(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Gabon, le ministère des Comptes publics a annoncé que la Banque mondiale a décidé de suspendre ses décaissements pour le pays. Cette décision résulte d’une dette impayée de 17 milliards FCFA à la date du 10 janvier 2025, selon les déclarations de l’exécutif gabonais.
Le gouvernement attribue cette situation à plusieurs facteurs, notamment une mobilisation insuffisante des ressources sur le marché international, comme stipulé dans la loi de finances.
De plus, le communiqué souligne la nécessité d’une « prise en charge volontariste de mesures sociales additionnelles », qui sont très attendues par les populations. Les allocations temporaires de ressources pour des opérations stratégiques vitales pour le pays viennent s’ajouter à ce contexte délicat.
Il s’agit de la deuxième sanction de ce type infligée au Gabon par l’institution de Bretton Woods en l’espace de six mois. La première intervention remonte au 1er juillet 2024, lorsque le Gabon devait déjà un montant de 8,5 milliards FCFA (soit 17 millions de dollars) à la Banque mondiale.
À cette époque, le nouveau gouvernement avait mis en cause l’ancien régime, accusé d’avoir considérablement accru la dette du pays.Bien que le gouvernement ait assuré qu’il s’engageait à régulariser rapidement les sommes dues, aucune échéance précise n’a été communiquée.
Notons qu’en outre, à la fin novembre 2024, le Gabon avait déjà remboursé 1 210 milliards FCFA à la Banque mondiale au titre de sa dette.
Daouda Bakary KONÉ