La Turquie a interdit, jeudi, à Citigroup, BNP et UBS de négocier sa monnaie. Ces institutions sont accusées d’avoir tendance à parier sur une nouvelle détérioration de la livre turque. Cette décision a fait chuter la livre turque à son plus bas niveau historique hier jeudi 7 mai 2020, face au dollar, tombant à 7,249 livres en matinée. Elle a également reculé face à l’euro, à 7,825 livres, proche du point bas d’août 2018.
Le nouveau record à la baisse a été enregistré en dépit des assurances données par le ministre turc des Finances, Berat Albayrak, qui a affirmé que la Turquie disposait de réserves de devises suffisantes, lors d’une visioconférence mercredi avec des investisseurs. a monnaie turque a perdu plus de 17% de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année, une chute alimentée par des inquiétudes des marchés concernant l’utilisation des réserves du pays en devises pour soutenir la lira sur fond de ralentissement économique dû à la pandémie de coronavirus.
Le régulateur bancaire turc a a déterminé que ces banques n’avaient pas rempli leurs obligations lors de transactions en lire turque avec des banques locales. Le régulateur n’a pas dit pendant combien de temps cette interdiction resterait en vigueur.
L’interdiction a été prononcée quelques heures après l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi conférant au régulateur du secteur bancaire, le BDDK, des pouvoirs accrus pour engager des poursuites pour manipulation présumée des marchés et publication d’informations trompeuses.