(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burundi, le gouvernement et le Fonds Monétaire Internationale ont annoncé avoir signé un accord préliminaire de 40 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) d’environ 261,7 millions USD pour soutenir la reprise économique du pays, le lundi 10 avril 2023, au terme d’un mois de mission et de suivi.
« La gouvernance et les réformes structurelles seront au cœur du programme des autorités à moyen terme pour assurer un environnement des affaires propice à une croissance diversifiée et inclusive tirée par le secteur privé et à la création d’emplois. La croissance du PIB réel a ralenti à 1,8 % en 2022 (contre 3,1 % en 2021), mais devrait rebondir à 3,3 % en 2023 […] L’inflation s’est établie en moyenne à 18,9 % en 2022 et a continué à s’accélérer (28,6 % en glissement annuel, à fin janvier 2023), sous l’effet des prix des denrées alimentaires. Elle devrait rester élevée, à environ 18 % en 2023 », a déclaré Mme Mame Astou Diouf, cheffe de mission pour le Burundi.
Cet accord représente le premier programme de la tranche supérieure de crédit en faveur du pays soutenu par le FMI depuis 2015. Selon le Fonds, il viendra en appui au programme de réformes du gouvernement burundais destiné à soutenir la reprise économique après les divers chocs intérieurs et extérieurs. Il permettra également de renforcer la viabilité de la dette, tout en créant un espace budgétaire pour une croissance accélérée et inclusive.
Notons que cette décision intervient alors que l’économie du pays d’Afrique centrale a différents problèmes, dont le retard des pluies et de la disponibilité limitée des engrais qui ont affecté ses performances agricoles. Soulignons également la survenue des épidémies de fièvre de la vallée du Rift et de fièvre porcine qui ont eu un impact sur sa production animale. De plus, la hausse des prix à l’importation, due au conflit en Ukraine a également favorisé l’inflation.
Moussa KONE