectuer la campagne de levée de fonds.
Le projet sera réalisé au fur et à mesure que la somme estimé de la collecte de fonds est complète. Le financement participatif est né en 2009 aux Etats-Unis, c’est pourquoi ils en sont en tête de liste avec environ 60% des fonds levées au niveau mondial, alors que l’Europe représente 35%. La réglementation des opérations financières varient selon les plateformes de financement participatif.
En effet, le plan d’action pour le financement des économies de l’UEMOA, adopté par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, en juin 2012, prévoit, au titre de l’axe stratégique traitant de l’amélioration de l’offre de services financiers, la mise en place d’un dispositif de soutien au financement des PME par les établissements de crédit. Un mandat a été confié à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest à cet égard.
Ainsi, la BCEAO a exigé l’institution d’un tel dispositif est apparue nécessaire au regard du poids des PME dans le tissu économique des pays de l’Union. En effet, celles-ci représentent, selon les Etats, entre 80% et 95% des entreprises recensées. Toutefois, la plupart des études indiquent que ces entreprises accèdent difficilement au financement, notamment aux crédits à moyen et long terme. Par conséquent, leur contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) et à la création d’emplois s’en trouve limitée. Ce qui prouve que nous sommes toujours le ghetto. Maintenant, nous voulons quitter ce ghetto.
Afin d’obtenir des informations précises sur l’origine des obstacles rencontrées par les PME pour accéder au financement, l’Institut d’émission a réalisé une enquête en 2014 auprès des établissements de crédit de l’UEMOA. Celle-ci confirme les contraintes relevées ci-dessus. En effet, selon les résultats de cette enquête, les principales difficultés citées par les établissements de crédit portent sur : la faible qualité de l’information les concernant (97,3% des établissements) ; les insuffisances dans la gestion et la gouvernance (87,3%) ; les insuffisances de l’environnement juridique et judiciaire (70,0%) ; le taux de défaut élevé sur les petites et moyennes entreprises (69,1%) ; l’insuffisance ou la faiblesse des mécanismes de partage des risques (68,2%).

A l’analyse de ces causes, les difficultés de financement des PME relèvent tant de l’environnement que de la demande et de l’offre. Elles ne sont pas une spécificité de l’Union, mais communes aux économies en développement d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. La preuve, depuis 2018 un document stratégique des pays de l’Union monétaire ouest Africaine (UEMOA) estime que les PME dominent le paysage des entreprises du secteur privé dans le monde, dans les pays à faible revenu et dans l’UEMOA.
En Analysant les données de ce document, l’on se rendre compte qu’il existe une Importance relative des PME dans le tissu économique des pays Les PME sont les principales pourvoyeuses d’emplois dans les économies en développement comme celles de l’UEMOA. Part dans l’emploi : les Pays en développement se contente de : 2/3 des emplois formels. Concernant l’Afrique subsaharienne, elle a jusqu’à 80% notamment le Sénégal : 42% des emplois modernes la Côte d’Ivoire : 23% des emplois modernes. Croissance de l’emploi : 50% des nouveaux emplois créés.
Quant à l’importance relative des PME dans le tissu économique des pays. Elle constitue une contribution à la création de richesse demeure limitée. Trois principaux obstacles au développement des PME. Il existe également l’accès limité aux facteurs de production (énergies sans oublier la concurrence du secteur informel. C’est pourquoi, le Mandat a été donné à la BCEAO en vue de proposer un mécanisme de soutien au financement des PME, et celle-ci passera forcement, par le plan d’action du Rapport du Haut Comité sur le financement des économies de l’UEMOA (Juin 2012)Inclusion financière (crédit bancaire) pour renforcer la croissance inclusive Problématique multidimensionnelle – Mécanisme multi-acteurs.
Notons qu’il faudra penser également à l’implication du marché financier régional de l’UEMOA dans le dispositif de soutien s’inscrit dans le cadre de la diversification des instruments de financement des PME. A cet égard, il a été créé, en décembre 2017, un compartiment dédié aux PME au sein de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et des actions de promotion du capital-investissement y sont prévues.
Pour rappel, la Banque Centrale a engagé d’autres initiatives pour accroître le financement des économies, notamment des PME. Il s’agira, entre autres, de la promotion de Bureaux d’Information sur le Crédit (BIC – ou Credit Bureau) et de la diversification des instruments financiers (crédit-bail, affacturage, finance islamique). L’ensemble de ces réformes devrait contribuer à améliorer significativement l’accès des PME au financement dans l’UEMOA.
Daouda Bakary KONE