(CROISSANCE AFRIQUE)-En Guinée équatoriale, l’État a présenté, lors de la semaine précédente, un tableau particulièrement rassurant concernant sa dette publique, et ce, dans le cadre de l’assemblée extraordinaire du Conseil de gestion du CAADP, une rencontre présidée par le ministre des Finances, Iván Bakale Ebee Molina, dont l’expertise en matière financière et économique est largement reconnue.
Selon le rapport détaillé arrêté au 30 septembre, il est révélé que le pays affiche un ratio dette/PIB de seulement 32,1%, ce qui est bien en dessous des critères de convergence établis par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ainsi que par le Fonds monétaire international (FMI).
Cette performance s’avère d’autant plus notable et réjouissante que la dette continue de reculer d’un trimestre à l’autre, confirmant ainsi une trajectoire budgétaire soigneusement maîtrisée dans un contexte régional où la discipline fiscale est souvent difficile à maintenir, et ce, en raison de divers défis économiques et sociaux.
Cette dynamique positive repose sur une structure d’endettement qui est largement orientée vers l’intérieur, avec 79,2% de la dette se trouvant au niveau domestique, tandis que seulement 20,8% proviennent de la dette extérieure. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette configuration n’est pas un signe de fragilité ; bien au contraire, elle renforce la souveraineté financière du pays et réduit considérablement son exposition aux risques de change, qui peuvent souvent perturber l’économie. Le gouvernement, de son côté, y voit un levier puissant pour engager des réformes et attirer davantage d’investissements, tout en s’assurant que la croissance économique demeure durable et bénéfique pour l’ensemble des citoyens.
Par ailleurs, l’un des chantiers majeurs validés par le Conseil est la création d’un Comité technique national, dont la mission spécifique sera de se consacrer à l’analyse approfondie et à la validation minutieuse des données statistiques relatives à la dette publique. Cette nouvelle instance, qui se compose d’experts en statistique, en économie et en finance, jouera un rôle clé dans la fiabilisation des chiffres, en amont de la publication très attendue du premier Bulletin statistique de la dette, prévu pour l’année 2026.
Ce processus a pour objectif de garantir que les données collectées sont non seulement précises mais aussi représentatives de la réalité économique du pays, une étape cruciale pour améliorer la transparence budgétaire, renforcer la crédibilité du pays auprès des partenaires internationaux et consolider la bonne gouvernance financière engagée ces dernières années.
Notons qu’avec une dette faible, en baisse et conforme aux standards internationaux établis, elle étant désormais adossée à un dispositif de validation statistique modernisé et rigoureux, la Guinée équatoriale se positionne fièrement parmi les élèves les plus disciplinés de la zone CEMAC, mettant ainsi en avant ses efforts pour se démarquer dans un environnement économique de plus en plus compétitif.
Dans un contexte économique marqué par l’incertitude mondiale et les défis divers qui en découlent, le pays fait un choix conscient et stratégique en faveur de la robustesse et de la transparence. Cela permet non seulement de renforcer la confiance des investisseurs et des bailleurs de fonds, mais également de consolider ainsi les bases d’une gestion publique plus efficace et responsable, propice au développement durable et à la prospérité future de ses citoyens.
Daouda Bakary KONÉ

