(CROISSANCE AFRIQUE)-Après un repli en 2023, la production pétrolière des pays de la CEMAC devrait connaître une légère augmentation en 2024. La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) prévoit une hausse de 2,5%, portant la production totale à 40,3 millions de barils.
Cette embellie s’inscrit dans un contexte où le pétrole représente plus de 60% des exportations de la région. Les pays comme le Gabon, le Congo et la Guinée Équatoriale continueront de jouer un rôle crucial dans cette dynamique.
La région de la CEMAC, qui regroupe plusieurs pays d’Afrique centrale, est extrêmement dépendante de l’industrie pétrolière. En 2023, la production a connu une baisse significative, mais les prévisions pour 2024 laissent entrevoir une reprise. Il est essentiel de noter l’importance du pétrole pour les économies locales, où il constitue une part majeure des revenus. La situation des réserves prouvées joue également un rôle déterminant dans la continuité de l’exploitation pétrolière dans cette zone.
Les projections de la BEAC pour 2024 suggèrent une légère hausse de la production pétrolière dans les six pays de la CEMAC. Cette tendance sera principalement encouragée par les augmentations anticipées de la production au Gabon, au Congo et en Guinée Équatoriale.
La BEAC note que cette légère remontée est cruciale pour stabiliser les économies de ces pays. Les résultats prévus démontrent une volonté renouvelée de maximiser les ressources pétrolières disponibles, malgré un environnement de production mature.
Le Congo se démarque comme le principal producteur de pétrole dans la région, avec une production attendue de 13,2 millions de tonnes en 2024. Ses réserves prouvées, estimées à 3 milliards de barils, lui confèrent un rôle central dans l’économie de la CEMAC.
Le Gabon, avec une prévision de 11,4 millions de tonnes, suit de près, tandis que la Guinée Équatoriale prévoit une remontée à 4,6 millions de tonnes. Ces trois pays, en raison de leur forte dépendance au pétrole, se doivent d’optimiser leur production pour maintenir leur stabilité économique.
La maturité des gisements pétroliers dans la CEMAC a un impact significatif sur la production prévue. Les données montrent que de nombreux champs pétroliers des pays membres deviennent relativement moins productifs.
Par ailleurs, ce constat est particulièrement important, car il souligne la nécessité de diversifier les économies locales. Malgré des efforts pour maintenir la production, une évolution limitée est attendue à cause de cette maturité des ressources.
Sur le plan du gaz naturel, la production régionale devrait atteindre 7,232 millions de tonnes, sans changement significatif. Bien que des projets comme l’unité flottante Marine XII améliorent la production congolaise, des baisses de production sont attendues en Guinée Équatoriale. Ce contraste souligne les défis continus dans le secteur du gaz, même avec les nouvelles innovations.
Notons que les futures prévisions devront prendre en compte ces dynamiques pour comprendre l’évolution globale du secteur énergétique en CEMAC.
Mariam KONE