(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans son rapport sur la politique monétaire dans l’umoa, publié en septembre 2022, la Banque centrale des Etas des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a indiqué qu’au titre de la conjoncture internationale, que son Comité a noté un net ralentissement de l’activité économique mondiale au cours du deuxième trimestre 2022.
Selon les dernières projections du FMI, publiées en juillet 2022, la croissance économique mondiale devrait ressortir à 3,2% en 2022 et à 2,9% en 2023, contre 3,6% prévue en avril 2022 pour les deux années. « Ces perspectives sont entourées de facteurs de risque globalement baissiers liés essentiellement aux conséquences du conflit russo-ukrainien, au resserrement des conditions monétaires par les banques centrales et à l’apparition de nouveaux variant du coronavirus plus contagieux », renseigne la BCEAO.
Sur les marchés internationaux des matières premières, la Banque Centrale estime que les cours des produits énergétiques ont fortement augmenté durant le deuxième trimestre de l’année 2022, sous l’effet des perturbations des chaînes d’approvisionnement et des contraintes sur l’offre induites par l’aggravation des tensions géopolitiques. De même, les prix des produits hors-énergie se sont accrus, portés par la hausse des cours des produits alimentaires et des engrais.
Dans ce contexte, les tensions inflationnistes se sont accentuées, tant dans les économies avancées que dans les pays émergents et en développement, amenant la quasi-totalité des banques centrales à entamer ou à accélérer le relèvement de leurs taux d’intérêt directeurs.
Examinant la conjoncture économique dans l’UEMOA, la BCEAO a expliqué que le Comité a relevé la poursuite de la reprise de l’activité économique au deuxième trimestre 2022, avec une progression de 5,7% du PIB en volume, sur un an, après une réalisation de 5,6% au trimestre précédent. Il faut signaler que globalement, la croissance dans l’Union devrait ressortir à 5,8% en 2022 et à 7,0% en 2023.
Notons que le Comité de Politique Monétaire a toutefois noté que cette reprise demeure entourée de risques essentiellement baissiers, en liaison avec l’évolution des situations sécuritaire et sociopolitique dans la sous-région, la persistance des tensions géopolitiques, la dégradation des conditions météorologiques et le resserrement des conditions de financement à l’échelle internationale.
Moussa KONE