(CROISSANCE AFRIQUE)-En Guinée-Bissau, la plateforme d’Alliance Inclusive Terra Ranka, une organisation de la société civile composée d’hommes et acteurs d’associations ont decidé de s’unir contre l’injustice et le nepotismes qui emaillent la gouvernance de l’actuel président Umaru Sissoko Emballo et son clan qui regnent d’une main de fer à Bissau.
Lisez le Communiqué de presse
Le Président de la République a rencontré hier 4 décembre le Conseil d’Etat avec un ordre du jour inconnu. A la fin de la réunion, il a lui-même annoncé dans des déclarations à la presse qu’il avait « dissous » l’Assemblée nationale populaire, puis a ordonné à l’un de ses conseillers de lire le décret.
La prétendue décision intervient à un moment où le pays commençait à ressentir les bénéfices de la stabilité politique et institutionnelle, résultat de l’effort collectif des principaux acteurs politiques nationaux, de la société civile et des partenaires internationaux en Guinée-Bissau, corollaire des élections législatives. du 4 juin dernier, au cours de laquelle le peuple a choisi souverainement ses représentants légitimes pour les 4 prochaines années, des forces militaires extérieures au corps de sécurité de l’Assemblée Nationale Populaire ont occupé ses installations, empêchant les députés de la Nation de poursuivre les travaux de la 1ère Session Législative de l’Assemblée Nationale Populaire. 11e législature
Le Sommet des dirigeants de la Coalition PAI-TERA RANKA, réuni d’urgence, le 5 décembre, après une analyse approfondie, entre autres, des événements qui ont conduit à la fermeture arbitraire de l’Assemblée Nationale Populaire, ainsi que de l’origine du scrutin présidentiel. Le décret n° 70/2023, à travers cette annonce, rend public ce qui suit :
1- De condamner et de rejeter avec véhémence cette grave tentative de coup d’État institutionnel fomentée par le Président de la République, car elle constitue une violation flagrante de l’article 94″ de la Constitution de la République de Guinée-Bissau, qui stipule expressément et impérativement interdit la dissolution de l’Assemblée nationale populaire « dans les 12 mois suivant son élection ».
2- Considérer comme juridiquement inoffensif et sans effet le décret présidentiel qui prétendument dissoudre l’ANP, car l’État est subordonné à la Constitution et la validité de ses actes dépend de son respect des règles et principes qui y sont énoncés, dans les termes de son article 8.
3- Exhorter le Gouvernement de PAI-TERA RANKA à assumer la plénitude de ses fonctions, en tant qu’organe constitutionnel de souveraineté, résultant du choix légitime du peuple de Guinée-Bissau, dont le Programme a été largement approuvé par l’Assemblée Populaire Nationale.
La Coalition PAI-TERA RANKA dénonce également l’assaut contre le siège national du PAIGC, survenu aujourd’hui (5) vers 13h30, qu’elle considère comme une tentative claire et sans équivoque de faire taire les voix démocratiques et d’instaurer un régime autoritaire et régime dictatorial dans le pays.
La Coalition PAI-TERA RANKA réitère son engagement auprès du peuple guinéen et sa ferme détermination à lutter, sans compromis, pour le maintien et la consolidation d’un véritable État de droit démocratique en Guinée-Bissau.
Fait à Bissou, le 5 décembre 2023
La Coalition PAI-TERA RANKA,