«Regards croisés sur les Droits de l’Homme en période de crise multidimensionnelle» était retenu pour la 13 édition du symposium Nationale sur les droits de l’homme. Organisé par la CNDH du Mali, ce symposium a été possible grâce à l’appui et l’accompagnement du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, et surtout des partenaires techniques et financiers comme l’Ambassade du Royaume du Danemark à travers le Fonds d’Appui aux Moteurs de Changement (FAMOC) et le DCAF- MALI. Les travaux d’ouverture étaient présidés par M. Abdoul Karim Diarra conseiller technique au ministère de la justice garde des sceaux. A ses côtés , M. Aguibou Bouaré du CNDH , Alaxis Ndayizeye DCAF-MALI
La situation sécuritaire au Mali est symptomatique de la situation sécuritaire de l’ensemble du Sahel. Depuis 2012, le pays traverse une crise multidimensionnelle suite à l’éclatement de la quatrième rébellion ; à laquelle s’ajoute depuis mars 2020 une crise sanitaire résultant de la pandémie de Covid-19 ainsi qu’une transition politique complexe depuis la série de coups d’Etat intervenue en août 2020 et mai 2021.
L’année 2021 a été particulièrement éprouvante pour les populations, dans un contexte marqué par la multiplication des abus et violations graves des droits de l’homme constitutifs d’atteintes aux droits à la vie et au respect de l’intégrité physique, à la liberté de presse perpétrés notamment au Centre du pays (Régions de Ségou et Mopti), en lien avec les conflits communautaires et les pratiques de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes ayant provoqué des déplacements massifs des populations vers des contrées un peu sûres et des pertes en vie humaine.
Cette 13 ème symposium réunis les experts de haut niveau, des acteurs gouvernementaux, des acteurs de la société civile, des partenaires au développement en vue de faire un état des lieux la situation des droits de l’Homme au Mali et dresser le bilan des avancées dans le suivi des recommandations de la 12e édition autour de diverses problématiques telles que la lutte contre l’impunité, le monitoring des droits de l’Homme, les relations de confiance entre populations et forces de défense et de sécurité dans un contexte de crise sécuritaire.
Pour mémoire, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est créée par la Loi N°2016 – 036 du 07 Juillet 2016 et du Décret N°2016-0853 P-RM du 08 novembre 2016 qui fixe sa composition et les modalités de son fonctionnement.
L’objectif général de cette activité apporter un regard croisé sur la situation au Mali en vue d’une meilleure promotion et protection des Droits de l’Homme. Comme spécifique , Faire l’état des lieux de la situation des droits de l’homme au Mali en 2021 ; Faire un état des lieux du suivi des recommandations de la 12e édition du symposium en matière de collaboration et de coordination renforcée entre les différents acteurs du secteur de la sécurité, pour un meilleur respect des droits humains au Mali ; Sensibiliser et informer une multitude d’acteurs, notamment dans les domaines de défense, de sécurité et de justice, de la société civile sur la situation des droits humains au Mali ;
Renforcer la collaboration entre la CNDH et les Organisations de la société civile ainsi que les acteurs gouvernementaux pour le respect des droits de l’homme Selon le président de la commission Nationale des droits au Mali elle l’occasion d’insister sur l’obligation principale pesant sur l’Etat de respecter et faire respecter les droits fondamentaux sur le territoire national.
De même, il se propose de sensibiliser les acteurs de la défense, de la sécurité, de la justice, des organisations de la société civile, entre autres, en vue d’une collaboration renforcée. Cette synergie d’actions est gage de plus d’efficacité, de redevabilité et de respect des règles et normes en matière de droits humains. Par ailleurs, cette lutte noble doit contribuer à la construction du nouveau Mali, un Mali meilleur, un Mali dans lequel la justice prend le pas sur l’arbitraire et l’impunité !
Afin de réduire davantage les violations des droits humains et en favoriser un meilleur respect, le président Aguibou Bouaré recommander, entre autres, à l’Etat :de renforcer les capacités des forces armées et de sécurité pour une meilleure protection des personnes et de leurs biens ,de lutter efficacement contre l’impunité en diligentant les enquêtes sur les cas de violation et d’abus des droits humains allégués ;de rechercher, identifier et poursuivre les auteurs et complices de violation et d’abus des droits humains ;de poursuivre la réforme du service public de la justice par la mise en œuvre diligente de la loi de programmation de la Justice pour une Justice performante, respectueuse des droits humains ; de doter l’Institution Nationale des droits de l’homme CNDH en moyens humains et financiers lui permettant d’être opérationnelle sur l’étendue du territoire national, en étroite collaboration avec la société civile ;d’améliorer et renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance ;d’adopter une loi sur les violences basées sur le genre ;d’adopter une loi portant répression de l’esclavage et des Quant au conseiller technique au ministère de la justice et garde des sceaux, il expliquera que , les droits de l’homme relève une quête perpétuelle qui doit mobiliser , à la fois les organisations de défense des droits de l’homme et les États. Ainsi , a-t-il déclaré, que le gouvernement du Mali est très attaché au respect des hommes dans notre , dans la mesure où, au-delà du respect bdes engagements juridiques nationaux et internationaux ,il s’agit de mettre en œuvre et de promouvoir des valeurs de tolérance et d’humidité qui ont toujours la société malienne À laissé entendre M. Diarra
SOGOBA.