(CROISSANCE AFRIQUE)- Dans un effort ambitieux pour revitaliser et moderniser son réseau de transport, le gouvernement congolais a approuvé un budget de 10,615 milliards de FCFA, soit environ 16 millions USD, spécifiquement destiné à l’exercice 2025.
Ainsi, ce financement est axé sur le soutien du Projet régional d’amélioration des corridors de transport routier et fluvial en Afrique centrale (Pracac). L’approbation de ce budget a été officialisée lors d’une réunion cruciale du comité de pilotage, qui s’est tenue le 24 décembre 2024 à Brazzaville, soulignant l’urgence et l’importance de cette initiative pour le développement économique et social de la région.
Aussi, ce moment charnière marque un pas significatif vers l’optimisation de l’infrastructure de transport non seulement pour le Congo, mais aussi pour l’ensemble de l’Afrique centrale, en favorisant une collaboration régionale. Le développement des corridors de transport revêt une importance cruciale, car il vise à transformer le paysage économique du pays et à renforcer les échanges commerciaux entre ses voisins.
L’accès amélioré aux infrastructures routières et fluviales facilitera les flux de biens et de services, permettant ainsi une intégration régionale plus profonde. Ces mesures devraient profiter essentiellement aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux agriculteurs locaux, en leur offrant un meilleur accès aux marchés. En effet, avec des infrastructures modernes, les coûts de transport seront sensiblement réduits, ce qui constitue un avantage compétitif dérisoire pour les producteurs locaux.
De plus, cet investissement dans les corridors de transport est également perçu comme un vecteur de développement durable, car il permettra aux communautés isolées d’accéder à des ressources et services vitaux, tels que la santé, l’éducation, et l’approvisionnement en nourriture. Ainsi, ce projet ne se limite pas seulement à l’amélioration des routes, mais contribue également à l’éradication de la pauvreté et à l’émancipation des populations vulnérables de la région.
En outre, cette initiative fait partie d’un projet plus vaste qui s’inscrit dans le cadre de la collaboration entre plusieurs pays d’Afrique centrale, notamment le Cameroun, le Gabon et la République Centrafricaine. Cela illustre non seulement l’importance d’une approche régionale pour résoudre des problématiques communes liées à la mobilité et au commerce, mais également le potentiel de synergies entre nations partageant des défis similaires en matière de développement économique et social.
Notons qu’en créant des liens entre les infrastructures de transport, les pays visent à renforcer le commerce intra-régional, facilitant ainsi l’accès aux marchés et réduisant les obstacles bureaucratiques qui freinent souvent les échanges commerciaux. En investissant dans ces corridors stratégiques, le gouvernement congolais espère également jouer un rôle clé dans la mise en réseau des économies locales et internationales, attirant ainsi des investissements étrangers significatifs.
Par conséquent, cette initiative ne se limite pas seulement à des considérations logistiques; elle cherche également à créer un cadre propice à l’innovation, à l’entrepreneuriat et à l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens, tout en favorisant une meilleure intégration des populations marginalisées dans le tissu économique régional.
Moussa KONE