La BAD se penche sur la question des infrastructures solides et la promotion de l’inclusion financière en Afrique

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(BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT) – « L’inclusion financière est à prendre à bras le corps. Y parvenir, passe par une approche écosystème, incluant l’ensemble des acteurs : fournisseurs, distributeurs, utilisateurs des services financiers et régulateurs. Il faut aussi et surtout bâtir des infrastructures solides et fiables qui donnent confiance et l’accès à moindre coût pour stimuler le développement », affirme Bruno Aka, chargé principal des Systèmes de paiement et de l’Inclusion financière digitale à la Banque africaine de développement. 

M.Aka s’exprimait le 25 mars dernier, à Abidjan, à l’occasion du deuxième Forum africain de la presse économique et financière qui se déroulait sur le thème : « L’inclusion financière au cœur de la transformation économique en Afrique ». 

Selon lui, il faut encourager les fournisseurs des services financiers, y compris les institutions financières (banques commerciales et structures financières décentralisées) ainsi que les fintechs sur le continent africain à mettre l’accent sur le développement de produits innovants. « La vision de la Banque africaine de développement est de parvenir à un accès universel aux services financiers à plus de 80% des Africains âgés de 15 ans et plus d’ici 2030, a affirmé Bruno Aka. Pour cela, il faut construire des infrastructures financières fiables et faire évoluer le cadre légal et réglementaire ».

Le haut fonctionnaire a présenté à cette occasion, plusieurs initiatives de la Banque africaine de développement visant à stimuler l’inclusion financière sur le continent. Il s’agit notamment de la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique qui vise à assurer l’inclusion numérique de 338 millions de personnes, du programme « Boost Africa » dont l’objectif est de soutenir les jeunes entrepreneurs et l’innovation pour les petites et moyennes entreprises africaines, de la plateforme pour l’Afrique (ONE4A), un programme d’investissement à impact social en Afrique, visant à accélérer l’accès au financement des marchés de capitaux nationaux pour les PME à forte croissance.

La Banque africaine de développement accompagne actuellement plusieurs projets d’envergure tels que le projet d’interopérabilité des services financiers numériques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (regroupant les huit pays de la zone franc d’Afrique de l’Ouest), le projet d’amélioration des systèmes de paiement de l’Afrique de l’Est (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Rwanda), le projet de mise à niveau de la Zone monétaire ouest-africaine (Gambie, Guinée, Libéria, Sierra Léone), le projet de numérisation des paiements gouvernementaux dans les pays du fleuve Mano (Guinée, Libéria et Sierra Léone) ainsi que la plateforme numérique en zone rurale de Casamance (Sénégal).

Les propos de M. Aka ont fait écho chez Guillaume Liby, banquier et directeur du cabinet William Khamey advisors qui a invité lui aussi, les institutions bancaires à faciliter l’accès aux services financiers sur le continent.

« Les institutions financières, les Banques devraient élargir le champ de leurs canaux de distribution pour atteindre le maximum de personnes. Avec les moyens techniques, elles doivent élargir les points de contacts avec les populations », a indiqué M. Liby qui préconise d’autoriser les microfinances à ouvrir des comptes courants, car, elles sont des vecteurs d’inclusion financière et peuvent autoriser des ouvertures de compte à zéro franc. 

Le Forum africain de la presse économique et financière qui était à sa deuxième édition est soutenue par plusieurs institutions dont entre autres la Banque africaine de développement, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, la Banque ouest-africaine de développement, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique ou encore Africa 50.

4 patrick eeckelers
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