(CROISSANCE AFRIQUE)-Le montant spécifique sollicité par le Burkina Faso s’élevait à 40 milliards FCFA dans le cadre de cette opération. Cependant, le gouvernement a finalement retenu 39,78 milliards FCFA après avoir rejeté 2 milliards FCFA d’offres. Ce choix stratégique démontre la volonté du pays de maintenir un contrôle rigoureux sur sa dette tout en maximisant les avantages financiers.
Le marché financier régional de l’UEMOA connaît un dynamisme sans précédent, particulièrement avec l’engouement croissant des investisseurs pour le Burkina Faso. Lors de la récente émission de Bons et Obligations Assimilables du Trésor, la confiance des investisseurs s’est clairement manifestée par un dépassement du montant sollicité. Ce phénomène témoigne non seulement de l’intérêt pour les instruments de dette burkinabè, mais aussi de la solidité de ses fondamentaux économiques.
La demande des investisseurs envers le Burkina Faso s’est révélée robuste, reflétant une confiance en l’économie du pays. Lors de l’émission du 11 septembre 2024, le Burkina Faso a proposé 40 milliards FCFA, mais les offres ont atteints les 41,8 milliards FCFA. Ce taux de couverture élevé de 104,47 % illustre l’attrait du pays parmi les investisseurs de la région de l’UEMOA.
Le taux de couverture des soumissions retenues a atteint 99,47 %, ce qui indique une sollicitation presque totale des fonds proposés. En outre, le taux d’absorption a été mesuré à 95,21 %. Ces chiffres soulignent la capacité du Burkina Faso à gérer efficacement ses finances publiques et à attirer les investissements nécessaires au développement de l’économie.
Cette opération a également mis en lumière la gestion prudente de la dette par l’État burkinabè. En prenant soin de sélectionner uniquement les propositions les plus avantageuses, le gouvernement démontre sa détermination à maintenir une politique financière saine. Cela favorise une politique budgétaire responsable, essentielle pour éviter le surendettement et assurer la stabilité économique.
En analysant la répartition des souscriptions, on constate une diversité notable selon les types de titres. Des investisseurs ont proposé 15,9 milliards FCFA pour les Bons Assimilables du Trésor à 364 jours, tandis que les Obligations Assimilables du Trésor ont vu des montants variés allant jusqu’à 5,54 milliards FCFA pour des titres à 7 ans. Ce partage met en avant l’intérêt des investisseurs pour différents horizons de placement et taux d’intérêt.
La composition des investisseurs participants révèle que la majorité provient du Burkina Faso, suivis par ceux venant de la Côte d’Ivoire et du Bénin. Cela indique une tendance positive à la régionalisation des investissements, où les économies voisines montrent un soutien croissant envers le Burkina Faso. Cette dynamique est essentielle pour renforcer les liens économiques au sein de l’UEMOA.
Notons que l’émission récente du Burkina Faso sur le marché financier régional de l’UEMOA a été un franc succès, attirant un montant substantiel et témoignant d’une gestion prudente de la dette. L’engouement des investisseurs souligne la confiance accrue dans l’économie burkinabè. À mesure que le pays continue à évoluer et à s’adapter, il devient une référence dans l’attraction des investissements au sein de la région.
Abdoulaye Koné