(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Cameroun, le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), a décidé d’ « assurer le financement et le paiement des prestations relatives à la relance et au développement des filières cacao et café ». Selon le gouvernement Camerounais, cette structure chargée de la valorisation de ses deux secteurs Agricoles a injecté d’environ 39 milliards de FCFA dans ces deux filières, à travers la mise en œuvre de neuf projets. Un manque de résultats étincelants constaté.
Dans une note rendue publique, le Fodecc estime que « L’évaluation du financement cumulé du premier guichet du Fodecc a révélé que le bilan du financement, soit 39 milliards de FCFA dépensés en quatorze années, ne semble pas en corrélation vertueuse avec l’état du verger, les volumes produits puis commercialisés, la qualité des produits commercialisés et plus grave encore le niveau de vie du producteur », peut-on lire dans son document officiel.
Le même document stipule: « De ces constats partagés résulte l’insatisfaction unanime des acteurs des filières cacao et café, et le désir collectif d’explorer d’autres voies, dans la perspective d’un meilleur développement », soutient-on au Fodecc.
Par ailleurs, cette structure publique vient-elle de lancer un 2e guichet, qui ambitionne d’injecter 50 milliards de FCFA de subventions dans les filières cacao et café sur une période de 5 ans.
Notons la note précise qu’à 6,3 milliards de FCFA, la première enveloppe comptant pour l’exercice 2021-2022 a commencé à être distribuée en juin 2022 aux producteurs de l’arrondissement de Melong, dans le département du Moungo, région du Littoral.
Il faut signaler que l’un des principaux marqueurs de l’échec de la politique de développement des filières cacao-café au Cameroun est le Plan de relance desdites filières, adopté par le gouvernement le 30 septembre 2014. Ce plan étendu sur la période 2015-2020 ambitionnait de porter la production nationale de fèves de cacao à 600 000 tonnes en 2020, et à 185 000 tonnes pour le café (robusta et arabica).
Daouda Bakary KONE