(BREVES)–Le Burkina Faso n’a toujours aucune nouvelle des huit mineurs, dont six nationaux, disparus à la mine de zinc Perkoa après plus de deux semaines. C’est pourpoi, en visite sur le site dimanche 1er mai, le Premier ministre du Faso Albert Ouédraogo a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire et des mesures conservatoires pour empêcher les responsables de la mine de quitter le territoire burkinabé.
« Ce qui s’est passé est le résultat d’une certaine irresponsabilité des responsables de la mine, parce qu’il y a eu un certain nombre d’actions qui ont été entreprises quelques jours avant l’incident, notamment des dynamitages sur la mine à ciel ouvert, qui ont fragilisé la galerie et favorisé cette inondation », a déclaré le chef du gouvernement, cité par la presse locale.
Il faut signaler qu’au 16 avril dernier que Trevali Mining, compagnie minière canadienne active dans la production de zinc à Perkoa, a annoncé la disparition de huit de ses travailleurs. Alors que la majorité du personnel a pu être évacué après les fortes pluies qui ont inondé les galeries, les victimes, qui se trouvaient à 520 mètres sous terre, n’ont pu s’échapper. Si les efforts pour essayer de les retrouver ont commencé depuis lors et se poursuivent encore, les chances de les retrouver vivants vont en s’amenuisant.
« …Ce drame est une nouvelle occasion pour se questionner sur la sécurité des sites miniers industriels en Afrique. Si le cas des opérations artisanales suscite davantage de critiques à cause d’accidents plus fréquents, les compagnies minières ne sont pas non plus épargnées et les décideurs doivent s’assurer qu’elles prennent toutes les mesures pour limiter les risques inhérents à cette activité », précise l’Agence ecofin.
Korotoumou Sylla