(CROISSANCE AFRIQUE)- Dans un récent rapport dénommé « Perspectives économiques mondiales publiées ce mardi 10 janvier 2023, la Banque mondiale a indiqué que les pays en développement vont connaitre un ralentissement net et durable de l’activité économique. Ainsi, la croissance des économies de marché émergentes et en développement devrait ralentir de 3,8 % en 2022 à 2,7 % en 2023, en raison d’une demande extérieure nettement plus faible conjuguée à une forte inflation, des dépréciations monétaires, un resserrement des conditions de financement et d’autres difficultés intérieures.
Selon David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale, « La crise qui menace le développement s’aggrave à mesure que les perspectives de croissance mondiale se dégradent. Les économies émergentes et en développement connaissent depuis plusieurs années une croissance en berne en raison d’un lourd endettement et d’investissements insuffisants, car les capitaux mondiaux sont absorbés par les économies avancées confrontées à des niveaux de dette publique extrêmement élevés et à des taux d’intérêt en hausse. La faiblesse de la croissance et des investissements des entreprises aggravera les reculs déjà dévastateurs en matière d’éducation, de santé, de réduction de la pauvreté et d’infrastructures, ainsi que les nécessités liées au changement climatique », a-t-il déclaré.
Sur les Perspectives économiques de la Banque mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 pour les économies de la région Afrique subsaharienne en 2023.Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods signale qu’en fin 2024, les niveaux de PIB dans les économies émergentes et en développement resteront inférieurs d’environ 6 % aux prévisions antérieures à la pandémie. En outre, poursuit la banque, même s’il est probable que l’inflation mondiale se modère, elle demeurera supérieure aux niveaux d’avant la Covid-19.
Quant aux perspectives régionales pour 2023-2024, elles ne prévoient qu’une reprise modeste de la croissance et une lente augmentation des revenus par habitant, les perspectives d’un renversement rapide des récentes augmentations de la pauvreté s’assombrissent. Les risques sont orientés à la baisse. Une faiblesse plus prononcée dans les principales économies, de nouvelles augmentations des taux d’intérêt mondiaux, une inflation plus élevée et persistante
Notons que la Banque Mondiale a évoqué également les perspectives à moyen terme de la progression de l’investissement dans ces économies. Pour ce faire elle explique que le document note que sur la période 2022-2024, l’investissement brut dans ces pays devrait augmenter d’environ 3,5 % en moyenne, soit moins de la moitié des taux observés au cours des deux décennies précédentes.
Daouda Bakary KONE