(CROISSANCE AFRIQUE)-L’Afrique se révèle comme un acteur incontournable sur le marché mondial de l’or, grâce à des gisements toujours exploités et à de nouvelles découvertes qui renforcent son attractivité.
Tandis que certains producteurs historiques continuent de dominer, d’autres nations émergent avec des ressources encore sous-exploitées, signalant une évolution progressive du paysage aurifère africain.Avec une production de 135,1 tonnes, le Ghana maintient sa position de premier producteur africain, soutenu par des investissements dans le secteur minier et une exploitation industrielle à grande échelle.
Juste derrière, le Mali, avec 105 tonnes, lutte pour se maintenir malgré un contexte politique et sécuritaire difficile. L’Afrique du Sud, anciennement leader du continent, se retrouve désormais en troisième position avec une production de 104,3 tonnes, affectée par l’épuisement de certains gisements et l’augmentation des coûts d’exploitation.
En dessous de ce trio de tête, le Burkina Faso, avec 98,6 tonnes, et le Soudan, à 72,5 tonnes, jouent également un rôle significatif dans la production d’or régionale, bien qu’ils soient confrontés à des défis sécuritaires et réglementaires.
La Guinée (64,9 tonnes) et la Tanzanie (52 tonnes) poursuivent leur progression, tandis que la Côte d’Ivoire (51,5 tonnes) bénéficie d’un cadre favorable aux investissements miniers, avec des perspectives prometteuses grâce à l’exploitation prévue d’un gisement ‘de classe mondiale’ à Tanda, estimé à 155,5 tonnes. Pour conclure ce top 10, le Zimbabwe (46,6 tonnes) et la République Démocratique du Congo (45,4 tonnes) disposent d’un potentiel encore largement inexploité.
Notons que ces résultats mettent en lumière l’importance du secteur aurifère pour le continent, tout en soulignant les défis qu’il doit relever, tels que l’instabilité politique, la pression fiscale et les enjeux environnementaux. Néanmoins, avec une demande mondiale toujours soutenue, l’or africain représente un levier essentiel pour le développement économique de ces nations.
Abdoulaye KONE