(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans un rapport publié par l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) à travers son département des politiques économique et des fiscalités intérieures, que la mobilisation des recettes fiscales de la Guinée Bissau devrait se renforcer, grâce aux réformes entreprises par les autorités au niveau des régies financières. En effet, il serait attendu, en 2022, une hausse des recettes totales de 4,5%, puis de 9,3% en 2023 et des hausses respectives de 7,6% et 5,5% en 2024 et 2025.
L’UEMOA estime que cette évolution favorable du recouvrement des ressources résulterait des performances au niveau des recettes fiscales qui se situeraient à 10,1% du PIB en 2022, après 9,4% en 2021 et, en moyenne, à 10,8% sur la période 2023-2026. Toutefois, le rythme de progression des dépenses ne permettrait pas l’atteinte d’un déficit d’au plus 3,0% du PIB avant 2025.
« Les dépenses totales ressortiraient, en moyenne, à 19,9% du PIB sur la période sous revue, en lien avec l’accélération de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND), les charges salariales ainsi que les intérêts sur la dette. En somme, le déficit budgétaire global qui en résulterait serait de 5,1% du PIB en 2022, puis de 4,5% en 2023, avant de se situer à 3,6% en 2024 et respectivement à 2,8% et 2,9% en 2025 et 2026. La dette publique, quant à elle, ressortirait à 74,3% du PIB en 2022, 74,4% en 2023 et 73,5% en 2024, puis à 71,9% et 71,0% en 2025 et 2026 », renseigne le rapport de l’Union.
Il s’agit d’une consolidation budgétaire qui ne devrait aboutir qu’à partir de 2025, avec un taux d’endettement moyen de 73,1%. Du côté de la demande, l’UEMOA a indiqué que sur la période 2022-2026, la croissance serait portée, en grande partie, par la consommation finale (+4,7%, en moyenne) et, dans une moindre mesure, par l’investissement (+3,6%, en moyenne).
Notons que sur le reste de la période, l’union estime que la croissance se situerait ainsi à 4,9% en 2023, à 4,7% en 2024 et à 5,0% et 5,1%, respectivement en 2025 et 2026, soit une révision moyenne à la baisse de 0,1 pp par rapport au cadrage de mai 2021 et à la hausse de 1,4 pp, comparativement aux perspectives du pays. L’inflation continuerait d’être maîtrisée, avec un taux moyen de 1,3% sur la période 2022-2026.
Zangouna KONE